Collonges-sous-Salève est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève.
Collonges-sous-Salève | |
![]() Vue aérienne de Collonges-sous-Salève. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Haute-Savoie |
Arrondissement | Saint-Julien-en-Genevois |
Intercommunalité | Communauté de communes du Genevois |
Maire Mandat |
Vincent Lecaque 2022-2026 |
Code postal | 74160 |
Code commune | 74082 |
Démographie | |
Gentilé | Collongeois |
Population municipale |
3 948 hab. (2019 ![]() |
Densité | 644 hab./km2 |
Population agglomération |
190 486 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 08′ 31″ nord, 6° 08′ 45″ est |
Altitude | Min. 466 m Max. 1 301 m |
Superficie | 6,13 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Genève (SUI)-Annemasse (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Genève (SUI)-Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Julien-en-Genevois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune de Collonges-sous-Salève est située entre Saint-Julien-en-Genevois et Annemasse, au pied du Salève, à la frontière suisse avec La Croix-de-Rozon.
![]() |
Bardonnex, Troinex (ch) | Bossey | ![]() | |
N | La Muraz | |||
O Collonges-sous-Salève E | ||||
S | ||||
Archamps |
Collonges-sous-Salève est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 35 communes[4] et 190 486 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,9 %), zones urbanisées (35,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,3 %), terres arables (4,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), prairies (2,6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de Collonges évoque « une exploitation rurale » datant probablement du Haut Moyen Âge vers le IVe ou le Ve siècle. Collonges a pour étymologie le bas latin colonica, désignant une terre concédée par le propriétaire à un colon[10], fermier attaché au sol, cependant de condition libre dans le droit féodal.
Des colonicæ sont apparues dès le VIIIe siècle.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Kolonzhe (graphie de Conflans) ou Colonges (ORB)[11].
La commune trouve ses racines dans une communauté d'Ancien Régime, elle-même héritée d’une paroisse attestée dès le XIIe siècle[réf. nécessaire]. La cura de Colonge est mentionnée vers 1344[12].
Entre 1597 et 1671, puis de 1803 à 1829, la paroisse de Collonges est une annexe d'Archamps[13]. Au cours de cette période, elles sont séparées[13].
En 1816, lors du traité de Turin, Collonges perd le hameau d'Evordes au profit de Compesières, plus tard Bardonnex. La frontière s'éloigne de la rivière la Drize (Drixe) pour que le domaine Lullin soit maintenu dans le canton de Genève[réf. nécessaire]. Un membre de cette famille patricienne fait partie du gouvernement de la Restauration[14].
Le 29 août 1859, le compositeur Giuseppe Verdi s'y maria avec l'ancienne prima donna Giuseppina Strepponi, dans l'église Notre-Dame de Genève.[15]
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 3], dont 118 pour la commune[18],[19]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[20].
Le , Archamps est détachée de Collonges[13].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1890 | avril 1912 | François Blanc | ||
mai 1912 | avril 1935 | Eugène Chambet | ||
mai 1935 | août 1941 | Paul Tapponnier (1884-1970) | RI | Juriste Ancien député de la Haute-Savoie (1919 → 1924) |
septembre 1941 | août 1944 | Francois Kessler | Président de la délégation spéciale | |
septembre 1944 | septembre 1944 | Paul Tapponnier (1884-1970) | ||
octobre 1944 | décembre 1948 | Charles Martin | ||
janvier 1949 | mars 1959 | Ernest Léger | ||
mars 1959 | mars 1977 | Lucien Vindret (1929-2015) | MRP | Dirigeant d'entreprise |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | décembre 1985 (démission) |
Lucien Vindret (1929-2015) | Dirigeant d'entreprise | |
janvier 1986 | mars 2008 | Georges Etallaz (1949- ) | DVD | Maître d'oeuvre Conseiller général du canton de Saint-Julien-en-Genevois (1998 → 2011) |
mars 2008 | mars 2014 | Pierre-Henri Thévenoz (1947- ) | DVD | Retraité |
mars 2014 | juin 2020 | Georges Etallaz (1949- ) | DVD | Maître d'oeuvre retraité Ancien conseiller général du canton de Saint-Julien-en-Genevois (1998 → 2011) 10e vice-président de la CC du Genevois |
juin 2020 | janvier 2022 | Valérie Thoret-Mairesse (1961- ) | DVD | Gestionnaire de bases de données 5e vice-présidente de la CC du Genevois chargée de l'environnement 4e vice-présidente du SIDEFAGE chargée du tri |
janvier 2022 | En cours | Vincent Lecaque (1981- ) | DVC | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2019, la commune comptait 3 948 habitants[Note 4], en augmentation de 1,65 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +7,33 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1838 | 1848 | 1858 | 1861 | 1866 | 1872 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
536 | 401 | 728 | 542 | 623 | 618 | 677 | 578 | 629 |
1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
644 | 634 | 733 | 765 | 772 | 841 | 833 | 899 | 723 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 227 | 1 240 | 1 101 | 1 101 | 1 407 | 1 343 | 1 712 | 2 319 | 2 519 |
1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 696 | 3 120 | 3 514 | 3 569 | 3 887 | 3 979 | 3 948 | - | - |
Le village accueille depuis 1921 le campus adventiste du Salève, un établissement privé d'enseignement supérieur de l'Église adventiste du septième jour. Ainsi qu'un ensemble scolaire public Charles Perrault (primaire et maternelle) et un ensemble scolaire privé Saint-Vincent (maternelles, primaires et lycée professionnel)
![]() |
Blasonnement :
D'or aux trois pals d'azur, sur le tout de gueules à la croix d'argent chargée d'une ombre de foi ; au chef d'azur chargée de la montagne de Salève au naturel. |
Sur les autres projets Wikimedia :