Bazian (Basian en gascon) est une commune française située dans le centre du département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Auch, un territoire céréalier et viticole qui s'est également constitué en pays au sens aménagement du territoire en 2003.
Bazian | |
![]() Le château de Bazian. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Auch |
Intercommunalité | Communauté de communes d'Artagnan en Fézensac |
Maire Mandat |
Véronique Coelho 2020-2026 |
Code postal | 32320 |
Code commune | 32033 |
Démographie | |
Gentilé | Bazianais, Bazianaise |
Population municipale |
107 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 40′ 13″ nord, 0° 19′ 23″ est |
Altitude | 300 m Min. 126 m Max. 234 m |
Superficie | 12,71 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vic-Fezensac (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Fezensac |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Osse, la Mouliaque et par divers autres petits cours d'eau.
Bazian est une commune rurale qui compte 107 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 551 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Vic-Fezensac. Ses habitants sont appelés les Bazianais ou Bazianaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : la porte fortifiée de Saint-Yors, inscrite en 1973, la tour, inscrite en 1974, et le château, inscrit en 2008.
Bazian est une petite commune de Gascogne gersoise. Elle est située à 10 km du chef-lieu du canton, Vic-Fezensac. Le village est bâti au sommet du coteau (altitude 177 mètres), sur le versant ouest dominant la vallée de l'Osse.
Roquebrune | Caillavet | |
Tudelle | ![]() |
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Cazaux-d'Anglès | Riguepeu |
Bazian est bâtie sur un éperon rocheux qui domine la Mouliaque, modeste affluent de l'Osse.
Bazian se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Osse, la Mouliaque, un bras de l'Osse, la Dourougne et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Osse, d'une longueur totale de 120,3 km, prend sa source dans la commune de Bernadets-Debat et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Andiran, après avoir traversé 36 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lupiac », sur la commune de Lupiac, mise en service en 1984[11] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 852,9 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 21 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[15] à 13,5 °C pour 1991-2020[16].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[17],[18],[19].
Bazian est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vic-Fezensac, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49 %), zones agricoles hétérogènes (30,5 %), prairies (19,4 %), forêts (1,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Bazian est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 81 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 81 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Le nom de la commune de Bazian est sans doute d'origine gallo-romaine, du nom d'un propriétaire, Basius.[réf. nécessaire]
L'emplacement d'une villa gallo-romaine, à quelque trois cents mètres du bourg actuel, a été récemment repéré et a livré son lot de matériaux de construction (tegulae, mortiers, marbre) et de fragments de poteries, de céramique sigillée, d'amphores. Après la période de stabilité gallo-romaine, une partie de la population se déplace en direction du sud-est vers la source du Buc où l'on retrouve les lieux-dits Au loc, A la place, et l'autre se disperse sur le territoire. A mesure que le christianisme s'établit, les vassi-dominici bâtissent quelques églises rurales, toutes aujourd'hui disparues : Saint-Pé de Yassa, Sainte-Christie, Saint-Michel et autre Gleyzette d'Antin.
La date précise de la création du château et de son castelnau est inconnue, mais ils ont été sans doute édifiés sur l'emplacement d'une motte castrale. Le nom de son église figure[Où ?] dès le XIe siècle. Bazian apparaît comme un castelnau à l'urbanisme le plus achevé, l'enceinte villageoise épouse parfaitement la forme du sommet de l'éperon (Benoît Cursente) dominant la Mouliaque, modeste affluent de l'Osse. À l'ouest, le château occupe l'extrémité du promontoire. Toujours dans l'enceinte, l'église se trouve à l'opposé de ce dernier. On accède au village-rue en passant sous la tour-porche de plan carré encore conservée sur quatre niveaux. Autant d'éléments qui caractérisent bien le castelnau gascon.
Les barons De Montesquiou apparaissent, dès le XIIe siècle, à l'origine du château et du castelnau. Ils y séjournent régulièrement comme le confirment de nombreux actes. Après le partage de la baronnie en 1479, la terre de Bazian passe par succession aux vicomtes de Lavedan, fondus au XVe siècle dans les Du Lyon puis dans la famille de Bourbon. Celle-ci transforme la bâtisse aux XVIe et XVIIe siècles par d'importantes adjonctions, créations d'ouvertures, de tourelles en surplomb.
