Amponville est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.
En 2019, elle compte 337 habitants.
Amponville se trouve au nord du plateau Gâtinais, dans le parc naturel régional du Gâtinais français[1], au contact des franges boisées du massif forestier de Fontainebleau.
La commune d'Amponville se trouve dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France[2].
Elle se situe à 34,15 km par la route[Note 1] de Melun[3], préfecture du département et à 19,25 km de Fontainebleau[4], sous-préfecture. La commune fait en outre partie du bassin de vie de La Chapelle-la-Reine[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Rumont (2,8 km), Guercheville (3,0 km), Fromont (3,2 km), Burcy (4,5 km), Boissy-aux-Cailles (4,9 km), Garentreville (5,0 km), Larchant (5,0 km), La Chapelle-la-Reine (5,4 km).
Boissy-aux-Cailles | La Chapelle-la-Reine | |
Buthiers | ![]() |
Larchant |
Rumont | Fromont | Guercheville |
Le territoire d'Amponville est relativement plat sauf au nord où des bois et les premières pentes de la vallée de l'École sont localisés. En moyenne, la qualité des terres est bonne, avec des grandes disparités entre les abords des bois plutôt pierreux et le reste en limons profonds. Il existe encore deux carrières d’extraction de sable siliceux qui sont exploitées. C’est sur le territoire du hameau de Jacqueville que se trouvent les bois, les premières pentes de la vallée de l’École et également les carrières de sable.
Le territoire de la commune se situe dans le sud du Bassin parisien, plus précisément au nord de la région naturelle du Gâtinais.
Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire)[6],[7].
Ères | Périodes géologiques | Époques géologiques | Nature des sols | ||||||
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Cénozoïque | Quaternaire | Holocène |
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Pléistocène | |||||||||
Néogène | Pliocène | ||||||||
Miocène | non présent. | ||||||||
Paléogène | Oligocène |
| |||||||
Éocène | non présent. | ||||||||
Paléocène | non présent. |
La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[8].
Il n'y a pas de ruisseaux et de rivières sur le territoire de la commune. La rivière École qui prend maintenant sa source au Vaudoué, prenait sa source autrefois à Jacqueville[9].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[10]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional du Gâtinais français, créé en 1999 et d'une superficie de 75 567 ha. D’une grande richesse en termes d’habitats naturels, de flore et de faune, il est un maillon essentiel de l’Arc sud-francilien des continuités écologiques (notamment pour les espaces naturels ouverts et la circulation de la grande faune)[11],[12],[13].
Deux autres espaces protégés sont présents dans la commune : la zone centrale et la zone de transition de la réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha (46 056 ha pour la zone centrale). Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles : une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Éducation, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[14],[15],[16].
Amponville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire regroupe 1 929 communes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,06 % en 2018), une proportion sensiblement identique à celle de 1990 (95,10 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,06 %), zones urbanisées (2,17 %), forêts (1,70 %), mines, décharges et chantiers (1,07 %)[22].
Type d’occupation | 1990 | 2018 | Bilan | ||
---|---|---|---|---|---|
Territoires artificialisés (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles) |
38,20 ha | 3,20 % | 38,69 ha | 3,24 % | 0,49 ha ![]() |
Territoires agricoles (terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogènes) |
1 134,77 ha | 95,10 % | 1 134,28 ha | 95,06 % | −0,49 ha ![]() |
Forêts et milieux semi-naturels (forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation) |
20,26 ha | 1,70 % | 20,26 ha | 1,70 % | 0 ha ![]() |
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[23],[24],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
La commune compte 64 lieux-dits administratifs[Note 5] répertoriés consultables ici[25] (source : le fichier Fantoir).
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 180. Parmi ces logements, 80,6 % étaient des résidences principales, 11,7 % des résidences secondaires et 7,8 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 86,2 %[26].
De nombreux habitants travaillent à l’extérieur, le hameau abrite plusieurs résidences secondaires et un gîte rural.
Plusieurs routes départementales relient Amponville aux communes voisines :
L'ancienne ligne ferroviaire de Bourron-Marlotte - Grez à Malesherbes traverse, d'est en ouest, le nord du territoire de la commune. La ligne est en grande partie neutralisée, seule la section de La Chapelle-la-Reine à Malesherbes reste exploitée en trafic fret pour le transport de sable en provenance de diverses carrières situées à proximité de la ligne.
Les gares ferroviaires les plus proches d'Amponville sont :
La commune est desservie par deux lignes d'autocars du réseau de bus Les Cars Bleus[27],[28] :
Le nom de localité est attesté sous la forme (Altare de) Amponvilla en 1113[31],[32].
Il s'agit d'une formation toponymique mérovingienne ou carolingienne, attestée plus tardivement, dont le second élément est -ville au sens ancien de « domaine rural », mot issu du latin villa rustica.
Il est précédé du nom de personne germanique Appo devenu Ampon au cas régime, avec une nasalisation spontanée comme pour les mots du type tapon (de taper) > tampon[33].
Après avoir été cédée par Jean de Jacleville en 1262 aux Templiers, la terre de Jacqueville devient celle des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem par la dévolution des biens de l'ordre du Temple.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1834 | 1839 | Dumesny Jean-Louis | ||
1839 | 1843 | Guignon Alexandre | ||
1843 | 1865 | Cornichon Louis | ||
1869 | 1872 | Dessienne Jean-Louis | ||
1872 | 1874 | Charton François René | ||
1874 | 1876 | Dessienne Jean-Louis | ||
1879 | 1885 | Artois Eugène | ||
1885 | 1904 | Hyais Emile | ||
1901 | 1919 | Dupré Émile | ||
1919 | 1925 | Lothier Léopold | ||
1935 | 1945 | Chachignon Théodule | ||
1945 | 1971 | Fortier Raymond | ||
1971 | 1983 | Dessienne Lucien | ||
1983 | 1989 | Dufour Claude | ||
1989 | 2008 | Fortier Alain | ||
2008 | En cours | Dupérat François-Xavier | 1er vice-président de la CC les Terres du Gâtinais |
Les communes d'Amponville, Burcy, Fromont, Guercheville et Rumont se sont associées pour réaliser un jumelage avec deux communes tchèques, Holubice et Tursko, situées près de Prague.
