Arracourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Arracourt | |
![]() Mairie | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Lunéville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Sânon |
Maire Mandat |
Michèle Kirsch 2020-2026 |
Code postal | 54370 |
Code commune | 54023 |
Démographie | |
Gentilé | Arracourtois |
Population municipale |
248 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 43′ 28″ nord, 6° 32′ 02″ est |
Altitude | Min. 215 m Max. 335 m |
Superficie | 17,41 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Baccarat |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://arracourt.fr/ |
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Aracourt est situé dans le département de Meurthe-et-Moselle à la frontière départementale avec le département de la Moselle, entre 1871 et 1918 la frontière avec l'Allemagne. Arracourt se trouve à 16 km au nord de la sous-préfecture Lunéville, à 28 km à l'est de la préfecture Nancy, à 42 km au nord de Baccarat, bureau centralisateur de son canton, et à 56 km au sud de Metz. Château-Salins (département de la Moselle) est à 12 km au nord. La commune est traversée par la Loutre Noire.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :
Bezange-la-Grande | Vic-sur-Seille | Juvrecourt |
Athienville | ![]() |
Réchicourt-la-Petite |
Bathelémont | Bures |
Arracourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,9 %), forêts (23,8 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), prairies (10,5 %), zones urbanisées (1,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Présences gallo-romaine et mérovingienne.
Une tour de Chappe a été en service en 1800-1801, à l'occasion du traité de Lunéville. Elle servait de relais entre Vic-sur-Seille et Jolivet et se trouvait au sud du Village, près de la ferme de Vaudrecourt[8].
Avant 1870 cette commune faisait partie du canton de Vic-sur-Seille. Après le traité de Francfort, elle est devenue le chef-lieu du nouveau canton d'Arracourt formé avec les huit autres communes restées françaises.
Arracourt fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1918. Dans un contexte international troublé, marqué par exemple par l'Affaire Schnaebelé, le coup de force d'Agadir ou le début guerres des Balkans, la commune connaît plusieurs incidents de frontières.
Le 26 novembre 1912 vers 23 h 30, le receveur des postes d'Arracourt reçoit un télégramme lui demandant de décacheter l'un des plis secrets qui sont conservés dans son bureau de poste. Le contenu de ce pli est sans ambiguïté : il s'agit de l'ordre de mobilisation générale. Le brigadier de la gendarmerie fait placarder l'ordre dans les communes du canton[9].
Rapidement, la nouvelle se répand : la guerre vient de commencer. À deux heures du matin, les réservistes d'Arracourt partent rejoindre leur garnisons à Lunéville, Toul, Saint-Nicolas ou Nancy. Vers cinq heures on ne compte plus un seul homme valide entre 21 et 45 ans dans toutes les communes concernées.
Un grand nombre d'entre eux ont rejoint leur casernement pendant la matinée du 27. On s'aperçoit bien vite qu'il s'agit d'une erreur du receveur des postes qui s'était trompé de pli à ouvrir. Il s'agissait en fait d'un ordre de mobilisation partielle, transmis à l'occasion de manœuvres de la caserne Landremont de Nancy. Les réservistes sont indemnisés et renvoyés dans leur foyers.
Cette méprise fera le tour de France, elle sera présentée par la presse comme un exemple de patriotisme et les habitants du canton seront félicités pour leur efficacité[10].
Quelques mois plus tard, le 22 avril 1913 un biplan militaire allemand atterrit à Arracourt. Après enquête du sous-préfet Lacombe, il est autorisé à repartir et dans la soirée l'ambassadeur de France à Berlin Jules Cambon intervient auprès du ministre des Affaires étrangères Gottlieb von Jagow.
Le village fut partiellement détruit en 1914-1918 et perdit la moitié de sa population.
La bataille d'Arracourt - affrontement entre forces blindées américaines et allemandes - s'est déroulée du 19 au 29 septembre 1944 à Arracourt et dans les communes avoisinantes. La bataille est décrite dans l'épisode 7 de la saison 1 de la série Greatest Tank Battles (en anglais).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2001 | mars 2008 | André Jesperier | ||
mars 2008 | juillet 2020 | Ginette Marchand[11] | Retraitée de la fonction publique | |
juillet 2020 | En cours | Michèle Kirsch[11],[12] | Profession libérale |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 248 habitants[Note 3], en augmentation de 0,4 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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556 | 764 | 798 | 812 | 879 | 950 | 891 | 895 | 872 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
760 | 802 | 893 | 856 | 813 | 785 | 721 | 703 | 677 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
654 | 626 | 330 | 365 | 362 | 357 | 359 | 335 | 362 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
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321 | 259 | 215 | 259 | 234 | 240 | 241 | 244 | 246 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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248 | - | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blasonnement :
De gueules aux deux saumons adossés d'argent. |
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