La Révolution n'arrête pas la lignée des seigneurs de Bazian, elle se perd seulement à la fin du XIXe siècle avec la comtesse De Mesnard. Avant sa mort, elle vend le château et la propriété contiguë à une famille d'agriculteurs. Cette dernière laisse la bâtisse à l'abandon jusqu'à la fin du XXe s. où les actuels propriétaires entreprennent une restauration réussie.
Les commerçants (boulanger, épicier, cafetier) disparurent progressivement à partir des années 1950. Le boucher, le dernier, a pris sa retraite voici quelques années. Le prêtre n'habite plus le presbytère et l'école communale ne résonne plus des cris des enfants. Moins de vingt exploitations agricoles demeurent, mais l'âge des exploitants fait craindre une désertification encore plus dramatique.
- Saint-Yors (Saint-Georges en gascon) était un petit castelnau fondé dans la seconde moitié du XIIIe siècle par la famille de Lasséran, branche cadette des De Montesquiou. En 1307, Guillaume De Lasséran accorde des coutumes aux habitants du lieu. Cette famille vend la seigneurie à la fin du XVe s. aux De Marrenx. Par succession, elle passera aux Du Barry qui conservent leur bien jusqu'au XXe siècle. Il ne reste rien aujourd'hui de ce qui fut le village de Saint-Yors. Des fortifications du castelnau ne reste qu'une tour-porche, vestige insolite, plantée en rase campagne. L'église, bâtie sur un promontoire, à quelques centaines de mètres, est aujourd'hui complètement ruinée. La commune de Saint-Yors est rattachée en 1840 à Bazian.
Bazian adhère depuis le , à la communauté de communes de d'Artagnan en Fezensac dont le siège est à Vic-Fezensac.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1893 | 1896 | Bertrand Berges | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1896 | 1912 | Othon De Barry | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1912 | 1933 | Léon Magne | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1933 | 1945 | Victor Labat | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1945 | 1965 | Gustave Saint Martin | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1965 | 1995 | Elie Rey | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 2008 | Jacques Couzinet | DVG | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2008 | 2014 | Alain Dadalt[27] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2014 | En cours | Véronique Coelho | DVD | Cadre supérieure | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Liste des maires de 1816 à 1893
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].
En 2019, la commune comptait 107 habitants[Note 6], en diminution de 7,76 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Bazian n'échappe pas au dépeuplement vécu par les communes rurales du Gers. Lors du premier recensement, Bazian comptait 343 habitants et Saint-Yors 132, soit un total de 475 habitants. Au recensement de 1826, la population culminera à 603 habitants (419 + 184), avant de chuter inexorablement : 540 en 1851, où l'on compte encore 124 maisons, 464 en 1872, 385 en 1906. La guerre de 14-18, 13 jeunes morts pour la patrie, amplifiera cette tendance. On ne compte plus que 211 habitants en 1946, 114 habitants en 1990 et seulement 102 en 1999.
En ce début du XXIe siècle, environ un tiers du patrimoine bâti appartient à des ressortissants de la Communauté européenne ou Américains qui viennent passer ici leurs vacances, parfois leur retraite.
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 4,2 % | 4,3 % | 6,8 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 59 personnes, parmi lesquelles on compte 74,6 % d'actifs (67,8 % ayant un emploi et 6,8 % de chômeurs) et 25,4 % d'inactifs[Note 7],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Vic-Fezensac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 15 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 17 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 41, soit un indicateur de concentration d'emploi de 36,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,4 %[I 8].
Sur ces 41 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 82,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 2,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
11 établissements[Note 8] sont implantés à Bazian au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 11 entreprises implantées à Bazian), contre 27,7 % au niveau départemental[I 12].
La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[33]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 23 | 17 | 11 | 12 |
SAU[Note 10] (ha) | 1 211 | 1 103 | 1 140 | 1 380 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 23 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 17 en 2000 puis à 11 en 2010[35] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 48 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[36],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 211 ha en 1988 à 1 380 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 53 à 115 ha[35].
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