Arques Écouter est une commune française, située dans le département de l'Aude, en région Occitanie.
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Arques | |
![]() Le village et le château | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Géraldine Gracia 2020-2026 |
Code postal | 11190 |
Code commune | 11015 |
Démographie | |
Gentilé | Arquois |
Population municipale |
262 hab. (2019 ![]() |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 57′ 12″ nord, 2° 22′ 33″ est |
Altitude | Min. 329 m Max. 854 m |
Superficie | 18,53 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://communes-du-limouxin.fr/arques communes-du-limouxin.fr/arques] |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Rialsesse et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes Corbières ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Arques est une commune rurale qui compte 262 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 601 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Arquois ou Arquoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : la croix, inscrite en 1948, et le château, classé en 1887.
Arques est une commune située dans les Pyrénées en haute vallée de l’Aude, sur la route RD 613 de Couiza à Narbonne par les Corbières, dans la vallée de la Rialsesse.
Valmigère | Bouisse | |
Peyrolles | ![]() |
Albières |
Rennes-les-Bains | Sougraigne | Fourtou |
Arques se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par la Rialsesse, le ruisseau de Jouncquairolles, le ruisseau de la Frau, le ruisseau de Laït, le ruisseau del Cazal, le ruisseau de Moullet, le ruisseau des Bringuières, le ruisseau des Eychartous, le ruisseau de Vétouze, le ruisseau du Bosquet et le ruisseau du Paradis, constituant un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Rialsesse, d'une longueur totale de 14,2 km, prend sa source dans la commune de Fourtou et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans la Sals à Rennes-les-Bains, après avoir traversé 6 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granes », sur la commune de Granès, mise en service en 1991[12] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 718 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 29 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « hautes Corbières »[20], d'une superficie de 28 398 ha, accueillant une avifaune riche et diversifiée : rapaces tels que les Busards, l'Aigle Royal, le Circaète Jean-le-Blanc, qui trouvent sur place des conditions favorables à la nidification et à leur alimentation du fait de l'importance des milieux ouverts[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[22] : la « forêt domaniale du Rialsesse » (1 830 ha), couvrant 4 communes du département[23] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[22] : les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[24].
Arques est une commune rurale[Note 7],[25]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[26]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), prairies (1 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune d'Arques est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Rialsesse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 2000, 2009 et 2020[30],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 82 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 234 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 234 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Arques est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[32].
Le nom d'Arques, proviendrait du terme "arca" (ou "arcas" au pluriel) en occitan signifiant "arche" ou "coffre"[33].
Une autre hypothèse serait une origine liée au mot "arx" (forteresse), mais le château étant postérieur à la conquête française, on peut supposer que le nom est antérieur et provient d'un terme occitan comme ci-dessus.
En 1231, Pierre de Voisins, lieutenant de Simon de Montfort, reçoit Arques dans ses nouvelles possessions. Son successeur, Gilles de Voisins, fit débuter la construction du château en 1280 ainsi que l'organisation de la bastide. ce sont des barons du nord qui viennent occuper les terres de l'hérésie cathare sous l'ordre du pape Innocent III. La dynastie des Voisins s'éteint avec le mariage en 1518 de Françoise avec un membre de la Maison de Joyeuse, qui deviendra dès lors détentrice de la seigneurie et baronnie d'Arques, Jean de Joyeuse. Le château d'Arques est alors délaissé au profit du château des ducs de Joyeuse à Couiza. Les seigneurs et barons d'Arques étaient barons-héréditaires de Languedoc (Pays d'états) et siégeaient à ce titre permanent, aux États de Languedoc.
Anne de Joyeuse est désigné sous le nom d'Arques à la cour de Henri III.
La commune d'Arques est membre de la communauté de communes du Limouxin[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Limoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[34].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1977 | 2014 | Henri Barbaza | PS | |
2014 | 2014 | Maxime Barbaza | Maire de mars à avril | |
2014 | 2020 | Audrey Cabedo | ||
2020 | En cours | Géraldine Gracia | PS | Secrétaire de mairie |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 262 habitants[Note 8], en augmentation de 9,17 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 101 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 222 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 16 030 €[I 5] (19 240 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 7] | 12,3 % | 16,4 % | 15,6 % |
Département[I 8] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 135 personnes, parmi lesquelles on compte 65,9 % d'actifs (50,4 % ayant un emploi et 15,6 % de chômeurs) et 34,1 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 59 emplois en 2018, contre 51 en 2013 et 73 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 72, soit un indicateur de concentration d'emploi de 82,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,1 %[I 11].
Sur ces 72 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 33 travaillent dans la commune, soit 46 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 79,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
19 établissements[Note 11] sont implantés à Arques au [I 14]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 42,1 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 19 entreprises implantées à Arques), contre 32,3 % au niveau départemental[I 15].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 13 | 8 | 9 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 206 | 272 | 176 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Pays de Sault »[40]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et le polyélevage[41]. Neuf exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 13] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 176 ha[41].
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La commune d'Arques porte : Le dessin ci-contre donne l'interprétation de Henri Sivade.
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L'armorial général de D'Hozier[45] donne le dessin ci-contre qui peut se blasonner ainsi:
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