Arcizans-Dessus est une commune française située dans l'ouest du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la province du Lavedan, partie sud-occidentale de la Bigorre et constituée d'un ensemble de sept vallées en amont de la ville de Lourdes.
Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le gave d'Azun, le ruisseau du Bergons et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le Parc national des Pyrénées, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Arcizans-Dessus est une commune rurale qui compte 118 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 341 habitants en 1836. Elle est dans l'agglomération d'Argelès-Gazost et fait partie de l'aire d'attraction d'Argelès-Gazost. Ses habitants sont appelés les Arcizanais ou Arcizanaises.
Géographie
Vue d'Arcizans-Dessus.
Localisation
Carte interactive d’Arcizans-Dessus
Limite communale
Mairie
La commune d'Arcizans-Dessus se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 33 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, et à 5 km d'Argelès-Gazost[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3]:
Bun (0,9 km), Gaillagos (1,3 km), Sireix (1,4 km), Aucun (2,8 km), Arras-en-Lavedan (2,9 km), Arcizans-Avant (4,4 km), Gez (5,2 km), Arrens-Marsous (5,3 km).
Sur le plan historique et culturel, Arcizans-Dessus fait partie de la province historique du Lavedan, partie sud-occidentale de la Bigorre et constitué d'un ensemble de sept vallées en amont de la ville de Lourdes. Historiquement, elle fait partie de la province de Gascogne, et plus particulièrement du comté de Bigorre. La commune est dans le pays du val d'Azun, qui bute au nord sur le bassin de Lourdes, à l'est sur la vallée de l'Adour, au sud sur l'Aragon (Espagne) par le Balaïtous et, à l'ouest sur le Béarn (département des Pyrénées-Atlantiques, région Nouvelle-Aquitaine),[4].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par le gave d'Azun, le Ruisseau du Bergons et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le gave d'Azun, d'une longueur totale de 29,1 km, prend sa source dans la commune d'Arrens-Marsous et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Ayros-Arbouix, après avoir traversé 10 communes[8].
Le Ruisseau du Bergons, d'une longueur totale de 15,6 km, prend sa source dans la commune d'Aucun et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Agos-Vidalos, après avoir traversé 10 communes[9].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat de montagne», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[10]
Moyenne annuelle de température: 10,5°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 4,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 3,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 10,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Arrens-Marsous», sur la commune d'Arrens-Marsous, mise en service en 1936[15] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 9,9°C et la hauteur de précipitations de 1 146,3 mm pour la période 1981-2010[17].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Tarbes-Lourdes-Pyrénées», sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 25 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 12,2°C pour la période 1971-2000[19], à 12,6°C pour 1981-2010[20], puis à 12,9°C pour 1991-2020[21].
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[22],[23].
Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc National des Pyrénées[Note 5]. Ce parc national, créé en 1967, abrite une faune riche et spécifique particulièrement intéressante: importantes populations d’isards, colonies de marmottes réimplantées avec succès, grands rapaces tels le Gypaète barbu, le Vautour fauve, le Percnoptère d’Égypte ou l’Aigle royal, le Grand tétras et le discret Desman des Pyrénées qui constitue l’exemple type de ce précieux patrimoine confié au Parc national et aussi l'Ours des Pyrénées[24],[25],[26].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Article connexe: Liste des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique des Hautes-Pyrénées.
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[27],
le «Gave d'Azun, ruisseau du Bergons et Gave de Lourdes» (437ha), couvrant 31 communes dont deux dans les Pyrénées-Atlantiques et 29 dans les Hautes-Pyrénées[28] et
le «massifmontagneux entre Argelès-Gazost et l'Ouzom» (6 108ha), couvrant 12 communes dont une dans les Pyrénées-Atlantiques et 11 dans les Hautes-Pyrénées[29]
et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[27],
les «massifs calcaires de l'Estibète, du Granquet et du Pibeste, forêt de Très Crouts, vallée du Bergons et crêtes» (17 871ha), couvrant 24 communes dont trois dans les Pyrénées-Atlantiques et 21 dans les Hautes-Pyrénées[30].
