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Ayse
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Ayse
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Géographie
Ayse est une commune de la vallée de l'Arve située à l'est de Bonneville. Elle s'étend sur la base sud du Môle[1], montagne de 1 863 mètres qui permet de visualiser quasiment tout le département depuis son sommet par beau temps. Elle a donné son nom à un vin mousseux (AOC «Vin de Savoie Ayze») produit sur les coteaux bien exposés.
Ayse est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Elle appartient à l'unité urbaine de Cluses, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[5] et 90 953 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,9% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (46,6%), zones agricoles hétérogènes (29,4%), zones urbanisées (17,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Entrée d'Ayse depuis la route de l'Éponnet.
Ayse est l'orthographe retenue par le Code officiel géographique français[11]. Localement, on utilise le toponyme Ayze[12], notamment sur les panneaux du village ou dans l'appellation (AOC) des vins locaux ou encore dans la littérature locale. Dans l'ouvrage Histoire des communes savoyardes, l'utilisation faite est celle d'Ayse, pour laquelle les auteurs indiquent que l'usage avec un z est plus tardif que celui avec un s[1]. De l'autre côté de la vallée, la commune de Brison se voit orthographiée Brizon pour des raisons similaires. Les auteurs de Histoire des communes savoyardes ou encore le site sabaudia.org, le site de mutualisation des archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie, relèvent qu'il existe six formes d'écriture possible, «avec un s ou un z, avec un i ou un y, avec ou sans tréma»[12],[1].
Les formes anciennes du nom sont Acisia (1012), Aesia, Aisia (1150), Aysi (1281), Aysia (1344)[13]. Ces toponymes dériveraient du mot germanique hais, qui donne en bas-latin heisa, aisia, désignant un buisson ou de la broussaille[13].
Les premières mentions d'Ayse datent du XIesiècle, notamment dans une charte du comte de Genève qui donne cette terre au prieuré de Peillonnex[1]. La paroisse de Ayse serait apparue vers cette période[1].
Vers le XVesiècle, deux châteaux sont établis sur la paroisse, celui de la Motte[15] et celui de Tours[16],[17]. Les deux châteaux sont cités dans le Theatrum Sabaudiæ (1682)[16].
L'église paroissiale placée sous le patronage de saint Pierre serait édifiée vers le XVIIesiècle[1].
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 3], dont 84 dans le village[20],[21]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8% des Savoyards répondent «oui» à la question «La Savoie veut-elle être réunie à la France?»[22].
Artisan 1er vice-président de la CC Faucigny-Glières
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
Ses habitants sont les Ayzois[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2019, la commune comptait 2 219 habitants[Note 4], en augmentation de 6,02% par rapport à 2013 (Haute-Savoie: +7,33%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
553
646
656
703
810
785
760
750
780
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
839
842
860
940
856
832
777
772
686
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
579
545
535
554
575
523
535
628
926
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2017
2019
-
1 262
1 532
1 817
1 928
1 944
2 039
2 145
2 219
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Tourisme
En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 15 931 lits touristiques répartis dans 2 728 structures[Note 5]. Les hébergements se répartissent comme suit: 10 meublés; un hôtel et un refuge ou gîte d'étape[31].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château des Tours: ancienne forteresse, possession au XVesiècle de la famille de Montvuagnard et détruite du XVIIIesiècle et sur laquelle un nouveau château, Château Blanc, a été édifié au XIXesiècle[32],[33]. Il fut la possession des familles Montvuagnard et Rochette; quant à Château Blanc, celle des Blanc puis des Bard.
Maison forte de la Motte (remonterait XVesiècle-inhabité au XVIIIesiècle), en ruine, dominant le chef-lieu[16],[17].
Église Saint-Pierre[34], vers le XVIIesiècle, remaniée vers 1750 et 1842[1]. Classé au titre objet: cloche[35].
Personnalités liées à la commune
Émile Delavenay (1905–2003), angliciste et haut fonctionnaire international français.
Héraldique
Les armes d'Ayze se blasonnent ainsi:
Échiqueté d'argent et d'or, au lion naissant de gueules brochant sur l'écartelé; le tout sommé d'un chef tiercé en pal au premier palé de gueules et d'or, au deuxième d'argent au mot AYZE en lettres capitales de gueules et au troisième de gueules à la croix d'argent.
Voir aussi
Bibliographie
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes: Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619p. (ISBN2-7171-0159-4), p.51-53.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie): 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[18],[19].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[31].
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
«Ayze», sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
Gilbert Künzi, Lieux-dits entre Dranse et Arve: Chablais savoyard et Faucigny, Éditions Cabédita, , 201p. (ISBN978-2-88295-203-5), p.30, section «Ayse».
Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie: Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.14
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie: Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, , 193p. (ISBN978-2-88295-117-5), p.30.
Michel Germain, Jean-Louis Hebrard, Gilbert Jond, Dictionnaire des communes de Haute-Savoie, Éd. Horvath, p.118.
Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p.98.
Paul Guichonnet (préf.Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354p. (ISBN978-2-7171-0235-2), p.163.
Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152p. (lire en ligne).
Paul Guichonnet (préf.Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354p. (ISBN978-2-7171-0235-2), p.167.
Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie: Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399p. (lire en ligne), p.18.
«La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc», Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : «Les données détaillées par commune, et par station: nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier: Détail des capacités 2014, .xlsx)».
Lucien Guy, «Les anciens châteaux du Faucigny - Château de Tours (section)», Mémoires & documents, vol.47, , p.154-156 (lire en ligne).
Raymond Oursel, Les chemins du sacré: L'art sacré en Savoie, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll.«Les Savoisiennes», , 393p. (ISBN978-2-84206-350-4, lire en ligne), p.37.
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