La Bollène-Vésubie est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. En langue niçoise (Georges Castellana), c'est La Boulèna et ses habitants sont appelés lu Boulenasc. Aux portes du Mercantour, le village domine à l'ouest la vallée de la Vésubie et on peut admirer la forêt de Turini à l'est.
Pour les articles homonymes, voir La Bollène et Vésubie (homonymie).
La Bollène-Vésubie | |
Vue du village depuis l'avenue Charles Romersa. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Alpes-Maritimes |
Arrondissement | Nice |
Intercommunalité | Métropole Nice Côte d'Azur |
Maire Mandat |
Martine Barengo-Ferrier 2020-2026 |
Code postal | 06450 |
Code commune | 06020 |
Démographie | |
Gentilé | Bollénois |
Population municipale |
566 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 59′ 26″ nord, 7° 19′ 54″ est |
Altitude | Min. 465 m Max. 2 122 m |
Superficie | 35,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | La Roquebillière (banlieue) |
Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tourrette-Levens |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | labollenevesubie.fr |
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Jusqu'en 1860, le nom officiel était en italien : Bollena.
Avec ses hôtels, commerces et restaurants, ses équipements sportifs de premier ordre et sa station de ski, La Bollène, point de départ de nombreuses randonnées, est un lieu de villégiature incontournable dans le Haut Pays niçois.
La Bollène-Vésubie (575 Bollénois, 3 557 ha dont 1 718 de bois) est une commune du canton de Roquebillière.
Belvédère, Roquebillière |
Belvédère | Saorge
puis |
Lantosque | ![]() |
Breil-sur-Roya, Moulinet |
Lantosque | Lantosque, Moulinet | Moulinet |
La Bollène est l'une des 28 communes du parc national du Mercantour.
Son finage occupe le bassin de la Planchette, torrent qui vient de l'est et descend de l'Authion (2 082 m). Ses deux versants sont très contrastés, l'adret étant nu et raide alors que la forêt de Turini couvre la large et complexe ombrée, où ont été tracées plusieurs routes ou pistes, dont la route qui franchit à 1 607 m le col de Turini en direction de Sospel. Le col et cette route sont le lieu de courses de côtes dont la «spéciale» du rallye de Monte-Carlo, entre La Bollène et Sospel (32 km).
Le village, de forme circulaire à l'origine, est perché à 680 m sur l'éperon de confluence qui domine la vallée du Boréon. Il fut victime de séismes, notamment en 1564 ; centre de vacances pour enfants, grand centre multimédia, musée d'entomologie, moulin à grains.
La commune, jadis Bollena, a ajouté Vésubie à son nom en 1908 ; sa population a varié entre un maximum de 800 hab. en 1866 et un minimum de 240 autour de 1970 ; elle a gagné 145 hab. de 1999 à 2006 (+ 35 %) ; elle compte 320 résidences secondaires. À la limite orientale du territoire s'est équipée la station de sports d'hiver de Turini-Camp d'argent, partagée avec Moulinet, qui offre cinq pistes et quatre téléskis, plus 15 km de pistes de ski nordique.
Station d'été alliant les bienfaits de l'eau de source à ceux d'un l'air pur et tonique, recommandée dès le XIXe siècle. La Bollène-Vésubie exploite depuis longtemps la source du Praï, captée à 9 km du village, qui possède une eau très minéralisée, excellente pour les reins.
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[1] :
La Bollène-Vésubie dispose de trois stations d'épuration :
Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[5].
La Bollène-Vésubie est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Roquebillière, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[9] et 3 089 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Après avoir disposé d'un plan d'occupation des sols[14] la commune s'est engagée dans le PLU métropolitain[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), zones urbanisées (1,1 %), cultures permanentes (0,1 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].
Commune située à 5,5 km de Lantosque par les départementales 173 puis 70.
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[20]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont La Bollène-Vésubie, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[21].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[22].
Le site de La Bollène-Vésubie est connu dès l’Antiquité, comme en témoignent les documents médiévaux appelant le premier castrum du terme « ligure » ABOLENA (racine B-L).
