Baconnes est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
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Baconnes | |
La mairie et le monument aux morts. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne |
Maire Mandat |
Bruno Gillet 2020-2026 |
Code postal | 51400 |
Code commune | 51031 |
Démographie | |
Gentilé | Baconnais |
Population municipale |
266 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 37″ nord, 4° 20′ 21″ est |
Altitude | Min. 111 m Max. 166 m |
Superficie | 20,86 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mourmelon-Vesle et Monts de Champagne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le village a obtenu quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris.
Village situé à égale distance de Reims et Châlons-en-Champagne, Baconnes se trouve sur une ancienne voie romaine.
Prosnes | Aubérive | |
Sept-Saulx | ![]() |
Saint-Hilaire-le-Grand |
Mourmelon-le-Petit | Mourmelon-le-Grand |
Baconnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,6 %), forêts (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), zones urbanisées (1,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Baconnes est un village situé entre deux voies romaines, de Reims à Verdun, et de Reims à Bar-le-Duc, à mi-chemin entre Reims et Châlons-en-Champagne. Ce village est passé longtemps, sans doute à tort, pour la station Basilia de l'itinéraire d'Antonin. Il est mentionné aussi dans le polyptyque de l'abbaye Saint-Remi de Reims : Mansus Domminicatus in Baconna[8].
La seigneurie appartint à la commanderie du Temple de Reims et passa, à l'extinction de cet ordre, aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Au mois de juin 1257, Guillaume le Sec, gendre de Guy, sénéchal héréditaire de l'archevêché de Reims, vendit à l'archevêque, outre le quart de la seigneurie de Thuisy, tout ce qu'il possédait à Baconnes du chef de sa femme.
En 1691, le village possède 46 feux (foyers) et 24 laboureurs (possesseurs de terre). Ces chiffres sont comparables à l'époque, à ceux de Livry, Louvercy et Mourmelon-le-Grand.
Sur le territoire existait la cense Pontvray, du côté du village d'Aubérive, en haut du lieu-dit Rouvroy, laquelle existait encore au commencement du XVIIIe siècle et où était une chapelle, des ruines de laquelle on tira des pierres pour les remparts de Reims.
Baconnes était entouré de remparts ou fosses encore visibles dans la partie sud-est du village. L'origine de ces remparts est assez controversée. Ils semblent gallo-romains et contemporains de l'oppidum de La Cheppe. Certains affirment que Baconnes fut fortifié en 1578 comme certains villages du bord de la Suippe. D'autres, enfin, pensent que les fosses protégeaient le village des inondations.
Une légende rapportée par Jules Romains dans Prélude à Verdun et Verdun, deux volumes de la fresque romanesque Les hommes de bonnes volonté, dit que les habitants de Baconnes descendent d'une horde de Huns qui se serait retranchée et perpétuée en vase clos à Baconnes après la déroute des champs Catalauniques.
Armand Jourdan, né en 1888 à Saint-Georges-de-Chesné (Ille-et-Vilaine), soldat au 124e régiment d'infanterie, fut fusillé pour l'exemple le à Baconnes pour « refus d'obéissance »[9]. Baconnes fut détruit à 80 % lors de la Première Guerre mondiale et 14 de ses fils ne revinrent pas de la guerre. La commune a reçu la Croix de guerre 1914-1918 le 1er octobre 1920.
À la reconstruction, la mare, qui occupait toute la place, fut rebouchée avec des décombres et le monument aux morts fut édifié sur une partie de l'emplacement de cette mare. L'électricité et l'eau courante furent installées dès 1925.
Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Reims pour intégrer l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1877 | après 1879 | Mailfert[11] | ||
avant 1988 | ? | Pierre Grojean | ||
1989 | En cours (au 4 juillet 2014) |
Francis Girardin | Réélu pour le mandat 2014-2020[12],[13] |
Les habitants de la commune sont les Baconnais et les Baconnaises[14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2019, la commune comptait 266 habitants[Note 3], en diminution de 8,28 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
255 | 236 | 218 | 196 | 211 | 216 | 239 | 229 | 234 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
206 | 220 | 240 | 239 | 244 | 230 | 260 | 233 | 236 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
227 | 221 | 203 | 162 | 142 | 155 | 185 | 193 | 169 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
154 | 160 | 123 | 136 | 147 | 170 | 278 | 296 | 270 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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266 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'agriculture restait tributaire de la pauvreté du sol jusqu’aux années 1940-1950. La mécanisation (tracteurs et moissonneuses-batteuses), le travail en groupe, l'emploi des engrais, des désherbants, des semences sélectionnées, l'extension de la betterave sucrière, font qu'à Baconnes, comme dans toute la « Champagne pouilleuse », les rendements n'ont rien à envier à ceux de la Brie, de la Beauce ou de la Picardie.
L'élevage de vaches laitières disparait en 1973 et il faut attendre le milieu des années 1980 pour voir les derniers ateliers de taurillons engraissés à l'aide de granulés de luzerne et de pulpes de betterave.
Aujourd'hui, sur un territoire de 2 076 hectares, il ne reste à Baconnes que huit exploitations agricoles. L'une d'entre elles s'est diversifiée dans le maraichage puis dans l'horticulture il y a près de 30 ans, suivant la tendance de fleurissement du village. Il s'agit de la SCEA la Tumoise. Elle emploie jusqu'à 25 personnes en pleine saison. De nombreux agriculteurs des communes voisines viennent cultiver sur le territoire. L'assolement est diversifié à base de céréales (escourgeon, blé tendre et orge de printemps), colza, betterave, luzerne, tournesol et pois protéagineux. À la différence de nombreux villages marnais, il n'y a pas de production de pommes de terre sur les terres baconnaises.
Il existe également sur les terres de la commune de nombreuses parcelles boisées à grande dominante de résineux (pins noirs) et de quelques feuillus (bouleaux, érables, trembles).
Un territoire de chasse privé, le « Domaine de Baconnes », est un rendez-vous des passionnés de chasse au gros gibier. Le site comprend 2 parcs clos de 250 et 330 hectares abritant sangliers, cervidés, daims, mouflons et chevreuils ainsi qu'un étang d’un hectare environ. Y sont pratiqués battue, approche et affût, occasionnellement des chasses en battue royale.
L'église de Baconnes, classée monument historique[19], est placée sous le patronage de saint Memmie. Elle est massive et bâtie en carreaux de craie et en pierre. La nef, sans grande beauté et sans style apparent, n'a ni bas-côtés, ni piliers. Elle se réduit à une salle plafonnée, percée d'une rangée de fenêtres en plein cintre, trois de chaque côté.
Le chœur, arrondi en cul de four, est d'un roman assez archaïque, bien qu'il ne doive pas remonter au-delà du XIIe siècle. Ce style roman s'affirme avec la croisée du transept que soutiennent quatre lourds massifs de colonnettes, munies de chapiteaux d'exécution soignée. En guise de bras du transept, deux petites chapelles très basses et exiguës, voûtées de larges ogives, sans clé de voûte, éclairées l'une par un oculus et l'autre par une petite fenêtre romane.
L'abside, très réduite, est ajourée par trois fenêtres plein cintre et voûtée de branches d'ogive qui s'arrêtent sur des consoles placées entre les fenêtres. Le portail occidental se réduit à une porte plein cintre surmontée d'un oculus.
La tour, à bâtière, mais d'une forme très particulière, large et courte, est comme écrasée. Chacune de ses faces, sauf à l'ouest, est ouverte par des baies, en nombre inégal : une au sud et à l'est, deux au nord, géminées, sur des colonnettes ornées de chapiteaux à palmettes.
La cloche pèse environ 400 kg et porte la date de 1508. Il y est inscrit les noms de maître Thomas Martin, curé de Baconnes, Rémi Charpentie, Domance Francoise Catherine Raulet et encore Katrine qui pourrait bien être son nom de baptême.
La mairie de la Reconstruction est l'œuvre de l'architecte Hubert de Châlons-sur-Marne[20].
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