Bernin est une commune française, située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Bernin | |
Panorama de Bernin et Crolles depuis la Combe-de-Lancey. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes Le Grésivaudan |
Maire Mandat |
Anne-Françoise Besson 2020-2026 |
Code postal | 38190 |
Code commune | 38039 |
Démographie | |
Gentilé | Berninois |
Population municipale |
3 025 hab. (2019 ![]() |
Densité | 394 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 16′ 10″ nord, 5° 51′ 56″ est |
Altitude | 240 m Min. 219 m Max. 1 200 m |
Superficie | 7,67 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Crolles (banlieue) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Moyen Grésivaudan |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bernin.fr |
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La commune, adhérente au parc naturel régional de Chartreuse et à la communauté de communes « Le Grésivaudan », se positionne au cœur de la vallée du Grésivaudan, secteur appartenant au sillon alpin, ainsi que sur l'axe routier qui relie les villes de Chambéry, Grenoble et Albertville.
Ses habitants sont dénommés les Berninois[1].
Bernin est une commune de plus de 3 000 habitants appartenant dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, et du département de l’Isère.
Nichée au cœur du Grésivaudan, à 16 km de Grenoble, la ville de Bernin est adossée aux contreforts de la Chartreuse. Dominée par la Dent de Crolles et le Plateau des Petites Roches, son territoire, bordé par l'Isère, fait face à la chaîne de Belledonne.
Saint-Pancrasse | Crolles | |
Saint-Nazaire-les-Eymes | ![]() |
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Villard-Bonnot |
La plaine de l’Isère, basse, assez large et relativement plate, résulte du passage des glaciers du quaternaire et de la fonte du lac post-glaciaire qui a laissé une épaisseur très importantes d’alluvions accumulé au fil du temps.
Le village de Bernin s'est développé sur une pente qui s’élève régulièrement de 200 à 400 mètres environ jusqu’à l’escarpement abrupt de la falaise de la Chartreuse.
Le « torrent du Manival », avec ses ouvrages de correction torrentielle, est un site géologique remarquable de 69,18 hectares qui se trouve sur les communes de Bernin, Saint-Ismier et Saint-Nazaire-les-Eymes. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[2].
La vallée du Grésivaudan étant orientée selon un axe sud-ouest, nord-est, le vent y est donc beaucoup moins fréquent que dans la cluse de l'Isère. En particulier, les contreforts du massif de la Chartreuse sont protégés du vent de nord et du vent d'ouest. Le seul vent qui peut y souffler fortement, hors les rafales orageuses, est le vent de sud-ouest, surtout présent en automne et en hiver et il est souvent associé à un effet de foehn amenant une élévation de la température spectaculaire.
En hiver, à l'abri des vents du nord, les coups de froid y sont souvent moins sévères qu'à l'ouest du département, par contre les redoux océaniques sont plus longs à se faire sentir.
Le principal cours d'eau de la commune est l'Isère, rivière longue de 286 km, dont le bassin versant représente 10 800 km2 et qui borde l'est du territoire communal.
Cette rivière compte au moins un affluent dans le territoire communal, le ruisseau de Craponoz, d'une longueur de 3,4 km[3] qui s'écoule depuis le massif de la Chartreuse et qui marque la séparation entre les communes de Bernin et de Crolles.
Le territoire de la commune de Bernin est traversé par deux voies à grande circulation, l'autoroute A 41 et l'ancienne route nationale 90 reclassée en RD1090.
L'autoroute A41 relie Grenoble à Genève. Sa date mise en service remonté à l'année 1981. La section Grenoble – Crolles a été construite pour les JO d'hiver de Grenoble. Cette voie autoroutière est gérée en concession par la société AREA (Société des Autoroutes Rhône-Alpes), Bernin est desservie par une bretelles d'accès directe :
La route départementale 1090 (RD 1090) traverse la commune selon un axe nord-est - sud ouest (vers Crolles) et sa gestion a été confiée au département.
Bernin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Crolles, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[7] et 11 319 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (30,4 %), forêts (26 %), zones urbanisées (20,8 %), terres arables (17,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Bernin est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[13].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Selon l'Office Géographique Arpitan, le nom de la commune en arpitan est Brenin, prononcé [brə.ˈnɛ̃]. Le nom de Bernin est mentionné pour la première fois au XIe siècle, sous la forme capella sancta Maria de berniaco. D'après Jacques Bruno, Bernin provient du nom gaulois Brennos et du suffixe locatif -iacum[15].
Le hameau de Craponoz s'appelle en arpitan Craponou, prononcé [kra.ˈpo.nu]. Comme beaucoup de toponymes d'origine arpitane, le z final ne sert qu'à marquer le paroxytonisme et ne doit pas être prononcé[16]. Le nom aurait une origine celtique : en effet, les Gaulois donnaient souvent le nom de « crapon » à certaines localités remarquables par la qualité de leurs sources, or Craponoz est situé à proximité d’une cascade de 130 mètres de hauteur.
À compter du IVe millénaire av. J.-C., la mise en culture progressive des terroirs sur les flancs du Grésivaudan et de la Combe de Savoie par des paysans néolithiques a pu être constatée par des recherches archéologiques [17]
Durant la période antique, le territoire de Bernin, en plein cœur de la vallée du Grésivaudan, au pied des plus hauts sommets du massif de la Chartreuse se situait, dans le territoire des Allobroges, ensemble de tribus gauloises qui occupaient l'ancienne Savoie, le nord et le centre du Dauphiné.