L'accord a été signé avec Tursko en et le sera avec Holubice dans le courant de l'année 2012.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].
En 2019, la commune comptait 337 habitants[Note 6], en diminution de 13,14 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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218 | 207 | 259 | 257 | 268 | 261 | 404 | 381 | 390 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
401 | 401 | 389 | 358 | 374 | 358 | 353 | 382 | 387 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
375 | 375 | 362 | 317 | 319 | 315 | 319 | 314 | 265 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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263 | 246 | 219 | 242 | 271 | 301 | 355 | 388 | 351 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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337 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La densité de population est de 31,5 habitants par km² en 2013.
Amponville dispose d’une école primaire publique comprenant une école élémentaire, située dans le bourg (3 rue de la Moque Souris).
Cet établissement public, inscrit sous le code 0770113E, comprend 20 élèves (chiffre du ministère de l'Éducation nationale)[40].
La commune dépend de l'Académie de Créteil ; pour le calendrier des vacances scolaires, Amponville est en zone C.
Comme tous les villages de la région, le territoire de la commune a été occupé à la Préhistoire par des populations néolithiques qui ont laissé des vestiges de leur activité agricole et pastorale sous la forme d’outils de silex taillés et polis, ainsi que des meules à grain et polissoirs en grès. Une sépulture de l’âge du bronze a été découverte au lieu-dit Dine Chien à la fin du XIXe siècle, les objets en bronze qui s’y trouvaient sont actuellement au musée de Préhistoire de Nemours. La période gallo-romaine a laissé des fragments de poteries antiques.
L’histoire écrite connue d’Amponville commence avec la donation en 1112 de l’église, cimetière, terre et dîme d’Amponville par le roi Louis VI le Gros, à l’abbaye de Puiseaux, elle-même propriété de l’abbaye Saint-Victor de Paris. Dès lors, et jusqu’à la Révolution, les prieurs de ladite abbaye seront seigneurs d’Amponville. Du prieuré, construit à côté de l’église, il ne reste que quelques pans de murs. Louis VI fera entourer le village de remparts qui n’ont laissé que de rares vestiges, mais qui lui ont donné sa forme.
Hormis un épisode tragi-comique qui, le , opposa les habitants à une troupe de mousquetaires, faisant un mort et plusieurs blessés côté soldats, rien de notable ne vint troubler la vie paisible du village.
La commune d'Amponville, située sur le plateau Gâtinais a depuis toujours une économie basée sur l'agriculture, la presque totalité de son territoire est en terres cultivables. Autrefois, les exploitations agricoles nombreuses faisaient vivre quelques artisans et commerçants : maréchaux-ferrants, garagiste, boulangers, bouchers, épiceries-tabac. Et plus anciennement encore : tisserand, marchand de chevaux, etc.
Il ne reste actuellement que cinq exploitations agricoles et deux commerces traditionnels : une menuiserie et une maçonnerie. Mais de nouveaux commerces et artisans se sont installés : un ébéniste, un atelier de poterie, un atelier de mécanique de précision, un antiquaire, un jardinier-paysagiste, un commerce d'accessoires de loisirs, un métallier-ferronnier, etc.
La population a changé, de nombreux citadins ont acquis des maisons du village ou ont fait construire en lotissement ou sur des parcelles individuelles. Les résidences secondaires sont stables en nombre et en baisse en proportion. De nombreux habitants travaillent dans les villes voisines (Nemours, Puiseaux, Malesherbes, etc.) ou en région parisienne.
Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 144 et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 23 771,70 €.
En 2013, le nombre total d’emploi au lieu de travail était de 57. Entre 2008 et 2013, la variation de l'emploi total (taux annuel moyen ) a été de - 2,7 %. En 2013, le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 76,6 % contre un taux de chômage de 7 %[26].
En 2015, le nombre d’établissements actifs était de 34 dont 6 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 3 dans l'industrie, 7 dans la construction, 15 dans le commerce-transports-services divers et 3 étaient relatifs au secteur administratif.
Cette même année, deux entreprises ont été créées par des auto-entrepreneurs[26].
Les fonts baptismaux ont été creusés dans un chapiteau de cette chapelle. Dans la nef se situe une statue en chêne d'une Vierge à l'enfant avec saint Jean Baptiste et un agneau. La moitié inférieure semble ne pas avoir eu la même finition que la partie haute. Sa datation est inconnue (XVIIe voire XVIIIe siècle).
Alors qu'Amponville a vu ses puits comblés, Jacqueville a gardé le sien intact avec son mécanisme à manivelle. Profond de 53 m, il possède, entre - 40 et - 45 m, une cavité annulaire de 13 m de diamètre, creusée dans le sable sous une dalle de grès. Au plafond de cette « salle » sont inscrits les noms de ceux qui y sont descendus pour assurer le nettoyage du puits et les dates de ces interventions. Les noms écrits sont encore portés aujourd'hui et les dates vont de 1622 à 1860. Un texte gravé dans le sable rappelle le passage des Prussiens en 1815 et les pillages qui en ont découlé.
Les mares. Comme à Amponville, Jacqueville possède encore une mare qui a servi autrefois d'abreuvoir à bestiaux, de réserve d'incendie et de lavoir.
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