Des traces de croyances païennes se retrouvent encore dans les légendes locales, racontant l’histoire des fées, habitant dans les roches gypseuses de l’éperon du village. L’assimilation des cultes chtoniens par les premiers évangélisateurs de ces lieux rappelle leur présence.
Castrum avéré au XIIIe siècle, le village connaît alors les affres des grandes guerres de reconquêtes françaises (depuis Romée de Villeneuve jusqu’aux volontaires des armées Révolutionnaires).
En 1564, on note la destruction du village par un violent tremblement de terre. En 1700, par lettres patentes du Duc Victor Amédée II rendues le , La Bollène-Vésubie obtient d’être considérée comme son propre seigneur et la communauté se voit ainsi décerner la dignité comtale. En 1705, c’est l’occupation par les troupes françaises de Louis XIV et les pillages se renouvelleront en 1744 et 1747 lorsque la Vallée de la Vésubie sera envahie par les Français et les Espagnols en lutte contre les Savoyards et les Autrichiens…
Juchées à la confluence des vallons restés italiens après 1860, les tensions politiques du début du XXe siècle obligèrent l’Administration militaire à y installer le cœur du réseau défensif de la ligne Maginot des Alpes méridionales (Flaut).
Depuis l’annexion, La Bollène est devenue une véritable station climatique de moyenne montagne, courue par les aristocraties italiennes et anglaises, bientôt imitées par les niçoises et françaises. Le tramway desservait la station, mais fut remplacé par l’autobus dès le début des années 1930.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1861 | 1865 | Joseph Thaon | ||
1865 | 1870 | César Rogeri | ||
1870 | 1871 | Victor Salomon | ||
1871 | 1874 | César Rogeri | ||
1874 | 1881 | Charles Robini | ||
1881 | 1884 | Albert Thaon | ||
1884 | 1893 | Arthur Thaon | ||
1893 | 1896 | Auguste Robini |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1896 | 1919 | Félix Thaon | ||
1919 | 1929 | Grégoire Robini | ||
1929 | 1935 | Joseph Paoli | ||
1935 | 1937 | Constant Cassini | ||
1937 | 1941 | Auguste Robini | ||
1941 | 1944 | Victorin Teyssier | ||
oct. 1944 | mars 1959 | Charles Romersa | ||
mars 1959 | mars 1959 | Félix Giaubert | ||
mars 1959 | mars 1965 | Mathieu Mufraggi | ||
mars 1965 | juin 1995 | Jean-Claude Fontana | ||
juin 1995 | août 2012[23] | Alain Margaritora | SE | |
sept. 2012 | mars 2014 | Alain Cassini[24] | ||
mars 2014 | En cours | Martine Barengo-Ferrier[25] | DVD | Fonctionnaire |
La parité homme / femme n'étant pas applicable dans les communes de moins de 3 500 habitants, le conseil municipal se compose de huit hommes et trois femmes [26] : quatre retraités, quatre agents de la fonction publique et trois représentants du secteur privé. Alain Margaritora fait partie des maires anti-Pacs.
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[27] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 980 €[28].
Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Bollénois[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2019, la commune comptait 566 habitants[Note 3], en augmentation de 4,24 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1822 | 1838 | 1848 | 1858 | 1861 | 1866 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
615 | 541 | 602 | 679 | 721 | 767 | 785 | 767 | 805 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
764 | 741 | 651 | 654 | 588 | 610 | 635 | 636 | 629 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
482 | 395 | 574 | 491 | 366 | 362 | 257 | 243 | 247 |
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
262 | 308 | 413 | 561 | 550 | 579 | 566 | - | - |
Établissements d'enseignements[34] :
Professionnels et établissements de santé[36] :
Dans la vallée de la Vésubie pousse naturellement une herbe riche et variée. Depuis plusieurs siècles, les agriculteurs ont développé une activité pastorale orientée essentiellement vers la production fromagère. Toutes les étapes de la fabrication sont réalisées dans les fromageries d'alpage appelées Vacheries, comme celle de Mantégas ou celle de l'Ortighier. Les fromages de la Vésubie, qu'ils soient de vaches, de chèvres ou de brebis, sont élaborés à partir de lait cru souvent réchauffés au feu de bois.
