Belle-Isle-en-Terre (prononcer [bɛlilɑ̃tɛʁ]) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
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Ses habitants sont appelés les Bellilois; à noter que les habitants de Belle-Île-en-Mer partagent le même gentilé.
La commune est labellisée Village étape depuis 2017.
Géographie
La commune est située au milieu d'une région pittoresque dans le Pays du Trégor, de forêts, de collines et de ravins, au confluent du Guer et du Guic, lesquels forment le Léguer quand ils se rejoignent à la sortie de Belle-Isle. La richesse du site se prête à de nombreuses activités de promenade et de découverte (flore et faune) ainsi qu'à la pêche aux salmonidés et à la pratique du canoë-kayak.
Au sud de la commune se trouvent les forêts de Coat-an-Noz et Coat-an-Hay, séparées par la route D 33.
Le gisement ferrifère de Belle-Isle-en-Terre s'étend du nord de Lohuec à l'ouest jusqu'à Gurunhuel à l'est en passant par Loc-Envel[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 11°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 15,9 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Louargat», sur la commune de Louargat, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11°C et la hauteur de précipitations de 1 013,3 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Saint-Brieuc», sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 40 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11°C pour la période 1971-2000[12] à 11,2°C pour 1981-2010[13], puis à 11,4°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Belle-Isle-en-Terre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,8% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (45,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (46,8%), zones agricoles hétérogènes (36,3%), zones urbanisées (7%), terres arables (6,7%), prairies (2,5%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7%)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
L'origine du nom breton Benac'h pourrait se baser sur pen, qui désigne la tête et donc le début géographique d'un fleuve (ici le Léguer). Le suffixe ac'h désignerait le confluent (à rapprocher du mot aber)[23]. C'est en effet dans ce village que se situe le confluent des rivières du Guer et du Guic, où ils forment le Léguer.
Histoire
Une occupation préhistorique y est attestée, une voie gallo-romaine et quelques traces de cette période (bornes, soubassements de petits fanums) y furent découverts.
Au XIIesiècle, des moines seraient venus fonder un monastère sur le site de Locmaria[24]. Ces moines venant de Belle-Ile-en-Mer, le nom français actuel Belle-Isle-en-Terre aurait donc été retenu par opposition[25].
À l'époque des croisades, on y fait construire un hospice afin de soigner les croisés et les pèlerins.
Le nom de la ville, au XVIIesiècle, est Bellisle. Au siècle suivant, le qualificatif «en terre» est ajouté. La forme définitive du nom de «Belle-Isle-en-Terre» date apparemment de 1776. Ce nom viendrait des moines venus de Belle-Ile-en-Mer et qui auraient fondé un monastère vers le XIesiècle à Loc Maria. Belle-Isle-en-Terre aurait donc été appelée ainsi par opposition à Belle-Ile-en-Mer.
La commune de Belle-Isle-en-Terre est formée de nombreux hameaux, situés aux alentours du bourg: Run ar manac'h, Loguellou, Lesléo, Coat-Malouarn, Locmaria, Pen-an-Nec'h, la Boissière, le Foz, Penquer, Galvezan, Kerguiguès-Angall, Penbleiz, Panfourby, la Bosse, etc.
Le XXesiècle
Les guerres du XXesiècle
Le monument aux morts porte les noms de 99 soldats morts pour la Patrie[26]:
83 sont morts durant la Première Guerre mondiale;
13 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale;
3 sont morts durant la guerre d'Algérie.
Henri Prual, brigadier de police né à Belle-Isle-en-Terre en 1918, rejoint le maquis de Pont-Melvez au début de 1944.
Alors que son groupe venait d'exécuter des sabotages sur les lignes téléphoniques, il fut arrêté en même temps que ses camarades, sur dénonciation[27] le 27 juin 1944. Incarcéré à la maison d'arrêt de Guingamp, il subit d'affreuses tortures.
Jugé et condamné à la peine de mort pour attentats et attaques à main armée contre l'occupant, il fut fusillé le 3 juillet 1944 au camp de Servel (Côtes-du-Nord). Il avait 26 ans.
