La Cheppe est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Cet article est une ébauche concernant le monde celtique, l’histoire et une commune de la Marne.
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Suippes | ||
Saint-Étienne-au-Temple | ![]() |
Bussy-le-Château |
L'Épine | Courtisols |
La commune est située sur les bords de la Noblette, à 4 km en aval de Bussy-le-Château.
La Cheppe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones urbanisées (1,8 %), forêts (0,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 135, alors qu'il était de 127 en 2014 et de 125 en 2009[I 1].
Parmi ces logements, 94 % étaient des résidences principales, 0,9 % des résidences secondaires et 5,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,8 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à la La Cheppe en 2019 en comparaison avec celle de la Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,9 %) inférieure à celle du département (2,9 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 92,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (93,2 % en 2014), contre 51,6 % pour la Marne et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | La Cheppe[I 1] | Marne[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 94 | 87,9 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 0,9 | 2,9 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 5,1 | 9,2 | 8,2 |
Le lieu-dit « Camp d'Attila » ou Camp romain de La Cheppe[8] et les alentours seraient, selon certains chercheurs[9], le lieu de la bataille des champs Catalauniques qui eut lieu en 451 et ou plusieurs milliers d'hommes furent aux prises. Le combat principal aurait eu lieu sur une hauteur appelée l'Ahan des Diables dont le nom ahaner vient du bruit fait par les soldats pour enterrer leurs morts. S'il est possible que ce site ait été utilisé par Attila, aucune trace n'en demeure de son passage et aucune source historique n'y fait référence.
En revanche, cette vaste enceinte protohistorique[10] dite Camp d'Attila, qui date du Ier siècle av. J.-C., est un vestige d'un oppidum gaulois occupé ensuite par les Romains d'environ trente hectares. La forme est elliptique avec fortifications et levée de terre, des fossés hauts d'environ sept mètres. Une palissade entourait le camp et des remparts sur le sommet ; le camp est adossé à la Noblette. Toutefois la végétation a depuis longtemps, repris ses droits et entoure le camp d'une épaisse barrière d'arbres, créant un endroit paisible et coupé du monde. Au Moyen Âge deux buttes médiévales furent construites dessus. Dans la région, on parlait autrefois de cet oppidum comme étant le Vetus Catalaunum, le vieux Châlons, la nouvelle appellation de Camp d'Attila apparaît au XIXe siècle.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Camp d'Attila sert de dépôt de munitions (voir galerie ci-dessous).
Il se trouve à l'ouest de la commune de La Cheppe, vers Cuperly, entre le lit marécageux du ruisseau de la Noblette qui le borde au sud, et qui en constitue l'une des défenses naturelles, et la voie romaine Reims-Toul-Metz qui le longe au nord.
La voie romaine Reims-Metz passant à proximité, et l'immense plaine laissent à penser que c'est le bon lieu. Toutefois ce camp ne fut désigné sous le nom de Camp d'Attila qu'à partir du XVIIe siècle par Adrien Sanson, géographe[11] du roi Louis XIII de France. Napoléon III, fasciné par l'histoire, y fait lancer des fouilles, mais sans résultat. De nouvelles fouilles, effectuées à la fin du XIXe siècle, permettent de mettre au jour des céramiques, des colliers en bronze et diverses pièces en fer forgé, de l'époque gauloise, qui sont conservés au musée de Saint-Germain-en-Laye.
La Cheppe correspond à Fanomin (pour Fanum Minervae = Temple de Minerve) dans l'Itinéraire d'Antonin et à Tanomia (à la suite d'une erreur de transcription) dans la Table de Peutinger (connue autrefois sous le nom de Table théodosienne)[12].
Au lieu-dit les Montois, a été découvert en 1864 et fouillé en 1978 un site de la Tène finale où se trouvaient des lieux d'habitation, des greniers, des sentiers et des fossés. Y furent mis au jour des potins Leuques, Sénons et Catalaunes.
Deux cents mètres plus au sud, un lieu d'habitat est fouillé vers 1980 qui montra des caves, des fosses d'extraction de craie datées du premier siècle avant J.-C.
Au lieu-dit la Tomme existaient deux tomelles. L'une fut arasée en 1806 par des agriculteurs et mirent au jour une fosse de 1 m par 1 m par 1,7 m. Il y avait quatre vases à incinération, l'un rouge[13], un cendré et deux noirs. Il est daté de -120 à -80. L'autre a été fouillée en 1866 par Le Lautin qui trouvait une nécropole du Haut Moyen-Âge avec les corps de deux femmes, deux enfants et onze hommes placés dans des cercueils de bois de chêne avec du mobilier et une monnaie de Licinius.
Une tombe à char a été découverte à la Crayère en 1830.
Une nécropole à La Croix-Tronsson, avec deux tombes à char et un mobilier comprenant une dizaine de vases dont un vase aux griffins de couleur rouge conservé à Châlons.
Une vingtaine de tombes du Marnien I au lieu-dit Mont-de-la-Noue.
Sur Saint-Basle et Croix-Meunière, une nécropole protohistorique et une du haut Moyen Âge.
Aux lieux-dits Champs du Bœuf et la Voyon, un enclos de 16 ha avec des habitations de la Tène moyenne à la Tène finale.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Châlons-en-Champagne du département de la Marne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Suippes[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton d'Argonne Suippe et Vesle
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Marne.
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Région de Suippes, est membre depuis le 1er janvier 2014 de la communauté de communes de Suippe et Vesle.
En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du 15 décembre 2011[15],[16], les communautés de communes CC de la région de Suippes et CC des sources de la Vesle ont fusionné le 1er janvier 2014 afin de former la nouvelle communauté de communes de Suippe et Vesle[17].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1876 | M. Herbillon[18] | |||
1877 | M. Oudart[19] | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1983 | 2001 | Gérard Lapie[20] | DVD | Agriculteur Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de l'Ordre national du mérite Commandeur du Mérite agricole |
2001 | En cours (au 2 décembre 2021) |
Marcel Bonnet | Réélu pour le mandat 2020-2026[21] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2019, la commune comptait 330 habitants[Note 3], en augmentation de 0,3 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
347 | 299 | 323 | 326 | 344 | 355 | 341 | 363 | 371 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
382 | 402 | 366 | 340 | 333 | 328 | 320 | 305 | 309 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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291 | 288 | 300 | 296 | 300 | 276 | 265 | 300 | 303 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
282 | 233 | 202 | 214 | 283 | 290 | 335 | 341 | 332 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
328 | 330 | - | - | - | - | - | - | - |