Belvédère est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Belvédérois.
Jusqu'en 1860, le nom officiel était en italien: Belvedere.
Géographie
Le village de Belvédère, vu de loin.
Localisation
Belvédère domine la rive gauche de la Vésubie, le confluent avec la Gordolasque et le village de Roquebillière-le-Vieux. Il surplombe également le nouveau village de Roquebillière situé sur la rive droite de la Vésubie.
Belvédère est un village perché du Haut Pays niçois, dans la vallée de la Vésubie, au carrefour de la Gordolasque, aux portes du Mercantour et de la Vallée des Merveilles.
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau et plan d'eau sur la commune ou à son aval[1]:
Station de Belvédère Brocart, d'une capacité de 500 équivalent-habitants[3],
Station de Belvédère Zibac, d'une capacité de 700 équivalent-habitants[4].
Climat
Climat méditerranéen et montagnard, classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[5].
Article détaillé: Climat des Alpes-Maritimes.
Urbanisme
La commune est intégrée dans le plan local d'urbanisme métropolitain approuvé le 25 octobre 2019[6].
Typologie
Belvédère est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Roquebillière, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[10] et 3 089 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Après avoir disposé d'une carte communale[15], la commune s'este engagée dans l'élaboration d'un plan local d'urbanisme métropolitain[16].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Prairies et autres surfaces toujours en herbe
1,7%
131
Systèmes culturaux et parcellaires complexes
0,8%
57
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants
L'occupation des sols met en évidence la nette prédominance de la forêt et des milieux semi-naturels sur les territoires agricoles. La forêt, qui occupe 36,8% de la surface communales, est constituée majoritairement de conifères.
Voies de communications et transports
Voies routières
Départementale 71 depuis Roquebillière, située à 4 km[18].
Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[20]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Belvédère, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[21].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[22].
Toponymie
Le village est connu dès le XIIesiècle sous le nom de Belvédèr, puis Belveser vers 1210, Bellovider dans une enquête de 1252, devenu Villa de Bellovidère en 1388 au moment de la dédition de Nice à la Savoie avant de se fixer sous son nom actuel de Belvédère[23].
Belvédère, comme la plupart des villages de la vallée, et en particulier Roquebillière au fond de la vallée de la Vésubie, est durement touché par un tremblement de terre en 1564. Suivent les tremblements de terre de 1566, faisant 80 morts, du , détruisant la moitié des habitations, et du .
La maladie frappe aussi, la peste en 1629 et le choléra à Belvédère et à Roquebillière en février 1764. En 1751, un incendie ravage une grande partie du village.
À la suite de pluies violentes durant près d'un mois et demi, le , un immense glissement des terrains détrempés de Belvédère vers Roquebillière en contrebas, fait 15 morts et détruit un tiers de ce dernier village.
