Andrein (en béarnais Andrenh ou Andrégn) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Andrein | |
Paysage au-dessus d'Andrein et de la vallée du gave d'Oloron. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Pyrénées-Atlantiques |
Arrondissement | Oloron-Sainte-Marie |
Intercommunalité | Communauté de communes du Béarn des Gaves |
Maire Mandat |
Alain Martin 2020-2026 |
Code postal | 64390 |
Code commune | 64022 |
Démographie | |
Gentilé | Andreinais |
Population municipale |
136 hab. (2019 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 23′ 36″ nord, 0° 53′ 59″ ouest |
Altitude | Min. 57 m Max. 221 m |
Superficie | 7,80 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune d'Andrein se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 66 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, à 37 km d'Oloron-Sainte-Marie[3], sous-préfecture, et à 20 km d'Orthez[4], bureau centralisateur du canton d'Orthez et Terres des Gaves et du Sel dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Sauveterre-de-Béarn[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Barraute-Camu (0,7 km), Burgaronne (2,3 km), Saint-Gladie-Arrive-Munein (2,8 km), Sauveterre-de-Béarn (3,3 km), Espiute (3,9 km), Tabaille-Usquain (4,0 km), Guinarthe-Parenties (4,0 km), Orriule (4,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Andrein fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
Burgaronne | Orion | |
Sauveterre-de-Béarn | ![]() |
Orriule |
Barraute-Camu | Laàs |
Le Touron de Larochelle culmine à 195 mètres[7].
La commune est drainée par le gave d'Oloron, l’arrec Héuré, l’Arriou Tort, le Lourou, le Maiourau, le ruisseau de Lapeyrère, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le gave d'Oloron, d'une longueur totale de 148,8 km, prend sa source dans la commune de Laruns et s'écoule vers le nord-ouest. Il longe la commune sur son flanc sud et se jette dans le gave de Pau à Sorde-l'Abbaye, après avoir traversé 64 communes[9].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Gladie », sur la commune de Saint-Gladie-Arrive-Munein, mise en service en 1986[15] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[16],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 14 °C et la hauteur de précipitations de 1 293,3 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 38 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[19], à 13,4 °C pour 1981-2010[20], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[21].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche »[23],[Carte 2].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 7] est recensée sur la commune[24],[Carte 3] : le « réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[25].
Andrein est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[26],[27],[28]. La commune est en outre hors attraction des villes[29],[30].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,1 %), prairies (29,6 %), terres arables (27,3 %), zones agricoles hétérogènes (5 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
La commune est desservie par les routes départementales 23 et 27. Elle est traversée par le GR 654, sur la voie de Vézelay.
Le territoire de la commune d'Andrein est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne)[33]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[34].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le gave d'Oloron et l'Arrec Heuré. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 2009 et 2018[35],[33].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[36]. 92,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[37].
Le toponyme Andrein apparaît sous les formes Andrenh (1385[32], censier de Béarn[38]), Andreinh (1544[32], réformation de Béarn[39]) et Sanctus Petrus d'Andrein (1674[32], insinuations du diocèse d'Oloron[40]).
Brigitte Jobbé-Duval[41] indique que le toponyme actuel vient du patronyme Andréas suivi du suffixe -enh. Elle mentionne en outre que les habitants du village étaient autrefois surnommés les « mangeurs de cerises ».
Araspy, toponyme désignant une ferme, est attesté sous les formes
Araspin (1385[32], censier de Béarn[38]),
Araspin de haut et Araspin de baig (1614[32] pour ces deux formes, réformation de Béarn[39]).
Arrouzère, fief d’Andrein, apparaît sous les graphies
Arrosere (1385[32], censier de Béarn[38]) et
Arrozere (1391[32], notaires de Navarrenx[42]).
Bachoué était un fief de la commune, vassal de la vicomté de Béarn. Il est mentionné en 1641[32] dans la réformation de Béarn[39].
Bétouzet est un fief créé en 1611[32], vassal de la même vicomté, tout comme Lauga, mentionné en 1728[32] (dénombrement d’Andrein[43]).
Carjuzan désignait une baronnie, et un fief relevant de la vicomté de Béarn. Il est mentionné par le dictionnaire de 1863[32].
Charrie, ferme de la commune, est mentionnée sous les graphies
L’ostau de Xarre (1385[32], censier de Béarn[38]),
Charrie (1614[32], réformation de Béarn[39]) et
Charie (1863[32], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Espiubeg était un hameau d'Andrein, cité (Espiubeig et Espiubeigt) en 1780[32] (dénombrement d’Andrein[43]).
Larsun était un hameau d’Andrein, dont il est fait mention sous la forme Larsuno vers 1540[32] dans la réformation de Béarn[39].
Le Pouey était en 1863[32] un écart de la commune.
Sahores était une ferme d’Andrein, dont il est fait mention en 1397[32], sous la forme Safores (notaires de Navarrenx[42]).
La Salle, fief d’Andrein, était lui aussi vassal de la vicomté de Béarn, et ressortait au bailliage de Sauveterre. On trouve le toponyme sous les graphies La Sale d’Andrenh (1385[32], censier de Béarn[38]) et La Sala d’Andrenh (1538[32], réformation de Béarn[39]).
Touroun était un fief d’Andrein, dont il est fait mention en 1728[32] (dénombrement d’Andrein[43]) sous la forme la maison noble du Touron. Le dictionnaire de 1863[32] le signale avec la graphie le Turon.
Son nom béarnais est Andrenh[44] ou Andrégn[45].
Paul Raymond[32] note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn.
En 1385, Andrein comptait 17 feux et dépendait du bailliage de Sauveterre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1995 | En cours | Alain Martin | DVG | Employé[46] |
La commune fait partie de cinq structures intercommunales[47] :
Le nom des habitants est Andreinais[48],[41]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[50].
En 2019, la commune comptait 136 habitants[Note 10], en augmentation de 1,49 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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378 | 238 | 402 | 271 | 286 | 373 | 372 | 364 | 331 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
327 | 325 | 332 | 289 | 275 | 278 | 242 | 236 | 248 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
268 | 246 | 231 | 218 | 212 | 210 | 214 | 184 | 142 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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111 | 110 | 99 | 105 | 103 | 111 | 123 | 123 | 133 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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132 | 136 | - | - | - | - | - | - | - |
L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
L'église Saint-Pierre, de style roman, située au bord du gave d'Oloron[53]. L'église est dédiée à l'apôtre saint Pierre.
Ernest Bordes, né en 1852 à Pau (Pyrénées-Atlantiques) et mort à Andrein le , est un artiste peintre, membre de la Société des artistes français, qui a vécu dans le château de Betouzet. Sa fille, Jacqueline Bordes, épouse en 1920 à Andrein le journaliste, historien et essayiste français Emmanuel Berl.
D'après la correspondance de la Présidence de la République : Arthur Hugenschmidt (1862-1929) y a séjourné en 1928 et 1929 auprès de la comtesse de Viforano (fille du docteur Joseph Marie Alfred Beni-Barde).[réf. nécessaire]