Annœullin est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. Annœullin a fait partie de la communauté de communes de la Haute Deûle, en Flandre française, qui a choisi de rejoindre la Métropole européenne de Lille en 2020.
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Annœullin | |
![]() L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Lille |
Intercommunalité | Métropole européenne de Lille |
Maire Mandat |
Philippe Parsy 2020-2026 |
Code postal | 59112 |
Code commune | 59011 |
Démographie | |
Gentilé | Annœullinois |
Population municipale |
10 471 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 162 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 31′ 48″ nord, 2° 56′ 01″ est |
Altitude | Min. 19 m Max. 31 m |
Superficie | 9,01 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Annœullin (ville-centre) |
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Annœullin (bureau centralisateur) |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Annœullin se situe dans le Carembault en Flandre romane à 15 km de Lille, 5,7 km de Carvin et 7,4 km de Seclin.
Sainghin-en-Weppes | Don | Allennes-les-Marais |
![]() |
Allennes-les-Marais | |
Bauvin Provin |
Carvin | Carnin |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,8 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[11].
Annœullin est traversée par la ligne de Lens à Don - Sainghin. La commune disposait d'une halte sur cette ligne qui n'est plus en service. La ligne de Templeuve à Don-Sainghin, désaffectée, traversait également la commune qui disposait d'une gare sur cette ligne.
Annœullin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Annœullin, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[15] et 13 888 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,3 %), zones urbanisées (30,3 %), forêts (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), prairies (1,2 %), eaux continentales[Note 7] (0,5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Noms anciens. Ennelin, titre de l'abbaye de St-Aubert, 1159, Hist. de Cambray, Preuves, 86. Anulin, titre de Gossuin, évêque de Tournai, pour l'abbaye de St-Martin, 1210, Mir. III, 378.
Dans les vieux documents mentionnant la commune d'Annœullin, on pouvait lire les noms de : Anolinum, Ennelin, Aneulyin, Anulin, Annelin. Mais le dictionnaire de 1733 donne l'orthographe actuelle d'Annœullin.
L'avouerie d'Annœullin était dévolue au châtelain de Lille.
Grand marais dépendant de S -Vaast, d'Arras, qui, à ce titre, percevait annuellement, de chaque ménage, une poule et un demi-gros.
Des fouilles préventives ont permis de trouver des traces d'habitations datant du néolithique et du gallo-romain. Elles mettent fin à une croyance qui voulait que le territoire d'Annœullin soit occupé par un seul grand marais au bord duquel des habitations primaires étaient présentes. Le marais présentait deux avantages :
La découverte des traces d'habitations gallo-romaines peuvent aussi confirmer l'hypothèse de l'origine du nom d'Annœullin car Anolinus, officier romain, aurait pu siéger dans cette commune.
Mais Annœullin aurait pu avoir une autre origine comme la déformation du bas germain all man révélant la trace de peuplades saxonnes que Charlemagne aurait déportées dans la zone après leur capture (vers l’an 800).
Il faut attendre le XIIe siècle pour trouver mentions écrites du terroir. La première d’entre elles remonte à 1165 où l’évêque de Tournai concède, à l’abbaye Saint-Martin de Tournai, l’église d’Annœullin avec ses dépendances au nombre desquelles l’église d’Allennes (Annœullin fit partie de l’évêché de Tournai sous l’Ancien Régime).
Puis, en 1169, un cartulaire du pape Alexandre III confirme la possession d’Annœullin dans les biens de l’abbaye Saint-Vaast d’Arras. On voit déjà apparaître le clivage entre ce qui sera la Flandre et l’Artois.
Ensuite, Annœullin apparaîtra régulièrement dans les comptes de l’évêché (1177, 1184, 1210, 1219, 1242, 1278). À noter que Mons-en-Pévèle et Don sont fréquemment associés à ces actes. La charte de Roger IV, châtelain de Lille en 1220, va entre autres répartir les droits et responsabilités civiles et pénales entre le châtelain de Lille et l’abbaye d’Arras pour Annœullin, Bauvin et Mons-en-Pévèle.
