Archamps est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève.
Au pied du mont Salève, Archamps est composée de plusieurs hameaux dont Blecheins (altitude de 600 m).
Elle est située à 10 km du centre de Genève (Suisse), à 3 km de la frontière suisse de La Croix-de-Rozon (canton de Genève).
Archamps est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 35 communes[4] et 190 486 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,2% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (42,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (32,9%), prairies (16,5%), terres arables (16,4%), zones urbanisées (11,7%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,3%), zones agricoles hétérogènes (8%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,1%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Le nom est mentionné anciennement sous les formes Herchant à la fin du XIIIesiècle, puis Erchant au XVIesiècle[11].
Le toponyme pourrait avoir la même origine que Archens (aujourd'hui lieu-dit «Bois d'Archens») en Suisse, et dériver du primitif *Arichingos, «chez les Arichingi», basé peut-être sur l'anthroponyme *Aricho selon Henri Jaccard[11].
La commune d'Archamps est créée à partir de Collonges, le [10].
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 3], dont 120 pour la paroisse, dont 14 membres du conseil syndical[15]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8% des Savoyards répondent «oui» à la question «La Savoie veut-elle être réunie à la France?»[16].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 1965
2000 (décès)
Raymond Fontaine
UDF-PR
2000
mars 2014
Bernard Jouvenoz
UMP
Technicien en bâtiment Vice-président de la CC du Genevois
mars 2014
2020
Xavier Pin
UDI
Professeur de faculté
mai 2020
En cours
Anne Riesen
Attachée commerciale
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1838. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 2 609 habitants[Note 4], en augmentation de 0,93% par rapport à 2013 (Haute-Savoie: +7,33%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1838
1848
1858
1861
1866
1872
1876
1881
1886
542
623
618
677
603
578
615
615
627
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1891
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
591
613
590
584
562
529
541
503
511
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1946
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
481
535
613
724
874
1 005
1 070
1 235
1 636
Évolution de la population [modifier], suite (3)
2007
2012
2017
2019
-
-
-
-
-
1 693
2 472
2 556
2 609
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Archamps (technopole) ou ArcParc, première technopole euro-suisse, créée en 1989.
Botanic.
Elle possède une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Savoie.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 59 323 €, ce qui plaçait Archamps au 46e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[21]. En 2016, l'Insee la classait comme la première commune sur 32 974 en termes de niveau de vie par habitant, soit 45 902 € par habitant[22].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Maurice, édifiée au XVesiècle, remaniée dans un style néoclassique au début du XIXesiècle.
Archamps possède sur son territoire les ruines d'un château médiéval qui fut le siège d'une seigneurie, le château de Montfort, édifié par Pierre de Ternier qui prit le titre de sire de Montfort. Ces ruines se trouvent en contrebas du Salève, entre la Croisette et le Grand Piton, au-dessus du hameau des Blecheins, à quelque 800 à 850 m d'altitude environ. Mentionné sur les cartes, le site est d'un accès difficile. Les nobles de Montfort sont cités au XIIIesiècle, vassaux des comtes de Genève.
Monument aux morts
Pour commémorer la fin de la Première Guerre mondiale et rendre hommage aux soldats d'Archamps morts pendant la guerre pour la France, un monument aux morts a été érigé.
Ce monument se trouve derrière l'église du village, à côté de l'entrée de la promenade forestière communale, et représente un soldat tenant son fusil au repos.
Sur son socle, des plaques de marbre rose sont fixées sur lesquelles sont inscrits les noms des soldats d'Archamps tombés aux combats.
On peut accéder au monument par un large escalier borné d'un bel arrangement floral, et d'une rampe à l'attention des personnes handicapées.
Espaces verts et fleurissement
En 2014, la commune obtient le niveau «deux fleurs» au concours des villes et villages fleuris[24].
Personnalités liées à la commune
Raymond Fontaine (1927-2000), maire d'Archamps (1965-2000), suppléant du député Jean Brocard.
Héraldique
Les armes d'Archamps se blasonnent ainsi:
De gueules à trois feuilles de houx d'or ordonnées normalement.
Voir aussi
Bibliographie
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422p. (ISBN2-7171-0200-0).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie): 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[13],[14].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
«Archamps», sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
Henry Suter, «Archamps», sur le site d'Henry Suter, «Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs» - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.15
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p.98.
Paul Guichonnet (préf.Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354p. (ISBN978-2-71710-235-2), p.163.
Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152p. (lire en ligne), p.10-11.
Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie: Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399p. (lire en ligne), p.18.
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