Arzembouy est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Cosne. La superficie de la commune est de 1 285 hectares. Son altitude varie entre 262 et 349 mètres[1]. Elle compte 67 habitants en 2018.
Le village est implanté dans le quart nord-ouest de la Nièvre, à environ 40 km de Nevers (par la route). Il est situé à 10 km de Prémery et à 43 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement.
Villages, hameaux, lieux-dits, écarts
Outre le bourg, le village se compose des lieux-dits Château Gaillard, Crôt du Puits (le), Folie (la), Fontaine de l’Arc, Matray (le), Ombreaux (les), Rosay et Vassy.
Arzembouy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: terres arables (43,6%), forêts (39,5%), prairies (16,9%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la commune viendrait du latin arcus, arche (d’un pont), et bouy, bois[9].
On relève les formes suivantes du nom de la commune: Villa Arcus en 849, Arceus en 1223, Ars en 1287, Cura de Arcubos-in-Buxo en 1478, Cura de Arcubus en 1518, Arc-en-Bouy en 1536, Ars-en-Bouy en 1638, Ars-en-Boux en 1649 et Arzanbouy en 1689[10].
Selon le chanoine Jean-Marie Meunier (1862-1929), les habitants prononçaient, au début du XXesiècle, Rambouy[11].
Histoire
Le monument aux morts.
La première mention du nom de la commune remonte à 849: Villa Arcus.
En 1789, les habitants rédigent un cahier de doléances[12].
En 1858, l’école du village compte 46 élèves[13], dont 38 garçons, mais la salle de classe est traversée par une cloison haute d’1 m 30 séparant garçons et filles. L’école est gratuite pour un peu plus de la moitié des élèves, payante pour les autres. Il n’y a ni pension ni demi-pension. Propriété de la commune, le bâtiment est neuf, sain, doté d’une cour en terre battue[14] dans laquelle on trouve des toilettes séparées. La salle de classe est éclairée par deux fenêtres. Le mobilier se compose essentiellement de tables unies à des bancs, inclinées en forme de pupitre et scellées au sol, d’une estrade, de deux tableaux noirs, d’une simple table à tiroir servant de bureau de l’instituteur et d’un poêle en fonte[15]; l’école a 20 encriers mais il n’y a ni cloche ni horloge ni fontaine… ni buste de l’Empereur. On y trouve en revanche un crucifix et le catéchisme et l’histoire sainte font partie des enseignements. L’institutrice, Mme Philbert, dispose dans le bâtiment d’un logement composé d’une chambre et d’une cuisine, séparé de la classe par un corridor, mais elle n’a pas de jardin[16].
Le 1er octobre 1877, la gare d’Arzembouy, sur la ligne de Nevers à Clamecy, est ouverte au public[17].
En 1906[18], le nombre d'habitants d’Arzembouy, qui compte 97 maisons, s'élève à 323 individus. La commune compte un instituteur, un curé, un garde champêtre et quatre cantonniers. Les commerçants sont moins d’une dizaine: quatre négociants, deux marchands de porcs, deux aubergistes (dont un aubergiste-épicier) et une épicière. Les artisans sont plus nombreux: trois menuisiers, deux couturiers (un homme et une femme), deux bûcherons, deux maçons, deux sabotiers, deux tuiliers, deux mécaniciens, un charbonnier, un maréchal, un cordonnier... La profession la plus représentée est celle de domestique (32), suivie par les propriétaires exploitants (25), les cultivateurs (15), les journaliers (10) et les fermiers (8). On recense également deux retraités et un rentier. La gare emploie neuf personnes: un chef de gare, trois gardes-barrières, trois poseurs[19], deux employés. Au total, on relève à Arzembouy trente professions différentes. Il n’y a, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme dans la commune. Enfin, vingt-cinq enfants «de l’hospice» sont placés dans des familles d’accueil du village.
Instituteurs
Mme Philbert (1858), M. Simonin (1887), François Roy (1893)…
Seigneurs
Armoiries de la famille de La Rivière.