Albert Ball, as de l'aviation britannique de la Première Guerre mondiale, trouve la mort à Annœullin le .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1795 | Eugène Ledoux | ||
1795 | 1801 | Charles Defrance | ||
1801 | 1803 | Augustin Lejeune | ||
1803 | 1809 | Antoine Watterlot | ||
1809 | 1816 | Pierre Cuvelier | ||
1816 | 1821 | André Watterlot | ||
1821 | 1835 | Pierre Cuvelier | ||
1835 | 1846 | Florentin Laden | ||
1846 | 1848 | Charles Delannoy | ||
1848 | 1855 | Valérien Couvreur | ||
1855 | 1865 | Charles Mauroy | ||
1865 | 1876 | Charles Delannoy | ||
1876 | 1887 | Auguste Parsy | ||
1887 | 1890 | Achille Leleu | ||
1890 | mai 1896 | Antoine Mauroy | Rad. | Brasseur[24] |
mai 1896 | mai 1908 | Oscar Coupey[25] (1864-1929) |
Catholique libéral |
Minotier |
mai 1908 | mai 1912 | Auguste Courmont | ||
mai 1912 | mai 1934 | Auguste Parsy[26] | SFIO | Ouvrier mineur, adjoint au maire (1909 → 1912) Député de la 6e circonscription de Lille (1928 → 1932) Conseiller général de Seclin (1913 → 1919 et 1920 → 1931) Conseiller d'arrondissement (1910 → 1913) Décédé en fonction |
1934 | 1944 | Henri Dal[27] (1900-1983) |
SFIO | Commerçant Conseiller d'arrondissement (1937 → 1940) |
1945 | 1947 | Antoine Parsy | SFIO | |
1947 | 1949 | Aline Lohez | SFIO | Ancienne institutrice et directrice d'école |
1949 | mai 1953 | Marie-Louise Lheureux | MRP | |
mai 1953 | mars 1959 | Aline Lohez | SFIO | Ancienne institutrice et directrice d'école |
mars 1959 | mars 1971 | Henri Bonte (1890-1971) |
SFIO | Cheminot Réélu en 1965 |
mars 1971 | juin 1995 | José Poggi[28] (1930-2020) |
PS | Médecin généraliste Réélu en 1977, 1983, 1985 et 1989 |
juin 1995 | mars 2001 | Anne-Marie Brice | ||
mars 2001 | En cours | Philippe Parsy (1963- ) |
PS | Fonctionnaire Réélu en 2008 et 2014 Réélu pour le mandat 2020-2026[29] |
Depuis 2011, la commune a un centre pénitentiaire de 688 places.
Leinefelde-Worbis (Allemagne) depuis 2000.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[30],[Note 8]
En 2019, la commune comptait 10 471 habitants[Note 9], en augmentation de 2,2 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 418 | 2 514 | 2 639 | 3 020 | 3 053 | 3 178 | 3 210 | 3 416 | 3 405 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 368 | 3 883 | 3 805 | 3 980 | 4 148 | 4 156 | 4 493 | 4 748 | 5 013 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 121 | 5 281 | 5 731 | 5 322 | 5 879 | 6 190 | 6 283 | 6 408 | 5 676 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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5 976 | 6 319 | 6 127 | 7 214 | 8 787 | 9 719 | 9 802 | 9 592 | 10 490 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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10 471 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,0 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 369 hommes pour 5 117 femmes, soit un taux de 51,2 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 1,1 |
4,5 | 75-89 ans | 7,4 |
14,1 | 60-74 ans | 16,8 |
19,4 | 45-59 ans | 20,6 |
23,0 | 30-44 ans | 19,8 |
20,8 | 15-29 ans | 16,7 |
17,9 | 0-14 ans | 17,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Annœullin fait partie de l'académie de Lille et comporte plusieurs écoles publiques. Il y a trois écoles maternelles : l'École Frédéric Chopin, l'École Jacques Prévert et l'École Arthur Rimbaud, ainsi que deux écoles primaires: l'École Jean Carpentier et l'École Arthur Rimbaud. Il y a en plus un Groupe scolaire trois écoles de niveaux différents: l'École Auguste Parsy (Cycle 1), l'École Anne Frank (Cycle 2) et l'École Ch. Baudelaire (Cycle 3). Il y a un collège public, le collège Albert Ball.
Il y a aussi une école privée Sainte-Anne qui enseigne aux niveaux maternelles et primaires et un service de santé scolaire : Protection maternelle et infantile (P.M.I).
La ville bénéficie d'une très bonne présence médicale, pharmaceutique, de services et de soins infirmiers avec :
Il y a deux églises catholiques à Annœullin, le Sacré-Cœur et Saint Martin.
(voir chapitre Culture Patrimoine ci-dessous)
Il y a deux églises à Annœullin, le Sacré-Cœur et Saint Martin. L'église du Sacré-Cœur est située dans le quartier du Marais et a été construire au début du XXe siècle. Quant à l'église Saint-Martin, elle a été construite dans le centre-ville, au croisement des routes de Carnin et de Provin, en 1898 par Bondin, architecte à Lille. Elle a remplacé une précédente église qui portait la date de 1574 et qui se situait dans l'axe de la porte du clocher et qui était devenue vétuste à la fin du XIXe siècle. Toutefois, le clocher date du XVIe siècle. L'église de Bondin a brûlé en 1997 mais a été reconstruite en 2002, dans des proportions plus modestes et dans un style très moderne. Le clocher et la façade ont néanmoins subsisté.
On pouvait aussi découvrir la brasserie d'Annœullin où l'on pouvait goûter la bière Angelus. Elle a quitté ses locaux en 2012 pour la Chapelle-d'Armentières[35].
Annœullin abrite également un cimetière militaire allemand. Il rappelle l'occupation du secteur par l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale. C'est dans ce cimetière qu'a été inhumé l'as de l'aviation britannique Albert Ball.
En 673, le roi de France Thierry III, faisant repentir du meurtre de saint Léger, accorde une charte en faveur de l’abbaye Saint-Vaast d’Arras et octroie le terroir d'Annœullin. La dépendance à l’abbaye bénédictine durera jusqu’à la Révolution française. Il n’en reste plus aujourd’hui comme signe que le blason de la commune dont les armes étaient celles de l’évêque Saint-Vaast.
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Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui : D'or à la croix ancrée et alaisée de gueules.
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