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Bercy est une ancienne commune de l'ancien département de la Seine qui a existé de 1790 à 1859 avant son incorporation au territoire de la ville de Paris.

Bercy

Limites de la commune de Bercy appliquées au plan de 2016.
Administration
Pays France
Département Seine
Arrondissement Sceaux
Statut Ancienne commune
Démographie
Population 14 239 hab. (1856)
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 08″ nord, 2° 23′ 07″ est
Élections
Départementales Charenton
Historique
Date de fusion 1860
Commune(s) d'intégration Paris, Charenton
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bercy
Géolocalisation sur la carte : France
Bercy

    Situation géographique



    Situation et environnement administratif de la commune de Bercy


    La commune de Bercy faisait partie du département de la Seine.

    La commune de Bercy a d’abord fait partie du district de Bourg-la-Reine (qui prend rapidement le nom de district de Bourg de l’Égalité) et fut classée dans le 2e canton du district, c’est-à-dire le canton de Vincennes ; en 1800 les districts sont remplacés par des arrondissements et la commune de Bercy fait dès lors partie de l’arrondissement de Sceaux et se trouve classée dans le canton de Charenton-le-Pont[1].

    La commune de Bercy avait pour voisines Paris, Saint-Mandé, Charenton-le-Pont et Ivry.

    Côté Paris la commune de Bercy ne voisinait qu’avec un seul de ses 12 arrondissements urbains, l’ancien 8e arrondissement de Paris et un seul de ses 48 quartiers administratifs, l’ancien quartier des Quinze-Vingts (plus étendu que l’actuel quartier des Quinze-Vingts).

    Bercy sur une carte du département de la Seine en 1859, à la veille de l'extension de Paris.
    Bercy sur une carte du département de la Seine en 1859, à la veille de l'extension de Paris.

    Limites de l’ancienne commune


    Limites de Bercy en 1859
    Limites de Bercy en 1859

    Les limites de l’ancienne commune de Bercy correspondent aux voies suivantes[2] :


    Historique



    Bercy avant 1859


    Bercy, Conflans et Charenton au XIVe siècle
    Bercy, Conflans et Charenton au XIVe siècle
    Charenton et Bercy sur plan Androuet du Cerceau de 1550
    Charenton et Bercy sur plan Androuet du Cerceau de 1550
    Bercy et le ruisseau sur plan de Nicolas de Fer 1720
    Bercy et le ruisseau sur plan de Nicolas de Fer 1720
    Ancien château de Bercy aujourd'hui sur le territoire de Charenton-le-Pont
    Ancien château de Bercy aujourd'hui sur le territoire de Charenton-le-Pont

    C'est dans ce quartier qu'ont été mis au jour les vestiges parmi les plus anciens de l'occupation humaine sur le territoire de Paris. Des fouilles dans le quartier de Bercy ont permis la découverte des vestiges d'un village de la période chasséenne (entre 4 000 et 3 800 av. J.-C.), établi sur la rive gauche de l'ancien bras de la Seine, révélant un matériel archéologique exceptionnel : pirogues de bois, poteries, arcs et flèches, outils en os et en pierre.

    Bercy était connu à l'époque de Louis le Gros (1108 à 1137).

    Puis, c'est au XIIe siècle qu'apparaît pour la première fois le nom de Bercy ou Bercix dans des actes de propriété. Une ancienne forme berzilz permet de rattacher Bercy à l'ancien français bercil, ce qui signifie "bergerie"[réf. nécessaire].

    Bercy était parcouru par le ruisseau de Bercy, parallèle à la Seine, long d'une demi lieue (environ 2 km), qui prenait sa source dans le parc du château de Bercy en bas du village de Conflans, alimentait des étangs. Son confluent avec le ru de Montreuil (ou directement avec la Seine) était à proximité de la Rapée à l'emplacement de l'actuel Palais Omnisport de Bercy. L'« île de Bercy », nom donné à ce territoire en bord de Seine, était en réalité une presqu'île. Ce cours d'eau qui passait à la fin du XVIIe siècle à l'arrière des jardins des maisons de plaisance de la rue de Bercy fut asséché au cours du XVIIIe siècle.

    Le territoire de Bercy faisait partie, avec Conflans (actuellement quartier de Charenton) et le bourg de Charenton-le-Pont, de la paroisse de Conflans dont l’église Saint-Pierre détruite en 1867 était située à l’emplacement de l’actuelle rue du Séminaire de Conflans à Charenton-le-Pont, à l'angle de la rue du Président-Kennedy. Cette paroisse qui s'étendait du pont de Charenton jusqu'à Bercy, à la limite avec l'immense paroisse Saint-Paul de Paris formée par le ru de Montreuil), était rattachée au Moyen-Âge à l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs à Paris à la suite d'une donation de l'évêque de Paris en 1098 confirmée par des bulles papales au XIIe siècle[3].

