Barbey-Seroux ([baʁbɛsʁu] Écouter) est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
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Barbey-Seroux | |
![]() | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Bernard Liegeois 2020-2026 |
Code postal | 88640 |
Code commune | 88035 |
Démographie | |
Gentilé | Barbey-Serouxois(es) |
Population municipale |
145 hab. (2019 ![]() |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 08′ 33″ nord, 6° 50′ 24″ est |
Altitude | 600 m Min. 545 m Max. 870 m |
Superficie | 7,32 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Gérardmer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gérardmer |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Barbey-Serouxois à la suite d'une décision du conseil municipal en juillet 2016.
La commune est située à flanc de coteau dans la vallée de la Vologne, à 13 km de Gérardmer et à 13 km de Bruyères.
On y accède par la départementale 31 reliant Granges-sur-Vologne à Corcieux par le col des Arrentès (684 m). L'altitude culmine à 870 m et le point le plus bas est à 545 m.
La forêt occupe 91 hectares et la densité de population n'est que de 16 hab./km². La principale entreprise locale est une scierie. Lieu de tranquillité et de verdure, la commune offre un terrain de camping et deux centres de colonies de vacances. C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
La commune compte plusieurs hameaux : Au-Delà-de-l'Eau, le Champ-de-l'Épine et la Grande-Roche. Elle possède également un nombre important de censes, dispersées dans tout le territoire communal, dont voici une liste non exhaustive : le Bas-Béninfaing, la Behaie, Chababois, la Cire-au-Soleil, la Creuse, Derrière-Hompont, Devant-l'Aile, l'Étang-d'Oron, Flandimpré, Frémois, Giropaire, le Haut-Béninfaing, le Haut-Bois, Herqueville, Hompont, Maillegoutte, le Pinchesté, le Pré-de-Vologne, le Rond-Pré, les Tronces, la Vieille-Grange, le Vieux-Pré, etc[2]. Ces censes, qui datent pour la plupart des XVIIIe et XIXe siècles, sont classées comme Patrimoine Historique[3].
![]() |
La Chapelle-devant-Bruyères | ![]() | ||
Granges-sur-Vologne (Cne déléguée de Granges-Aumontzey) |
N | Arrentès-de-Corcieux | ||
O Barbey-Seroux E | ||||
S | ||||
Gérardmer |
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau la Corbeline et le ruisseau de l'Etang d'Oron[4],[Carte 1].
Barbey-Seroux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gérardmer, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (89,6 %), prairies (8,9 %), terres arables (1,5 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
La commune est née de la fusion de deux villages : Barbey et Seroux. Le toponyme de Seroux semble attesté depuis 1457. Certains pensent que le hameau de Barbey, ou Barbay, tire son origine d'une famille de la noblesse lorraine, originaire du village de Barbas, auquel on a ajouté les finales -ey[12].
Sous l'Ancien Régime, la seigneurie appartenait au duc de Lorraine et aux seigneurs de Barbay. Seroux constitue le centre du village, encore à ce jour. Deux titres, datant de 1615 et de 1698, établissent les droits d'usages des habitants dans les forêts de Nayemont et de Lenvergoutte[2].
En 1710, la commune ressortissait au bailliage de Bruyères. En 1751, elle dépendait du bailliage de Bruyères et de la maîtrise de Saint-Dié (coutume de Lorraine), avant de dépendre, pendant la Révolution, du district de Bruyères, canton de Granges.
Au spirituel, Barbey-Seroux dépendait de la paroisse de Granges, annexe de Champs, doyenné d'Épinal, diocèse de Toul puis de Saint-Dié.
