Arbouans est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Arbouans | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Montbéliard |
Intercommunalité | Pays de Montbéliard Agglomération |
Maire Mandat |
Arnaud Rota 2021-2026 |
Code postal | 25400 |
Code commune | 25020 |
Démographie | |
Gentilé | Arbouannais |
Population municipale |
910 hab. (2019 ![]() |
Densité | 689 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 29′ 29″ nord, 6° 48′ 40″ est |
Altitude | Min. 312 m Max. 352 m |
Superficie | 1,32 km2 |
Unité urbaine | Montbéliard (banlieue) |
Aire d'attraction | Montbéliard (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Audincourt |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://arbouans.jimdofree.com/ |
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Arbouans est un petit village situé dans le Doubs (25) en Franche-Comté édifiée au pied de la route qui mène de Montbéliard à Audincourt sur la base du versant droit bordant la vallée du Doubs (rivière) largement étendue en plaine. La côte calcaire est à 330-340 m d'altitude et la plaine à 316 m.
![]() |
Montbéliard | Exincourt | ![]() | |
Courcelles-lès-Montbéliard | N | Audincourt | ||
O Arbouans E | ||||
S | ||||
Voujeaucourt |
Arbouans est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[4] et 112 634 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (89,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (66,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (11,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Arbouans vient du gaulois (ou gallique) arbois signifiant broussailles et du suffixe -ans (village en ancien allemand) que l'on retrouve dans bon nombre de noms de localités du nord de la région (Trévenans, Semondans...). Arbouans est ainsi le village aux broussailles[11], ce qui serait très bien corroboré par la situation du village à proximité du passage du Doubs avec d'éventuels marécages.
Arbouans appartenait au comté de Montbéliard qui fut rattaché à la France en 1793.
Plusieurs trouvailles anciennes ont été faites sur le territoire d'Arbouans. En 1877, dans les terrains alluviaux au bord du Doubs (rive droite), à l'extrémité de la forge d'Audincourt, furent trouvées de nombreuses poteries en terre grossière appartenant à la civilisation des Champs d'Urnes du Bronze final II. Quelques années auparavant, entre 1870 et 1874, on mit au jour un ossuaire de forme carrée « sous Châtillon » avec un mobilier « mérovingien » du Ve au VIIe siècle.
Le village est mentionné pour la première fois en 1294. À cette époque, les seigneurs de Cusance y tenaient une portion de fief d'Aimé de Faucogney sire de Villersexel, vassal du comte de Montbéliard. Ce fief revient au domaine comtal en 1471. La comtesse Henriette en 1431 et le comte Frédéric en 1584 affranchirent les sujets mainmortables du fief et ceux qui dépendaient de l'abbaye sécularisée Belchamp.
La proximité de Montbéliard a valu au village d'Arbouans de subir avec rigueur toutes les guerres des XVe siècle, XVIe et XVIIe siècles. Les Ecorcheurs, les Lorrains et les belligérants amis ou ennemis y commirent les pires excès.
Si bien que le village incendié fut réduit à presque rien après 1635-1636. En 1688, il n'y avait encore que cinq feux, cinq maisons et trente-deux habitants qui possédaient alors seulement six chevaux et vingt-trois bovins. Les habitants étaient soumis vis-à-vis du prince de Montbéliard à la taille et aux prestations accoutumées dues par les sujets taillables et corvéables.
En 1770, des travaux d'irrigation transformèrent une vaste prairie de 84 ha, nommée « la Champagne », et une partie de la forêt seigneuriale du Chênois au nord fut convertie en champs. Aux XIXe et XXe siècles, le village a suivi le sort de Montbéliard et d'Audincourt par suite du développement prodigieux des industries les plus variées dans ces deux centres et également dans le village lui-même.
Un barrage a été installé sur le Doubs en aval de Belchamp et relié à une petite station électrique située sur Voujeaucourt. Une société de construction de matériel d'alimentation édifia une usine en 1930 qui occupa vite plus de cent ouvriers.
On peut encore mentionner depuis 1959, un atelier de chaudronnerie, mais l'essentiel de la population, qui est ouvrière, dépend des usines Peugeot toutes proches depuis la fermeture de la Forge d'Audincourt[12].
Arbouans se trouve imbriquée dans la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1965
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1965 | 1977 | Émile Pellegrini | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1977 | 1995 | Daniel Jacquet | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 2008 | Claude Besançon | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2008 | 2020 | Nathalie Hugenschmitt[13] | LR | Professeure | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2020 | septembre 2021[14] | Thierry Gable [15] | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
décembre 2021[16] | En cours | Arnaud Rota | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
Les habitants sont appelés les Arbouannais (historiquement : Ours)[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2019, la commune comptait 910 habitants[Note 3], en diminution de 5,01 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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97 | 90 | 123 | 128 | 129 | 153 | 142 | 141 | 145 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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145 | 149 | 160 | 152 | 152 | 139 | 147 | 134 | 153 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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157 | 148 | 165 | 289 | 459 | 622 | 618 | 619 | 686 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 040 | 1 019 | 1 047 | 942 | 1 185 | 1 096 | 1 021 | 997 | 1 006 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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950 | 910 | - | - | - | - | - | - | - |
La chapelle dont les réalisations artistiques sont l'œuvre de Olivier Calame (1921-2002). Le fronton de la façade, réalisé vers 1950, est situé au-dessus de l'entrée et symbolise le sacrifice de l'agneau par l'intermédiaire de carreaux de céramique.
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