La Bollène a su conserver et valoriser la tradition montagnarde et pastorale puisqu'on compte aujourd'hui environ 2 500 ovins et une cinquantaine de vaches sur la commune, auxquelles il faut ajouter les troupeaux "étrangers" transhumant début juin vers les alpages pour ne redescendre que pour l'hiver.
Ferme " Les lamas du Miradou "[38].
Dès la fin du XIXe siècle, La Bollène devient une station d’été prisée. « La situation du village est des plus heureuse ; on y jouit d’une vue magnifique sur la vallée, sur les jardins et les campagnes voisines, sur les bords de la Vésubie et sur les cimes rocheuses qui les dominent. La Bollène est un séjour d’été fort agréable ». (Renou – Itinéraires). Le village répond en outre par son « site aéré et élevé » que prône le Docteur Joseph Ciaudo, médecin à La Bollène, à la demande des médecins hygiénistes. Dans un « Guide pour la Vallée de la Vésubie », édité en 1903 (P. Clément), on remarque la publicité pour le Grand Hôtel ou Bollène Hôtel et sur Hôtel Cassini sur la place qui mentionne "Lumière électrique toute la nuit" ; on apprend que La Bollène est pourvue d’un bureau téléphonique et que le service postal y est fait deux fois par jour. On note également que le village est un centre d’excursions vers Turini, Camp d’Argent et l’Authion.
Après la guerre de 1914-1918, où La Bollène paie comme les autres villages son tribut en jeunes hommes, l’entre deux guerres va apporter avec la politique de fortification de la Vallée (Flaut, Gordolon) et de l’Authion, une présence militaire d’où une vie économique plus florissante, mais le processus d’exode rural entamé continuera après la guerre de 1939-1945. Depuis 1975, l’exode rural est enrayé, la population augmente sensiblement (+ 25 % en 10 ans) et les jeunes sont plus nombreux (101 jeunes de moins de vingt ans en 1999). La commune est néanmoins parvenue à maintenir ses petits commerces : deux bars, une épicerie et un hôtel de 52 chambres. L'ouverture il y a quelques années d'un complexe culturel touristique flambant neuf comportant piscine, tennis, médiathèque, salle de conférence et salle multimédia renforce la vocation de La Bollène comme station touristique de premier ordre.
Plus proche station de ski de la Côte d'Azur, La Bollène propose également un large éventail des disciplines de neige au Col de Turini: ski alpin, randonnées à ski ou raquettes, luge. Avec 3 kilomètres de pistes et 3 téléskis, La Bollène se veut surtout une station familiale, à taille humaine. Les 3 remontées mécaniques emmènent les skieurs jusqu’aux Cimes de Tueis, à 1 926 m et desservent 1 piste verte, 2 bleues et 1 rouge.
Après une année de fermeture, la station de ski de Fond Turini-Camp d’Argent a rouvert ses portes. En effet, grâce au soutien du Conseil général, des travaux de modernisation et de mise aux normes des équipements ont été réalisés. Ils ont consisté en la rénovation des trois téléskis, la mise en place d’une signalisation des pistes, l’acquisition d’une nouvelle dameuse et d’une motoneige.
Patrimoine religieux :
Patrimoine civil et militaire, et patrimoine naturel :
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Blason | Coupé au premier : d’argent à l’aigle bicéphale d’azur ; au second : d’argent à la grappe de groseille feuillée au naturel[58].
Ces armes, utilisées par la Mairie, sur son papier à entête, sont une variante de celles de la Famille Ribotti qui porte : « d’argent à la grappe de groseille au naturel ; au chef d’or chargé d’un aigle bicéphale de sable ». |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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