Barran (Barran en gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Auch, un territoire céréalier et viticole qui s'est également constitué en pays au sens aménagement du territoire en 2003.
Pour les articles homonymes, voir Barran (homonymie).
Barran | |
![]() Barran vu depuis les hauteurs de la commune. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Mirande |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de Gers |
Maire Mandat |
Nicole Joullié 2020-2026 |
Code postal | 32350 |
Code commune | 32029 |
Démographie | |
Gentilé | Barranais, Barranaise |
Population municipale |
664 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 37′ 03″ nord, 0° 26′ 37″ est |
Altitude | 182 m Min. 121 m Max. 283 m |
Superficie | 52,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Auch (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auch-1 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.barran.fr/ |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Baïse, l'Auloue, le Petit Rhône, le ruisseau de Monsourbé et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Barran est une commune rurale qui compte 664 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 857 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Auch. Ses habitants sont appelés les Barranais ou Barranaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend cinq immeubles protégés au titre des monuments historiques : la maison Marty, classée en 1944, une maison (grenier-des-Évêques), inscrite en 1944, la maison Yence, inscrite en 1973, une maison Renaissance (mairie), inscrite en 1978, et une maison, inscrite et classée en 1978.
Barran est située sur la Baïse et l'ancienne route nationale 643, à 15 km au sud-ouest d'Auch.
Le Brouilh-Monbert | Biran | Ordan-Larroque |
Mirannes | ![]() |
Auch |
L'Isle-de-Noé | Lasséran, Saint-Jean-le-Comtal |
Barran se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Baïse, l'Auloue, le Petit Rhône, le ruisseau de Monsourbé, le ruisseau de Béoulaygue, le ruisseau de Cocuron, le ruisseau de Fourmen, le ruisseau de Labarthe, le ruisseau de la Sarrouille, le ruisseau de Lasserrotte, le ruisseau de l'Escu, le ruisseau de Montchabreau, le ruisseau de Traouès et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 57 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Baïse, d'une longueur totale de 187,6 km, prend sa source dans la commune de Capvern et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Léger, après avoir traversé 52 communes[5].
L'Auloue, d'une longueur totale de 45,4 km, prend sa source dans la commune de L'Isle-de-Noé et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Baïse à Valence-sur-Baïse, après avoir traversé 16 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985[12] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 685,4 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 12 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[15] à 13,5 °C pour 1991-2020[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[17] : la « retenue collinaire et mosaïque de milieux du domaine de la Castagnère » (464 ha), couvrant 3 communes du département[18], et la « vallée de l'Auloue et ses coteaux à Ordan-Larroque » (620 ha), couvrant 2 communes du département[19].
Barran est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,1 %), prairies (15,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %), forêts (6,6 %), zones urbanisées (0,6 %), eaux continentales[Note 7] (0,4 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Barran est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Baïse et l'Auloue. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009[26],[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 379 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 379 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Lieu de passage du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle sur la via Tolosana, Barran est une bastide (village fortifié à plan quadrillé) fondée à la fin du XIIIe siècle (1279), à l'issue d'un paréage entre le comte d'Armagnac-Fézensac et l’archevêque d'Auch. Les coutumes sont de l'année suivante. La ville nouvelle vient s'enclencher dans un village préexistant, bourg ecclésial[30].
Barran fut très rapidement peuplée et au XVe siècle, outre l'équipement traditionnel, elle comporte une école municipale.
Elle abrita au Moyen Âge une petite communauté juive. Les archevêques d'Auch y installèrent leur résidence d'été au château de Mazères, qui servit d'hôpital militaire durant la Première Guerre mondiale.
Très meurtrie au XVIe siècle pendant les guerres de religion par les troupes protestantes de Montmorency, elle a toutefois pu conserver son plan orthogonal caractéristique des bastides, son église et d'importants éléments de fortification.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1928 | 1931 | M. Berges | ||
1931 | 1957 | Gontrand Demandes | ||
1957 | 1971 | Gontrand Duffort | ||
1971 | 1995 | Celse Lustri | ||
1995 | 2001 | Camille Ducay | ||
2001 | 2014 | Paul Fourès[31] | DVD | |
2014 | 2019[32] | Jean-Pierre Baqué | DVD | Agriculteur |
2019 | En cours | Nicole Joullié | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2019, la commune comptait 664 habitants[Note 8], en diminution de 0,3 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 451 | 1 343 | 1 700 | 1 810 | 1 821 | 1 776 | 1 857 | 1 836 | 1 735 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 613 | 1 575 | 1 565 | 1 543 | 1 560 | 1 510 | 1 514 | 1 239 | 1 135 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 156 | 1 082 | 943 | 900 | 928 | 903 | 943 | 863 | 861 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
801 | 660 | 653 | 618 | 671 | 712 | 724 | 666 | 667 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
664 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Barran dispose d'une école primaire publique[37].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 306 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 674 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 310 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 4,7 % | 4,6 % | 6,1 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 393 personnes, parmi lesquelles on compte 83 % d'actifs (76,8 % ayant un emploi et 6,1 % de chômeurs) et 17 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Auch, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 110 emplois en 2018, contre 99 en 2013 et 117 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 303, soit un indicateur de concentration d'emploi de 36,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,8 %[I 10].
Sur ces 303 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 62 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 89,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,7 % les transports en commun, 3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
47 établissements[Note 11] sont implantés à Barran au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 47 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 6 | 12,8 % | (12,3 %) |
Construction | 14 | 29,8 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 8 | 17 % | (27,7 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 2,1 % | (3,5 %) |
Activités immobilières | 3 | 6,4 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 6 | 12,8 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 6 | 12,8 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 3 | 6,4 % | (8,3 %) |
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,8 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 47 entreprises implantées à Barran), contre 14,6 % au niveau départemental[I 14].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[39] :
La commune est dans le « Haut-Armagnac », une petite région agricole occupant le centre du département du Gers[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 80 | 51 | 44 | 47 |
SAU[Note 14] (ha) | 4 106 | 3 964 | 3 749 | 3 986 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 80 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 51 en 2000 puis à 44 en 2010[42] et enfin à 47 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 41 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[43],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 4 106 ha en 1988 à 3 986 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 51 à 85 ha[42].
Le village, dont l'économie avait toujours reposé sur l'agriculture, subit de plein fouet l'exode rural au XXe siècle. Mais la baisse de la population, qui s'est encore accentuée après la Seconde Guerre mondiale, semble aujourd'hui enrayée grâce à l'installation de nouveaux habitants dans la commune, qui bénéficie aujourd'hui de sa proximité avec le chef-lieu Auch (15 km). Le village a ainsi pu conserver son école (primaire et maternelle), ses services privés (médecin, coiffeur) et ses commerces (épicerie, quincaillerie, bar-restaurant - actuellement fermé) essentiels.
![]() |
Blasonnement :
Barré d'hermine et de gueules de huit pièces[48]. |
Sur les autres projets Wikimedia :