Au XIe siècle, deux maisons fortes sont construites : la Véhérie ou Veyrie et Craponoz. Dès lors et jusqu’à la Révolution de 1789, se succédèrent de nombreuses familles de seigneurs. Située sur un promontoire, dominant la vallée de l’Isère, la Véhérie occupait une position défensive remarquable. C’est également au XIe siècle que les Bénédictins installèrent un prieuré à mi-hauteur de la colline de la Véhérie. Ainsi, dès cette époque, Bernin possédait tous les éléments de la société féodale : seigneurs, moines et cultivateurs.
Bernin a élu son premier maire le : il s’appelait Jean-Philippe Colin. À cette époque, le village comptait 173 familles, soit 896 habitants, et était chef-lieu de canton. Puis, sa population augmenta lentement jusqu’au milieu du XIXe siècle avant de décliner puis d’exploser au cours des 20 dernières années.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1977 | février 1989 | Jean-Claude Bobillon | RPR | Ingénieur |
mars 1989 | février 2004 | André Vidal | PS | |
février 2004 | mars 2008 | Nicole Sechaud | PS | |
mars 2008 | mars 2014 | Laurence Bellicard | SE | |
mars 2014 | mai 2020 | Cécile Rocca | SE[18],[19] | Salariée du secteur médical |
mai 2020 | En cours | Anne-Françoise Besson | SE-DVD | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Kieselbronn (Allemagne) depuis 1987[20]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2019, la commune comptait 3 025 habitants[Note 4], en diminution de 0,13 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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889 | 959 | 998 | 997 | 976 | 1 046 | 1 071 | 1 114 | 1 124 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 161 | 1 164 | 1 082 | 1 095 | 1 080 | 1 036 | 1 016 | 899 | 886 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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833 | 832 | 809 | 715 | 733 | 750 | 669 | 665 | 723 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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775 | 964 | 1 353 | 1 973 | 2 473 | 2 902 | 2 994 | 3 007 | 2 967 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 072 | 3 025 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Un terrain de football est situé dans la commune. Il fait partie des équipements sportifs mis à la disposition de la population.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Grenoble, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, de la communauté de communes et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église de Bernin (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Saint Martin du Manival, elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[25].
De nombreuses parcelles de vignobles sont situées sur les contreforts est du massif de la Chartreuse dans la vallée du Grésivaudan, depuis Barraux au nord jusqu'à Meylan dans la banlieue de Grenoble, connue sous l'appellation des « Coteaux du Grésivaudan » au sein du label Isère (IGP).
La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[26].
Toutes les entreprises sont sur le site internet de la commune. Quelques-unes d'entre elles sont présentées ci-dessous :
La maison forte de la Veyrie ou château de la Veyrie (ou Véhérie[27]) a été bâti sur une des rares buttes du Grésivaudan, dans un cadre exceptionnel avec une vue sur l'ensemble de la vallée du Grésivaudan, de la chaîne de Belledonne et du Massif de la Chartreuse.
En effet, il y a quelques dizaines de milliers d’années la chute du glacier de l’Isère a raboté la vallée. Les éléments arrachés et charriés par celui-ci s’y sont déposés et forment des buttes appelées moraines. Le château de la Veyrie, ou de la Yéherie, fut probablement construit pour résister aux attaques de Sarrasins au cours du XIe siècle. Malgré sa position défensive remarquable, aucune source historiques connue ne relate de siège et aucune attaque ne semble y avoir eu lieu.
En 1919, Charles-Albert Keller, ingénieur des Arts et Métiers, officier de la Légion d'honneur, qui fut un pionnier de la houille blanche à Livet-et-Gavet, acquiert le château pour en faire son lieu de résidence secondaire. Le château appartient désormais à la commune de Bernin depuis fin 1995[28]. Des travaux de réhabilitation ont débuté en 2000 et ont abouti à l'ouverture d'un restaurant. Il subsiste du bâtiment médiéval notamment les tours et le rempart.
Cette église, entourée de son cimetière, domine une partie du village et la vallée du Grésivaudan.
Cette maison forte a appartenu aux Montfort, puis aux Vachon de Belmont, dont l'un, François Vachon de Belmont dit « Soutane de fer » fut envoyé au Canada en 1680 pour évangéliser les Iroquois. Les seigneurs de Bernin par alliance aux Terrail (famille dont est issu Pierre Terrail de Bayard dit le chevalier Bayard) y entrèrent. La famille de Craponoz s'est éteinte dans les années 1600. Aujourd'hui, il est la propriété de la famille Sabatier. Au XIIIe siècle, il y avait une tour carrée qui fut complétée par la suite par un bâtiment rectangulaire au XVe siècle et par des tours rondes à toits poivrières au XVIe siècle.
La commune fait partie du parc naturel régional de Chartreuse. Son territoire présente un site naturel, mais néanmoins privé :
En mars 2017, la commune confirme le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016[30].
Parmi les personnages célèbres nés à Bernin, citons :
Le film de François Truffaut, La Femme d'à côté se passe à Bernin.
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Blason | Mantelé d'or au dauphin d'azur crété, barbé, loré et peautré de gueules adextré d'une grappe de raisin de sable, tigée du même, d'azur à la montagne au naturel issant de la partition. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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