    Le domaine de Bercy appartient à la seigneurie d'Yerres, aux mains de la famille de Montmorency[4]. À la fin du XVe siècle, elle est rachetée par Antoine Robert, notaire et secrétaire du Roi. Elle passe ensuite à la famille des Malon[4].

    Les plans anciens, plan de la Gouache daté de 1535, plan de Truschet et Hoyau et plan de Jacques Androuet du Cerceau dessinés vers 1550 représentent, de l'aval de la Seine au confluent et au bord de la Marne (du premier plan à l'arrière plan) ;

    Le domaine seigneurial de Bercy s'agrandit au début du XVIIe siècle par l'absorption de territoires voisins : terre et seigneurie du bourg de Charenton en 1605 ; fief et seigneurie de la Grange-aux-Merciers, dite plus tard le Petit-Bercy (emplacement compris actuellement approximativement entre la Seine, le boulevard de Bercy, la voie ferrée et l'avenue des Terroirs de France), vendus par son dernier propriétaire Thomas Le Cocq en 1624 à Charles de Malon, seigneur de Bercy ; domaine de Conflans en 1643[4].

    Charles Henri de Malon fait clore le domaine de Bercy (non compris l'ancienne seigneurie de la Granges aux merciers) en 1658 et raser l'ancien manoir fortifié situé en contrebas pour construire un peu plus sur les hauteurs un château dans le goût classique[4]. Il confie les travaux à Louis Le Vau[4]. Le château est achevé à partir de 1712 par Jacques de La Guépière[4].

    Dans le même temps, la noblesse et la bourgeoisie font construire, principalement sur le côté sud-ouest de la rue de Bercy (numéros impairs), des maisons de plaisance dont les parcs ou jardins s'étendent jusqu'au chemin en bord de Seine, également quelques-unes le long de ce chemin, (Pâté-Paris, hôtel de la Rapée, Petit château de Bercy)[4].

    Au XVIIe siècle, Bercy faisait partie de la paroisse Saint-Paul. En 1677, les Prêtres de la doctrine chrétienne reçoivent un terrain à Bercy[4]. L'église Saint-Paul étant très éloignée, leur chapelle dont l'emplacement était proche de l'actuelle place Lachambaudie est pratiquement utilisée comme église par les habitants de Bercy. Bercy dépend ensuite de la paroisse Sainte-Marguerite créée en 1712 dont l'église est encore trop éloignée pour être commodément utilisée[5].


    La commune de Bercy (1790-1859)


    Plan de la Commune de Bercy en 1799
    Plan de la Commune de Bercy en 1799
    Les entrepôts de Bercy en 1856
    Les entrepôts de Bercy en 1856

    La commune de Bercy est créée en 1790 peu après la construction du mur des Fermiers généraux entre cette enceinte fiscale et la commune de Charenton dont la limite était à l'est de celle de l'actuelle ville de Charenton. La paroisse de Bercy est créée en 1791, l'ancienne chapelle des prêtres de la Doctrine chrétienne devenant l'église paroissiale[6]

    À la fin du xviiie siècle, des entrepôts de vin sont installés à l'extérieur du mur des Fermiers généraux, d'abord sur l'ancien domaine de Rapée (emplacement de l'actuel Palais omnisports de Bercy) puis à partir du début du xixe siècle plus en amont sur les anciens parcs des maisons de plaisance de la rue de Bercy et du quai (emplacement de l'actuel parc de Bercy) afin d'éviter de passer par les barrières d'octroi[7]. Les tonneaux à destination de la capitale arrivent par bateaux sur la Seine et sont débarqués à la Rapée et entreposés dans les chais de Bercy.

    Ces entrepôts développés sur le domaine du Petit Château de Bercy par M. de Chabons puis par Louis Julius Gallois, maires de Bercy, sont rachetés par Joseph-Dominique Louis, ministre des Finances, remis en état après un incendie de 1820 et étendus en amont jusqu'à la rue de la Grange aux Merciers (emplacement de l'actuelle avenue des Terroirs-de-France)[8].

    Des guinguettes s'établissent sur le quai, le Rocher de Cancale étant un restaurant réputé.

    Outre ce quartier de Bercy entre la Seine, l'emplacement de l'actuelle gare de Bercy, l'église et la mairie situées à l'emplacement de l'actuelle place Lachambeaudie, la commune comprenait trois autres quartiers (d'après les divisions du plan cadastral),

    Au début du XIXe siècle, le domaine du château de Bercy est repris par la famille de Nicolaÿ[4].

    En 1823, une nouvelle église, l'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy, est érigée[4].

