Belflou Écouter est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Belflou | |
![]() Château de Belflou. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Communauté de communes Castelnaudary Lauragais Audois |
Maire Mandat |
Bruno Pomart 2020-2026 |
Code postal | 11410 |
Code commune | 11030 |
Démographie | |
Gentilé | Belflonais |
Population municipale |
118 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 19′ 09″ nord, 1° 47′ 11″ est |
Altitude | Min. 203 m Max. 300 m |
Superficie | 8,93 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Piège au Razès |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | belflou.fr/ |
modifier ![]() |
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Ganguise, le ruisseau de Labexen et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « piège et collines du Lauragais ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Belflou est une commune rurale qui compte 118 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 414 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Belflonais ou Belflonaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : la croix de chemin, classée en 1941, le château, inscrit en 1948, et le château de la Barthe, inscrit en 1950.
Belflou est une commune de l'aire urbaine de Toulouse située en Lauragais dans une petite vallée des coteaux de la Piège, à 18 km de Castelnaudary et 4 km de Salles-sur-l'Hers.
Belflou est limitrophe de six autres communes.
Gourvieille | Baraigne | |
Saint-Michel-de-Lanès | ![]() |
Molleville |
Salles-sur-l'Hers | Cumiès |
La superficie de la commune est de 893 hectares ; son altitude varie de 203 à 300 mètres[2].
Belflou se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[3].
Accès avec les routes départementales D 7 et D 333.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par la Ganguise, le ruisseau de Labexen, le ruisseau des Pradels et le ruisseau du Roc, constituant un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Ganguise, d'une longueur totale de 16,7 km, prend sa source dans la commune de Villeneuve-la-Comptal et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Hers-Mort à Beauteville, après avoir traversé 10 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montferrand », sur la commune de Montferrand, mise en service en 1970[12] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 714 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, dans le département de la Haute-Garonne, mise en service en 1922 et à 43 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « piège et collines du Lauragais »[20], d'une superficie de 31 216 ha, ayant une position de transition entre la Montagne Noire et les premiers contreforts pyrénéens. On y voit donc régulièrement des espèces à grand domaine vital soit en chasse, soit à la recherche soit de sites de nidification : le Vautour fauve, l'Aigle royal, le Faucon pèlerin sont ainsi plus ou moins régulièrement observés sur le territoire concerné[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[22] : les « collines de la Piège » (27 918 ha), couvrant 40 communes dont 38 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[23].
Belflou est une commune rurale[Note 6],[24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,6 %), zones agricoles hétérogènes (22,5 %), eaux continentales[Note 8] (21,9 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Belflou est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 92,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 60 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 60 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
La commune est en outre située en aval du barrage de la Ganguise, de classe A[Note 9], mis en eau en 1980, d’une hauteur de 34 mètres et retenant un volume de 44,6 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31].
Le premier témoignage textuel de Belflou remonte à 1206 sous le vocable de "Valflor". Ce toponyme floral d'origine médiévale, signifie la vallée des fleurs.
![]() |
Blason | D'azur aux trois bandes d'or, au chef d'hermine. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La commune de Belflou est membre de la communauté de communes Castelnaudary Lauragais Audois[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Castelnaudary. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[32].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Carcassonne, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Piège au Razès pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[33].
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[34],[35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2008 | Christian Condouret | DVD | |
mars 2008 | 2014 | Roland Rouquet | ||
mars 2014 | En cours | Bruno Pomart | ancien fonctionnaire de police fondateur du RAID | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 118 habitants[Note 10], en diminution de 2,48 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
336 | 337 | 325 | 352 | 372 | 411 | 414 | 374 | 333 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
363 | 319 | 312 | 287 | 277 | 260 | 280 | 258 | 257 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
239 | 222 | 237 | 194 | 168 | 159 | 164 | 173 | 163 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
130 | 123 | 101 | 84 | 85 | 80 | 100 | 106 | 121 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
119 | 118 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[40] | 1975[40] | 1982[40] | 1990[40] | 1999[40] | 2006[41] | 2009[42] | 2013[43] |
Rang de la commune dans le département | 286 | 306 | 353 | 311 | 312 | 308 | 300 | 283 |
Nombre de communes du département | 439 | 436 | 435 | 437 | 438 | 438 | 438 | 438 |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 5] | 3,3 % | 5,8 % | 2,7 % |
Département[I 6] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 73 personnes, parmi lesquelles on compte 80,8 % d'actifs (78,1 % ayant un emploi et 2,7 % de chômeurs) et 19,2 % d'inactifs[Note 11],[I 5]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 8]. Elle compte 23 emplois en 2018, contre 25 en 2013 et 19 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 59, soit un indicateur de concentration d'emploi de 39,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 65,6 %[I 9].
Sur ces 59 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 18 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 79,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 6,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
9 établissements[Note 12] sont implantés à Belflou au [I 12]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 9 entreprises implantées à Belflou), contre 13,3 % au niveau départemental[I 13].
Tourisme : camping, auberge,
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 11 | 8 | 7 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 545 | 518 | 483 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Lauragais »[44]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la production de céréales et oléoprotéagineux[45]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 14] de 2010 (onze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 483 ha[45].
Belflou fait partie de l'académie de Montpellier.
Pêche sportive, et depuis 2013 Trail du Lauragais[47], chasse, pétanque, randonnée pédestre, base nautique (voiliers, canoës...).