Berjou est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 451 habitants[Note 1] (les Berjouins[réf. nécessaire]).
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Berjou | |
![]() La gare. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Flers Agglo |
Maire Mandat |
Didier Vieceli 2020-2026 |
Code postal | 61430 |
Code commune | 61044 |
Démographie | |
Population municipale |
451 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 01″ nord, 0° 28′ 51″ ouest |
Altitude | Min. 58 m Max. 257 m |
Superficie | 8,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Condé-en-Normandie (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Athis-Val de Rouvre |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Saint-Denis-de-Méré | ||
Saint-Pierre-du-Regard | ![]() |
Cahan |
Sainte-Honorine-la-Chardonne |
Berjou se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[1].
La commune était autrefois reliée à Caen, Flers et Falaise par les lignes de chemin de fer Caen - Flers et Falaise - Berjou.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Athis-de-L'orne », sur la commune d'Athis-Val de Rouvre, mise en service en 1968[8] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 944,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 37 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].
Berjou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Condé-en-Normandie, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,8 %), zones agricoles hétérogènes (32,1 %), forêts (12,7 %), zones urbanisées (2,9 %), terres arables (2,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Berjou dès le XIIe siècle[22],[23], Berjon en 1801[24].
Le toponyme Berjou parait appartenir à une forme plurielle du celtique : il est très voisin de Barou.
Lors de la bataille de Normandie pendant l'été 1944, les hauteurs de Berjou et de la commune voisine de Cahan sont données comme objectifs à la 214e brigade de la 43e Wessex Division. Le 30e British Corps franchit l’Orne à Thury-Harcourt le 13 août. Au même moment, l’opération Blackwater doit permettre d’établir une tête de pont sur le Noireau. La 43e Wessex Infantry Division du Major-General Ivor Thomas combat à l’est de Condé-sur-Noireau. Les Britanniques se préparent à franchir la rivière. Dans cette région, le Noireau est très encaissé et dominé par des hauteurs boisées et les Allemands ont détruit tous les ponts.
Les combats commencent le 15 août à 17 h 30. La 214e Infantry Brigade tente la traversée en plusieurs endroits, avec le soutien des mortiers et des mitrailleuses. La bataille se poursuit lors de la traversée du Noireau ainsi que dans les bois sur les pentes.
Au nord de Berjou, près du pont de chemin de fer effondré, les hommes du 1er Battalion The Worcestershire Regiment sont pilonnés par les Allemands de la 276e Infanterie-Division. Le Major Mowbray Morris Souper, à la tête de la D Company galvanise ses hommes et force le passage. Le 5e Battalion The Duke of Cornwall’s Light Infantry suit dans la foulée. Les Britanniques installent un périmètre défensif pour la nuit. Le 16 au matin, le Grenadier-Regiment 986 lance une violente contre-attaque. La bataille se déroule toute cette journée du 16 sur les hauteurs, et les Britanniques subissent des pertes mais sont sauvés par l’arrivée des chars Sherman du Sherwood Rangers Yeomanry de la 8e brigade blindée britannique. Le Lieutenant-colonel Osborne Smith et son régiment arrivent devant Berjou, où sont retranchés fantassins et blindés allemands. Après un puissant barrage d’artillerie, les soldats du 1er Battalion The Worcestershire Regiment délivrent le village et font une soixantaine de prisonniers. Entre 1 600 et 2 200 civils trouvent abri dans le tunnel des Gouttes pendant les combats et les jours qui les ont précédés. Cet épisode marque pour les deux unités britanniques la fin de la bataille de Normandie et prennent dans les hameaux alentour une pause de quelques jours avant de s'élancer vers la Seine et la Belgique.
Le bilan des tués est estimé à plus de cinquante Britanniques dans les quatre bataillons engagés (1er Worcesters Regiment, 5e Duke of Cornwall Light Infantry, 7e Somerset Light Infantry, Sherwood Rangers Yeomanry), plus du double (voire triple, sans source disponible) pour les groupes de combats allemands (soldats appartenant à la 276e div. d'infanterie et à la 3e div. parachutiste) et environ une trentaine de civils, y compris des communes environnantes, à cause des mitraillages et autres tirs d'artillerie. Plusieurs milliers d'impacts d'obus de tout calibre ont marqué les deux communes où se sont déroulés les combats. Le bourg de Berjou est fortement détruit.
Cette bataille a fait l'objet de commémorations avec les vétérans britanniques au monument aux morts de la commune en 1994, 2004 et 2014. Un musée leur est dédié à Berjou.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Lucien Ouvry | Agriculteur | |||
mars 1995 | Gilbert Goret | Agriculteur | ||
1995 | mars 2008 | Benoît Duquesne | Imprimeur | |
mars 2008 | En cours | Didier Vieceli[25] | SE | Enseignant |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2019, la commune comptait 451 habitants[Note 9], en diminution de 7,58 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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905 | 1 012 | 1 074 | 1 102 | 1 116 | 1 212 | 1 135 | 1 097 | 1 127 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 149 | 1 101 | 1 141 | 1 117 | 1 001 | 960 | 880 | 834 | 795 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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705 | 642 | 594 | 501 | 486 | 459 | 476 | 463 | 455 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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500 | 473 | 522 | 535 | 525 | 508 | 479 | 475 | 483 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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461 | 451 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | D'or à la jumelle en bande ondée d'azur, accompagnée en chef de deux feuilles de houx de sinople posées en chevron renversé et fruitées de deux pièces de gueules; au franc-quartier de gueules chargé de deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre[29]. |
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Détails | Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. |