Avensac (Avensac en gascon) est une commune française située dans le nord-est du département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la Lomagne, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de vicomté, surnommée « Toscane française ».
Avensac | |
Le château. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes Bastides de Lomagne |
Maire Mandat |
Michel Tarrible 2020-2026 |
Code postal | 32120 |
Code commune | 32021 |
Démographie | |
Gentilé | Avensacais |
Population municipale |
74 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 49′ 57″ nord, 0° 54′ 11″ est |
Altitude | 201 m Min. 111 m Max. 207 m |
Superficie | 4,8 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gimone-Arrats |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Gimone, le Brounan et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Avensac est une commune rurale qui compte 74 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 271 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Avensacais ou Avensacaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : une maison, inscrite en 1983.
Avensac est une commune de Gascogne située en Lomagne dans la vallée de la Gimone. C'est une commune limitrophe du département de Tarn-et-Garonne.
Pessoulens | Marignac (Tarn-et-Garonne) |
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Estramiac | ![]() |
Maubec (Tarn-et-Garonne) |
Solomiac |
Avensac se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Gimone, le Brounan, Cap de Lébé, le ruisseau de la Caussade, le ruisseau de la Mayré et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Gimone, d'une longueur totale de 135,7 km, prend sa source dans la commune de Saint-Loup-en-Comminges et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Castelferrus, après avoir traversé 54 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste-Anne », sur la commune de Sainte-Anne, mise en service en 1995[11] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 653,6 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 33 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[15] à 13,5 °C pour 1991-2020[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[17] : le « cours de la Gimone et de la Marcaoue » (3 085 ha), couvrant 60 communes dont cinq dans la Haute-Garonne, 37 dans le Gers, une dans les Hautes-Pyrénées et 17 dans le Tarn-et-Garonne[18].
Avensac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[19],[I 1],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,3 %), forêts (4,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune d'Avensac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Gimone. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1993, 1999, 2009, 2015 et 2018[25],[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 50 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 50 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[22].
La commune est en outre située en aval du barrage de la Gimone, un ouvrage de classe A[Note 6] disposant d'une retenue de 25 millions de mètres cubes. La fiche réflexe du PPI définit le temps d'arrivée de l'onde et la zone d'accueil selon la position des habitants concernés par rapport à la Gimone (rive droite ou gauche)[29],[30],. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31],[30]
Avensac, dont le nom viendrait du domaine d'Aventius, est une bastide fondée au XIVe siècle, située à 12 km au nord de Mauvezin sur une ancienne voie romaine, près de la route impériale d'Auch à Montauban.
Le premier document connu sur Avensac remonte au XIIe siècle. Le territoire dépendait alors, du point de vue religieux, de la paroisse de Maubec. C'était un prêtre de Maubec qui assurait le service de l'église de Saint-Jean-Baptiste. Des historiens ont émis l'hypothèse que plusieurs maisons s'élevaient autour de cette église, formant une sorte de petit hameau. Mais ce n'est qu'en 1320, lorsque Béraud Ier de Faudoas[32], seigneur d'Avensac, décida d'élever un château sur la partie la plus abrupte de la colline, au-dessus et à l'ouest de la vallée de la Gimone pour assurer la défense du territoire, que le village d'Avensac fut réellement fondé. Béraud proposa aux habitants de la région de se regrouper sous les murailles du château, leur offrant ainsi aide et protection et octroya une série de règlements, appelés « Coutumes », qui établissaient les droits et devoirs de la communauté. Petit à petit, se créa sur le territoire alentour à peu près tout ce qui était nécessaire à la vie des habitants
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1793 | Gabriel Gimat | ||
1793 | 1795 | Jean Ribal | ||
1795 | 1796 | Pierre Rossel | ||
1796 | 1797 | Bernard Mazeré | ||
1797 | 1798 | Pierre Rossel | ||
1798 | 1798 | Pierre Brunet | ||
1798 | 1809 | Pierre Rossel | ||
1809 | 1813 | Bernard Mazeré | ||
1813 | 1816 | Jean Laffont | ||
1816 | 1832 | Pierre Chevallier | ||
1832 | 1835 | Jean Laffont | ||
1835 | 1846 | Jean-Baptiste Laffont | ||
1846 | 1847 | Jean Laffont | ||
1847 | 1862 | Pierre Jean Laffont | ||
1862 | 1871 | Pierre Lamouroux | ||
1871 | 1877 | Benoit Alpinien Depeyres | ||
1877 | 1888 | Edouard Gimat | ||
1888 | 1900 | Comte Alfred de Pouy | Châtelain d'Avensac | |
1900 | 1931 | Aubin Noailles | ||
1931 | 1944 | Comte Fernand de Pouy | Châtelain d'Avensac | |
1944 | 1965 | Abel Noailles | ||
1965 | 1994 | Charles Henry de Lorgeril | ||
1994 | 2001 | Jean Lannes | ||
2001 | En cours | Michel Tarrible[34] | DVD | Agriculteur retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].
En 2019, la commune comptait 74 habitants[Note 7], en augmentation de 8,82 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
184 | 221 | 237 | 258 | 271 | 264 | 264 | 246 | 230 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
224 | 239 | 213 | 204 | 188 | 189 | 179 | 152 | 165 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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148 | 137 | 94 | 118 | 114 | 121 | 128 | 127 | 100 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
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98 | 78 | 62 | 43 | 48 | 58 | 57 | 61 | 71 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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74 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Il n'y a pas d'école à Avensac.
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 4] | 8,1 % | 11,4 % | 4,9 % |
Département[I 5] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 42 personnes, parmi lesquelles on compte 65,9 % d'actifs (61 % ayant un emploi et 4,9 % de chômeurs) et 34,1 % d'inactifs[Note 8],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 8 emplois en 2018, contre 4 en 2013 et 6 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 25, soit un indicateur de concentration d'emploi de 31,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,9 %[I 8].
Sur ces 25 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 6 travaillent dans la commune, soit 24 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 92 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
4 établissements[Note 9] sont implantés à Avensac au [I 11]. Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25 % du nombre total d'établissements de la commune (1 sur les 4 entreprises implantées à Avensac), contre 8,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 7 | 3 | 2 | 3 |
SAU[Note 10] (ha) | 245 | 142 | 137 | 145 |
La commune est dans la Lomagne, une petite région agricole occupant le nord-est du département du Gers[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5]. Trois exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 12] (sept en 1988). La superficie agricole utilisée est de 145 ha[42],[Carte 6],[Carte 7].