Au XVIesiècle le seigneur du lieu est François Ier de La Rivière, fils de Jean Bureau de La Rivière[20], seigneur de La Rivière, Champlemy, vicomte de Tonnerre et de Quincy, baron de Seignelay, seigneur d'Anthiol, Arzembouy, Beaumont, Bennes, Bonnard, Boulon (commune de Lurcy-le-Bourg), Cheny, Chevannes, Colméry, Corvol le Damp-Bernard, La Garde, Lurcy-le-Bourg, Lucy- ou Lurcy-le-Châtel, Norry, Ormoy, Perchin, Poilly, Rebourceau (Rebourseaux, commune de Vergigny), Saint-Martin, Souffin, Vézannes, etc. Enfant d'honneur ou page de Charles VIII, il épouse en 1499[21] Madeleine de Savoisy, dame de Seignelay et héritière de la maison de Seignelay[20] dont il a 11 enfants. Son testament date de 1534[21].
1680: Ludovic de Veilhan, chevalier, baron de Giry, Champlin et Arzembouy, demeurant ordinairement à Paris, rue d’Orléans.
1722: Hubert de Choiseuil, chevalier, seigneur, marquis de Choiseuil, seigneur d’Arzembouy, Couloutre, Champlemy et autres lieux, demeurant ordinairement à Paris, en son hôtel, rue Férou[22].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 2001
mars 2008
Renée Renault
DVD
mars 2008
En cours
Raphaël Haghebaert
DVG
Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 67 habitants[Note 2], en diminution de 5,63% par rapport à 2013 (Nièvre: −5%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
326
321
374
369
353
389
375
373
414
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
418
401
402
367
408
365
334
367
344
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
342
320
292
249
227
211
188
156
150
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
177
170
145
117
85
92
83
82
71
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
68
67
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26]. |recens-prem=2007 |nomb.)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L’église.
Église Saint-Médard d'Arzembouy, édifice de la seconde moitié du XIXesiècle, anges en bois polychrome du XVIIIesiècle; visite sur demande en mairie[27].
En 1875, avant la construction de l'actuelle église, l’historien nivernais Georges de Soultrait, dans son Répertoire archéologique du département de la Nièvre, décrit les ruines informes de la petite église paroissiale de Saint-Médard, bâtie au XVIesiècle sur un plan rectangulaire. Au milieu de ces ruines, cloche de 1633 provenant de la chartreuse de Bellary[28].
Ferme Nicolle (XIXesiècle).
Lavoirs (la commune en compte trois, en cours de réhabilitation en 2021).
Personnalités liées à la commune
Armoiries de Jean Tirecuir, curé d'Arzembouy au XVIIesiècle.
Jean Tirecuir, curé de la paroisse, XVIIesiècle[29].
Anaïs Pinto, éleveuse de chevaux, a présenté plusieurs juments à différents concours: Vivace d’Arzembouy, Frimousse d’Arzembouy, Biscotte d’Arzembouy[30]...; la première de ces juments a remporté le titre de meilleure percheronne de l’année en 2017[31].
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 1963.
Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, 1865.
Archives départementales de la Nièvre, 1 L 161-162
46 élèves en hiver mais seulement 22 en été car, à la belle saison, les enfants sont employés à la ferme.
Elle sera pavée en 1878.
En 1878, il est demandé deux francs aux élèves pour le chauffage de l’école.
École publique d’Arzembouy, Rapport de statistiques / Situations (1858 et 1880), Archives départementales de la Nièvre, 1T/214.
Courrier du Berry, 21 septembre 1877, sur retronews.
Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 014/1.
Le poseur est chargé de poser et réparer les rails sur la ligne de chemin de fer.
Philippe Le Bas. Famille de la Rivière. Dans France: Dictionnaire Encyclopédique, Volume 10, 1848. pp. 64-65.
Jean Née de la Rochelle, Pierre Gillet, Jean-François Née de la Rochelle. Jean Bureau, dans Mémoires pour servir à l'histoire, politique et littéraire, à la géographie ... du département de la Nièvre, 1827.
Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
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