    Au début des années 1840, l'enceinte de Thiers établie dans le parc de Bercy sépare le château de Bercy du village et la ligne de chemin de fer de Paris à Lyon construite de 1847 à 1849 crée une deuxième coupure à l'intérieur du parc. La Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon acquiert également des terrains entre le boulevard de Bercy et la rue de Bercy pour y établir une gare de marchandises (actuelle gare de Paris Bercy) supprimant plusieurs rues, rue de l'église, rue de la Planchette.

    Le reste des terrains du parc du château situés à l'intérieur de l'enceinte (actuel 12ème arrondissement de Paris) est ensuite acheté en 1852 par la compagnie ferroviaire pour établir la gare de marchandises de la Rapée.

    Au début du XIXe siècle, le domaine du château de Bercy est repris par la famille de Nicolaÿ[4].

    En 1823, une nouvelle église, l'église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy, est érigée[4].

    Au début des années 1840, l'enceinte de Thiers établie dans le parc de Bercy sépare le château de Bercy du village et la ligne de chemin de fer de Paris à Lyon construite de 1847 à 1849 crée une deuxième coupure à l'intérieur du parc. La Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon acquiert également des terrains entre le boulevard de Bercy et la rue de Bercy pour y établir une gare de marchandises (actuelle gare de Paris Bercy) supprimant plusieurs rues, rue de l'église, rue de la Planchette.

    Le reste des terrains du parc du château situés à l'intérieur de l'enceinte (actuel 12ème arrondissement de Paris) est ensuite acheté en 1852 par la compagnie ferroviaire pour établir la gare de marchandises de la Rapée.


    Le partage de la commune de Bercy


    BercyJohan Barthold Jongkind, 1868Cleveland Museum of Art
    Bercy
    Johan Barthold Jongkind, 1868
    Cleveland Museum of Art

    La loi du 16 juin 1859 déplace les limites communales de Paris du mur des Fermiers généraux vers l'enceinte de Thiers. La commune de Bercy est supprimée et son territoire est réparti entre Paris et la commune de Charenton[9].

    La partie annexée à Paris en 1859 est rattachée au 12e arrondissement de Paris encore appelé arrondissement de Reuilly. Cette partie fut répartie entre trois des 80 quartiers administratifs de Paris[10] :

    Répartition du territoire communal entre les quartiers parisiens et Charenton-le-Pont
    Répartition du territoire communal entre les quartiers parisiens et Charenton-le-Pont

    Évolution démographique


    Évolution de la population
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6561 0551 1651 4553 9256 4287 6238 96110 654
    1856 - - - - - - - -
    14 239--------
    (Sources : Cassini[11])

    Maires de la commune de Bercy


    Liste des maires qui administrèrent la commune de Bercy de 1790 à 1860 [12] :


    Lieux et monuments notables



    Voies de la commune de Bercy



    Autres rues de Bercy


    D'autres voies ont porté le nom de Bercy :


    Personnalités liées à la commune



    Notes et références


    1. Lucien Lambeau, Bercy : histoire des communes annexées à Paris en 1859, édité par Ernest Leroux à Paris sous les auspices de la préfecture de la Seine, direction des affaires départementales, 1910, 506 pages, p. 264.
    2. Cadastre révisé des communes annexées (1830-1850), tableau d'assemblage [lire en ligne]
    3. Paul Hartmann, Conflans près Paris, Paris, Société d’histoire de Paris, (lire en ligne), p. 124
    4. Henri Cordier, « Études sur le vieux Paris – Lucien Lambeau, Histoire des Communes annexées à Paris en 1859 (compte-rendu) », Journal des savants, 1916, volume 14, no 4, pp. 145-154 [lire en ligne].
    5. Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent, 1786 [lire en ligne]
    6. « Décret du 14 décembre 1791 », Collection générale des décrets rendus par l'Assemblée Nationale législative, vol. 3, p. 138–139 [lire en ligne]
    7. Les entrepôts, le grand Bercy et le petit Bercy
    8. Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris, Ernest Leroux, , 577 p. (lire en ligne)
    9. Loi sur l'extension des limites de Paris (du 16 juin 1859), dans le Bulletin des lois de l'Empire français, t. XIV, XIe série, no 738, 3 novembre 1859, p. 747–751, [lire en ligne]
    10. Décret du 3 novembre 1859 qui fixe les dénominations des vingt arrondissements municipaux de la ville de Paris, dans le Bulletin des lois [lire en ligne]
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Bercy », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
    12. Lucien Lambeau, op. cit., pp. 270-271.

    Voir aussi



    Bibliographie



    Articles connexes


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    На других языках


    [de] Bercy (Seine)

    Bercy ist eine ehemalige Gemeinde mit 14.239 Einwohnern (1856) im ehemaligen Département Seine, das von 1790 bis 1859 bestand, also vor der Eingemeindung nach Paris.
    - [fr] Bercy (Seine)



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