En 1947, le territoire communal retrouve ses limites primitives qu'il avait perdues en 1860, par le traité de Turin, au bénéfice de l'Italie. En effet entre 1860 et 1947, la frontière italienne descendait dans la vallée de la Gordolasque sous le hameau de Saint-Grat. À la suite du traité de Turin, la frontière est replacée sur la crête alpine constituant la ligne de séparation des eaux entre le Piémont devenu italien et l'ancien Comté de Nice devenu français.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs à partir de 1912
Période
Identité
Parti
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1912
Constant Castellan
-
-
1919
François Pavy
-
-
1932
Félix Robini
-
-
1944
Joseph Giuge
-
Président de la délégation spéciale
1945
Denis Lambert
-
-
1947
Joseph Baldoni
-
-
1960
Arthur Guigonis
-
-
mars 1965 -
Romain Maurel
PCF
Conseiller général du canton de Roquebillière (1965-1973)
Liste des maires et syndics successifs de 1794 à 1896
Liste des maires et syndics successifs de 1794 à 1896
Période
Identité
Parti
Qualité
1896
Eugène Castelli
-
-
1894
Benjamin Franco
-
-
1892
Gaspart Laurenti
-
-
1888
Eugène Castelli
-
-
1887
Adolphe Castellan
-
-
1881
Jean-André Richéris
-
-
1878
Adolphe Castellan
-
-
1871
Jean-André Richéris
-
-
1871
Jean-André Richéris
-
Président de la commission municipale
1862
Victor Franco
-
-
1861
François Baldoni
-
-
1860
Jean-André Richéris
-
-
1856
Jean-André Richéris
-
Syndic
1855
Anacleto Ruffi
-
Syndic
1852
Alexandre Giletta
-
Syndic
1846
Franck Andrea
-
Syndic
1837
François Baldoni
-
Syndic
1835
Antoine Cristini
-
Syndic
1833
André Baldoni
-
Syndic
1831
François Galchier
-
Syndic
1829
Charles Giacobi
-
Syndic
1825
Jean-Baptiste Laurenti
-
Syndic
1823
Joseph Castelli
-
Syndic
1821
Charles Giacobi
-
Syndic
1820
Antoine-François Cristini
-
Syndic
1819
Louis Giacobi
-
Syndic
1818
Jean-André Laurenti
-
Syndic
1815
Pierre-Louis Castelli
-
Syndic
1814
Jean-André Guigoni
-
Syndic
1813
Joseph Castelli
-
-
1811
Antoine-François Castelli Castelli
-
-
1810
Gilette
-
-
1807
Louis Giacobi
-
-
An VIII
Paul-François Laurenti
-
-
1795
Louis Ravetto
-
-
1795
Louis Guigo
-
-
1795
Louis Prosa
-
-
1794
Louis Ravetto
-
-
1794
Louis Giacobi
-
-
Budget et fiscalité 2019
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[25]:
total des produits de fonctionnement: 665 000 €, soit 971 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 622 000 €, soit 908 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 119 000 €, soit 174 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 222 000 €, soit 325 € par habitant;
endettement: 290 000 €, soit 423 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 8,86%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 8,23%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 24,64%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00%;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017: médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation: 18 970 €[26].
Intercommunalité
Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2019, la commune comptait 690 habitants[Note 3], en augmentation de 8,49% par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes: +1,25%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
520
830
909
1 049
1 256
1 331
1 257
1 280
1 348
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
1 210
1 198
1 226
1 246
1 226
1 183
1 148
1 162
1 126
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
1 014
1 036
954
951
766
643
631
501
430
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2019
-
-
536
519
495
683
640
674
690
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
L'église baroque de Saint-Pierre et Saint-Paul (XVIIesiècle)[43]: consacrée le , autel et retable du XVIIIesiècle classés, et sa nouvelle horloge de 1999. La première scène (en noir et blanc) du Gendarme de Saint-Tropez a été tournée dans l'église.
Site Natura 2000, Directive habitats, à Spéléomantes[56].
Cinéma
En 1964, le temps d'une journée de tournage du film Le Gendarme de Saint-Tropez, une maison de la place des tilleuls devint la gendarmerie du maréchal des logis Cruchot, avant qu'il ne soit monté en grade et muté à Saint-Tropez[57].
Cette même année, Belle et Sébastien habitèrent également le village pour le tournage de la première saison de cette série.
Personnalités liées à la commune
Joseph-François-Félix Raynardi de Saint-Marguerite, comte de Belvédère: baron d'Empire né à Nice, le , décédé le dans sa maison de son domaine de Saint-Antoine de Siga près de Levens où il est enterré.
Dick Rivers: alias Hervé Forneri, fondateur du groupe «Les Chats Sauvages».
Héraldique
Blasonnement:
D'argent aux trois arbres au naturel, en fasce; au chef d'azur chargé d'un renard au naturel[58].
Notes et références
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol.II: Cantons de Roquebillière à Canton de Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll.«Le Patrimoine des Communes de France», , 1077p. (ISBN2-84234-071-X)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
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