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Arcizans-Dessus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[31],[I 2],[32].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Argelès-Gazost, une agglomération intra-départementale regroupant 13 communes[I 3] et 6 840 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[I 4],[I 5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argelès-Gazost dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 6],[I 7].
Le moulin en 2014.La fontaine.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (42,1%), zones agricoles hétérogènes (21,4%), prairies (15,6%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,9%)[33].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Logement
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 129[I 8].
Parmi ces logements, 32,6% sont des résidences principales, 64,9% des résidences secondaires et 2,5% des logements vacants.
Risques naturels et technologiques
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Rues du village.
Voies de communication et transports
Cette commune est desservie par la route départementale D918 et par la route départementale D127.
Toponymie
Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Arcizans-Dessus à l'ouest d'Argelès-Gazost.
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[34] qui rapporte les dénominations historiques du village:
Dénominations historiques:
Arcisans Subeirur (1168, bulle d'Alexandre III);
Arcisaas Sobiroo (1285, montre Bigorre);
De Artizanis Superiori, latin (1313, Debita regi Navarre);
de Arcizanis Superioribus (1379, procuration Tarbes);
Arcisaas Sobiroo, Arcisans Sobiroo, Arcisaas (1429, censier de Bigorre);
Arcizans Dessus (fin XVIIIesiècle, carte de Cassini).
Étymologie: nom d'homme latin Arcisius et suffixe pluriel anos (= les domaines d’Arcisius). Dessus = situé en amont ou au sud par rapport à Arcizans-Avant.
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].
En 2019, la commune comptait 118 habitants[Note 10], en augmentation de 10,28% par rapport à 2013 (Hautes-Pyrénées: +0,31%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
304
231
325
306
308
341
256
293
260
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
277
257
275
264
251
261
240
221
216
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
214
208
173
179
145
140
126
114
139
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
102
89
88
86
91
96
97
101
101
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
124
118
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique
L'église Saint-André.
Enseignement
La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d'école en 2016[42].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 69 personnes, parmi lesquelles on compte 83,1% d'actifs (73,8% ayant un emploi et 9,2% de chômeurs) et 16,9% d'inactifs[Note 11],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Argelès-Gazost, du fait qu'au moins 15% des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 15 emplois en 2018, contre 14 en 2013 et 13 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 55, soit un indicateur de concentration d'emploi de 26,7% et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 66,7%[I 13].
Sur ces 55 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 8 travaillent dans la commune, soit 15% des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 88,5% des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,6% s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,8% n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
Tourisme
La station de sports d'hiver du Val d’Azun se situe à 10 kilomètres pour les pistes de Couraduque. Plusieurs sentiers de randonnée partent également du village.
Culture locale et patrimoine
L'église Saint-André en 2017.Les moulins à eau d'Arcizans-Dessus.Le lavoir d'Arcizans-Dessus en 2014.
Lieux et monuments
Le monument aux morts municipal.
Église Saint-André d'Arcizans-Dessus.
Arcizan-Dessus compte 22 moulins le long de l'Anisaous. Chaque famille possédait un moulin pour moudre les céréales, les noix.
Arcizan-Dessus compte un lavoir
Lavoir.
Personnalités liées à la commune
La maison d'Arcizac, ses chevaliers et seigneurs[43].
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes des Hautes-Pyrénées.
Blasonnement:
D'azur à la tour donjonnée d'or soutenue d'une fleur de lis du même et accompagnée en chef de deux corneilles affrontées de sable[44].
Commentaires: Officiel * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs: ces armes sont fautives.
Voir aussi
Bibliographie
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Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
La réglementation dans la zone périphérique du parc, dite zone d'adhésion, est plus souple, afin bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région.
Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Michel Grosclaude et Jean-Francois Le Nail, intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées, Tarbes, Conseil Général des Hautes-Pyrénées, , 348p. (ISBN2-9514810-1-2, BNF37213307)..
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