Plombier né en 1924 à Belle-Isle-en-Terre, Jean-Baptiste Le Tallec rejoint un groupe d'une vingtaine de jeunes résistants, des étudiants rennais pour la plupart. Basés à Senven-Léhart, peu armés, ils furent rapidement repérés par les autorités d'Occupation. Le 12 juin 1944, Jean-Baptiste Le Tallec fut arrêté avec onze autres maquisards et transféré à la prison de Guingamp où il fut torturé en même temps que ses camarades. Il fut fusillé le 16 juin 1944. Au moment de son exécution, son père, Ange-Marie, était détenu dans la même prison pour aide active à deux résistants[28]. Jean-Baptiste Le Tallec avait 20 ans.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes des Côtes-d'Armor.
Blasonnement:
De gueules au croissant d'argent accompagné de trois coquilles renversées d'or[29].
Les coquilles Saint-Jacques font référence à un hospice où, du temps des croisades, les pèlerins de Compostelle étaient soignés[30].
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1935
1948
Ange Le Tallec
1948
mars 2001
Jean Le Roux
mars 2001
28 mars 2014
Jean David
PS
Consultant
28 mars 2014
En cours (au 31 mai 2020)
François Le Marrec[31],[32] Réélu pour le mandat 2020-2026
PCF
Conducteur de travaux
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2019, la commune comptait 1 026 habitants[Note 7], en diminution de 6,9% par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor: +0,59%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
741
812
816
905
1 079
1 378
1 740
1 851
1 600
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 602
1 272
2 051
1 876
1 920
1 997
1 945
1 929
1 944
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 896
1 862
1 748
1 612
1 659
1 619
1 508
1 501
1 284
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
1 231
1 142
1 185
1 204
1 067
1 099
1 050
1 079
1 034
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
1 026
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique
Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 26 novembre 2007. Le elle a reçu le label de niveau 1 de la charte.
Lieux et monuments
Bâtiments et lieux publics remarquables
Kastell Mond (ou château de Lady Mond) - 1939, qui abrite la mairie et la bibliothèque.Le Kastell Mond, réplique du château de Coat-an-noz.
Ce château abrite également le Centre d'initiation à la rivière depuis 2000.
Château de Coat-an-Noz.
Bâtiments religieux
Église Saint-Jacques-le-Majeur.
Ancienne église Saint-Jacques.
Chapelle de Loc Maria et son jubé polychrome du XIVesiècle Classé MH(1928).
Mausolée de Lady Mond.
C'hapel Ar C'hoad (ou chapelle du Bois).
Église Saint-Jacques-le-Majeur.
Église Saint-Jacques-le-Majeur.
Ancienne église Saint-Jacques.
Chapelle de Locmaria.
Musées
L'Aquarium des Curieux de nature, qui se trouve au château de Lady Mond (dans les locaux du Centre régional d'initiation à la rivière), présente une dizaine d'aquariums contenant des spécimens représentatifs de la faune des rivières de Bretagne. Informations au 02 96 43 08 39.
Autres
Forêt de Coat-an-Noz et Coat-an-Hay.
Fontaine Itron-Varia Pendreo (en breton: notre dame de Pendreo).
Fontaine Saint-Jean Baptiste.
Personnalités liées à la commune
Lady Mond (1869-1949), épouse du «roi du nickel», Sir Robert Mond, née et morte à Belle-Isle-en-Terre;
Famille Vallée, propriétaire de la papeterie familiale fondée au bord du Léguer par Jean François Vallée en 1855, dont: François Vallée, linguiste breton, (1860-1949), petits-fils de Jean François Vallée, et François Vallée, résistant, (1912-1944), neveu du linguiste François Vallée, agent du Service secret britannique Special Operations Executive, Compagnon de la Libération, par Décret du 4 mai 1944 signé par le général de Gaulle;
Joseph Ollivier, docteur en chirurgie dentaire, diplômé de l'Université catholique de Lille, né en 1878 à Belle-Isle-en-Terre et décédé en 1946 à Landerneau, est un bibliographe et chercheur breton. Il s'est notamment intéressé de près aux manuscrits du Trégorrois François-Marie Luzel;
Jeanne Marie Kerguin (Sœur Marie de Sainte Nathalie) (1864-1900), née à Belle-Isle-en-Terre, canonisée le 1er octobre 2000.
Maurice Noguès (1889-1934), aviateur et pionnier de l'aviation française, dont la dépouille mortelle repose au hameau de Locmaria.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", éditions du Piat, 2014, (ISBN978-2-917198-22-3).
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011, page 134..
Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011, page 101.
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