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[13] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Marcel Colin | ||||
mars 1977 | juin 1995 | Paul Carillon (1926-2010) | DVD | Ouvrier textile |
juin 1995 | mars 2001 | Jean-Pierre Remy | Gérant de scierie | |
mars 2001 | juin 2018 | Fabien Jakuboye (°1969) | LR | Salarié du secteur médical, démissionnaire |
juin 2018 | En cours | Bernard Liegeois (°1952) | Retraité |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
floréal VIII (avril-mai 1800) | frimaire XII (novembre-décembre 1803) | Pierre Baradel (1729-1815) | Greffier | |
frimaire XII (novembre-décembre 1803) | prairial XIII (mai-juin 1805) | Jean-François Baradel (1748-1832) | Propriétaire | |
prairial XIII (mai-juin 1805) | janvier 1813 | Jean Baptiste Bernard (1771-1851) | Propriétaire | |
janvier 1813 | mai 1825 | Jean Lecomte (1777) | Cultivateur | |
mai 1825 | juin 1833 | Augustin Bernard (1771-1844) | Cultivateur | |
juin 1833 | mai 1849 | Michel Lecomte (1791-1867) | Cultivateur | |
mai 1849 | décembre 1859 | Augustin Bernard (1803-1894) | Propriétaire | |
décembre 1859 | novembre 1871 | Jean-Joseph Bertrand (1815-1878) | Cultivateur | |
novembre 1871 | juillet 1873 | Jean-François Villaume (1816) | Cultivateur | |
juillet 1873 | janvier 1875 | Michel Lecomte (1831) | Cultivateur | |
janvier 1875 | janvier 1878 | Jean-Baptiste Froitier (1834) | Cultivateur | |
janvier 1878 | janvier 1879 | Désiré Péchey (1847) | Commerçant | |
janvier 1879 | avril 1882 | Jean-Baptiste Lecomte (1839) | Cultivateur | |
avril 1882 | juin 1884 | Charles-Auguste Bontemps (1840-1885) | Sagard | |
juin 1884 | mars 1886 | Félix Bertrand (1832-1895) | Cultivateur | |
mars 1886 | mai 1888 | Mathias Balland (1839) | Cabaretier | |
mai 1888 | octobre 1893 | Félix Bertrand (1832-1895) | Cultivateur | |
octobre 1893 | décembre 1919 | Paul Froitier (1867) | Propriétaire | |
décembre 1919 | Jules Lecomte (1871) | Cultivateur |
Au 25 novembre 2020, Barbey-Séroux n'était jumelée avec aucune commune[14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 145 habitants[Note 3], en augmentation de 3,57 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
396 | 403 | 358 | 400 | 495 | 602 | 628 | 627 | 540 |
1861 | 1866 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
563 | 560 | 501 | 487 | 463 | 447 | 389 | 367 | 388 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
350 | 265 | 257 | 241 | 208 | 187 | 174 | 138 | 121 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
109 | 111 | 115 | 116 | 127 | 131 | 141 | 143 | 145 |
L'enseignement était assuré depuis au moins 1845 par une école mixte, pouvant contenir 100 élèves. Elle se situait à Chababois. Celle-ci n'est plus en activité, étant donné que la population a été divisée par deux depuis le début du XXe siècle.
La principale activité du village était l'agriculture, jusqu'à il y a peu. On y cultivait surtout le seigle, l'avoine, la pomme de terre et le lin, mais on produisait également du chanvre, du foin, et de l'huile[2]. Un moulin fournissait la farine et un four communal était disposé à proximité de Béninfaing.
Il ne faut cependant pas oublier l'importance de la carrière de granite de Barbey-Seroux[19], située à proximité du hameau des Tronces, où un nombre important de carriers venant des villages voisins travaillaient. Cette carrière attirait beaucoup de travailleurs, et à la fin du XIXe siècle, on peut remarquer sur la commune un nombre important d'immigrés belges venus y travailler. On y fabriquait essentiellement des pavés[20].
Le textile eut aussi son importance au XXe siècle, ainsi que le travail du bois.
Outre ses fermes et ses censes, l'intérêt de Barbey-Seroux réside surtout en un extraordinaire champ de roches[21], situé sur les hauteurs de la commune et dont l'origine est encore énigmatique. Des blocs de granite de forte taille, de l'ordre du mètre, sont finement agencés pour former un rectangle de 400 mètres sur 40, légèrement incliné vers le nord-ouest et que la végétation n'a pas réussi à coloniser au fil des millénaires. L'action des glaciers est l'hypothèse la plus partagée quant à la constitution de cette curiosité. Pourtant l’origine du champ de roches suscite des interrogations car les pierres ne présentent pas de traces de frottement ; elles n’ont donc parcouru qu’une faible distance lors de l’avancée des glaciers. De plus, elles ne semblent pas avoir été arrachées aux massifs voisins. La fonte brutale d'un glacier puissant pourrait en être l'explication.
La tradition populaire, quant à elle, donne une autre explication. À l'époque où Barbey et Seroux étaient encore deux villages, ce champ de granite était une clairière où se rendaient les sorcières pour faire leur sabbat. Curés, contre-sorciers et d'autres furent envoyés pour tenter de trouver une solution à cette situation. Un jour le curé de Granges-sur-Vologne invoqua le saint-patron de son église, saint Georges, qui apparut un soir de sabbat dans le ciel et pétrifia les sorcières sur place, donnant ainsi naissance au Champ de Roches[22].
C'est l'un des douze sites ayant bénéficié d'une aide financière du conseil général pour être protégés et aménagés pour un accueil pédagogique du public. Un circuit de découverte a été balisé.
Début 2017, la commune est « réputée sans clochers »[23].
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