Bazegney est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Bazegney | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes de Mirecourt Dompaire |
Maire Mandat |
Serge Lhôte 2020-2026 |
Code postal | 88270 |
Code commune | 88041 |
Démographie | |
Gentilé | Basognaciens, Basognaciennes [1] |
Population municipale |
109 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 16′ 02″ nord, 6° 13′ 37″ est |
Altitude | 305 m Min. 280 m Max. 390 m |
Superficie | 5,81 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Darney |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la Mairie de Bazegney |
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Ses habitants sont appelés les Bazegnaciens ou plus communément, au XIXe siècle, les Bavards.
Le village se trouve à 6 km de Dompaire, 12 km de Mirecourt, 25 km de Épinal et à 58 km de Nancy. Il est entouré à 75 % par des collines et le reste donne sur le lit d'une rivière nommée le Robert qui se jette dans la Gitte un peu plus loin, aux alentours de Racécourt.
Bazegney est traversée par une route principale qui va de Charmes à Dompaire. Bazegney est rejoint par des routes venant de Racécourt, Dompaire, Ahéville et Vaubexy.
Le Robert, le Ruisseau de Bobillon, le Ruisseau de Javoisot, le Ruisseau du Bois Gérard sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Bazegney est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,1 %), zones agricoles hétérogènes (31,1 %), forêts (30,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Ce village faisait partie du ban de Bouzemont, et à ce titre dépendait des chanoines de Saint-Gengoult de Toul.
L'existence de Bazegney est très ancienne, même si son autonomie demeure relativement récente. Le premier texte que l'on rencontre date de 1310 et parle de Bezeingneis, alors qu'en 1318 ce même lieu s'appelle aussi Bazegneix. Il s'agit là du domaine ayant appartenu à Bazon ou Bozon, ce duc d'Austrasie à qui appartenait ce territoire dit du « Ban de Bouzemont ». Comme dans toute seigneurie qui avait évolué au cours du Moyen Âge, on vit s'installer un moulin à eau sur les rives du Bû dès 1371, et cet emplacement du premier moulin est toujours identifié sur la périphérie de la localité.
La guerre de Trente Ans fit d'importants dégâts et la plupart des maisons disparurent en cette sombre période du XVIIe siècle. Quelques bâtisses furent rétablies, et parmi celles-ci demeurent aujourd'hui la maison dite de "l'Henri Roussel" dans l'actuelle rue du Chêne. Le moulin détruit lors de la bataille de Vaubexy fut reconstruit et d'autres bâtiments se regroupèrent autour de la route de Bouzemont, à proximité d'une chapelle primitive, à la place de l'église actuelle.
L'expansion du village se produit au XIXe siècle, grâce au développement d'une polyculture vivrière qui nourrit de nombreuses familles : les terres labourables permettent les récoltes céréalières, mais aussi les légumes, alors que les versants des collines sont couverts de vignes et de vergers. Les artisans ouvrent des ateliers et boutiques : on voit ainsi de nombreuses femmes fabriquer les fameuses dentelles de Mirecourt, on trouve aussi plusieurs charrons et menuisiers, un cordonnier, un meunier, une couturière, un maréchal-ferrant, un coiffeur, une épicerie, des cafés-auberges et surtout une imposante tuilerie qui a longtemps fourni les tuiles-canal nécessaires à la région.
L'église actuelle, placée sous le vocable de saint Pierre Fourier, fut construite en 1828-1829, à la place d'une antique chapelle dédiée à Notre-Dame et à saint Georges bâtie en 1510. L'autel et la statue de Notre-Dame des sept Douleurs, placés aujourd'hui dans la chapelle sur la route de Vaubexy, proviennent de ce premier édifice. Malheureusement des « vandales » du XXe siècle ont dévalisé ce lieu et la localité a ainsi perdu une part importante de son patrimoine le plus ancien.
Dès 1660 une école existait sur place, mais le bâtiment actuel ne fut réalisé qu'en 1831, par l'entreprise Retournay de Dommartin-sur-Illon, et comprend une école de garçons, une école de filles et les logements des instituteurs et institutrices : aujourd'hui, le tout est rassemblé pour laisser place à la mairie, à une salle des fêtes et à deux logements dans la partie supérieure.
Chaque rue avait aussi sa fontaine, et la plus célèbre de toutes demeure "la fontaine ronde" placée sur la place de l'église et inaugurée le , après quatre ans de travaux : elle a nécessité la taille de 3,340 m3 de pierre. À côté se trouvait un beau lavoir couvert, aujourd'hui aménagé en salle de sport (la partie fontaine est sur la place du Paquis) : la charpente modifiée au cours des ans est encore couverte de tuiles-écailles(cf. photos ci-dessous).
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[9] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1981 | ? | Gilbert Brice | ||
mars 2001 | Guy Lenoir | |||
mars 2001 | mars 2008 | Francis Faas | ||
mars 2008 | mars 2014 | Serge Lhôte | ||
mars 2014 | mai 2020 | Lina Georges | ||
mai 2020 | En cours | Serge Lhôte [10] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2019, la commune comptait 109 habitants[Note 3], en diminution de 5,22 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
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288 | 270 | 283 | 212 | 313 | 332 | 369 | 359 | 333 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
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326 | 336 | 302 | 288 | 295 | 298 | 262 | 236 | 249 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
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197 | 172 | 162 | 156 | 140 | 130 | 120 | 105 | 102 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 |
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78 | 69 | 76 | 81 | 88 | 84 | 109 | 113 | 109 |
Chaque année, en mai, une brocante était organisée à l'occasion de la manifestation « le Bu en mai » à l'initiative de l'association : « les Amis du bu ».
Fête patronale le 4e dimanche de septembre. L'église du village est placée sous la protection de saint Pierre Fourier.
Les principales activités de la commune sont l'élevage, la culture céréalière, la culture d'arbres fruitiers et le tourisme.