Almont-les-Junies est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Almont (homonymie) et Les Junies (homonymie).
Almont-les-Junies | |
L'église. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Villefranche-de-Rouergue |
Intercommunalité | Communauté de communes Decazeville Communauté |
Maire Mandat |
Bruno Cavaignac 2020-2026 |
Code postal | 12300 |
Code commune | 12004 |
Démographie | |
Gentilé | Almontois |
Population municipale |
445 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 35′ 49″ nord, 2° 17′ 38″ est |
Altitude | Min. 180 m Max. 556 m |
Superficie | 23,75 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Decazeville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lot et Dourdou |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://almont-les-junies.fr/ |
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La commune d'Almont-les-Junies se trouve au nord-ouest du département de l'Aveyron, dans la petite région agricole de Viadène et vallée du Lot[1]. Elle se situe à 51 km par la route[Note 1] de Rodez[2], préfecture du département, à 51 km de Villefranche-de-Rouergue[3], sous-préfecture et à 5 km de Decazeville[4], bureau centralisateur du canton de Lot et Dourdou dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Decazeville[I 1].
Les communes les plus proches sont[5],[Note 2] : Flagnac (3,6 km), Saint-Parthem (3,7 km), Livinhac-le-Haut (4,7 km), Decazeville (5,1 km), (6,3 km), Firmi (6,4 km), Boisse-Penchot (6,9 km), Noailhac(12) (7,3 km), Viviez (7,6 km).
![]() |
Flagnac | Saint-Parthem | Grand-Vabre | ![]() |
Livinhac-le-Haut | N | Conques | ||
O Almont-les-Junies E | ||||
S | ||||
Decazeville | Firmi | Noailhac |
La commune est drainée par le Lot, le Ruisseau de Limou, le Moulinet, le ruisseau d'Aumont et par divers petits cours d'eau[6].
Le Lot prend sa source à 1272 m d’altitude sur la montagne du Goulet (nord du Mont Lozère), dans la commune de Cubières (48), et se jette dans la Garonne à Monheurt (47), après avoir parcouru 484 km et traversé 129 communes[7].
Le Mourjou, d'une longueur totale de 12,1 km, prend sa source dans la commune de Cassagnes-Bégonhès et se jette dans le Lot à Saint-Parthem, après avoir arrosé 5 communes[8].
Le Ruisseau de Limou, d'une longueur totale de 15,1 km, prend sa source dans la commune de Conques-en-Rouergue et se jette dans le Lot à Flagnac, après avoir arrosé 3 communes[9].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bénéficie d’un « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[10]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[12]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Rodez-Marcillac, qui se trouve à 35 km à vol d'oiseau de la commune[13], où la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[14], à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal d'Almont-les-Junies comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 5],[17] : la « pelouse de la Cau » (1,4 ha)[18] et la « rivière Lot (partie Aveyron) » (2 552 ha)[19] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[17] : la « vallée du Lot (partie Aveyron) » (19 239 ha), qui s'étend sur 47 communes dont 39 dans l'Aveyron, 5 dans le Cantal, deux dans le Lot et une dans la Lozère[20].
Almont-les-Junies est une commune rurale[Note 7],[21]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Decazeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39 %), zones agricoles hétérogènes (38,5 %), terres arables (22,5 %)[23].
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, dont la communauté de communes Decazeville Communauté, dont la commune est membre[24].
En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme en révision[25]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[26].
Le territoire de la commune d'Almont-les-Junies est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, une rupture de barrage, et à un risque particulier, le risque radon[27],[28].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Lot. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans les bassins du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[29]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) Lot aval[30], approuvé le 14 décembre 2006[31].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[32].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[27], conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[33]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[34].
Sur le département de l’Aveyron on dénombre huit grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 64 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[35].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. La commune d'Almont-les-Junies est classée à risque moyen à élevé[36].
Almont a historiquement longtemps été rattachée à Flagnac. Cependant l'étalement de la paroisse sur une grande surface très vallonnée (certains paroissiens étaient à deux heures et demie de marche de l'église paroissiale !) a rendu nécessaire la création de la paroisse de Saint-Martin d'Almon en 1787.
Pour la collecte de la taille, la paroisse est subdivisée en plusieurs communautés :
Avec la Révolution, les subdivisions changent : la Mairie de Flagnac est ainsi un temps divisée en plusieurs Communes : Flagnac, Agnac, Pagax, et Almon. Agnac est rapidement rattachée à Pagax, puis Pagax et Flagnac sont de nouveau fusionnées.
Almon, indépendante de Flagnac jusqu'en 1800, y est de nouveau rattachée jusqu'à l'ordonnance royale du 14 juin 1841 qui sépare les deux communes. Elle prend alors son indépendance d'abord sous le nom d'Almon, puis d'Almon-les-Junies à partir du 14 janvier 1924.
Le 26 mars 1993, la commune d'Almon-les-Junies est renommée Almont-les-Junies, avec un « t », pour se rapprocher de la racine latine "Almontis". Les panneaux routiers de la région sont restés obsolètes durant parfois plusieurs années[37].
Le bourg d'actuel d'Almont-les-Junies est situé à l'emplacement de l'ancien lieu-dit "les Junies". L'ancien village d'Almon a quant à lui été rebaptisé Aumont pour limiter la confusion.
La commune d'Almont-les-Junies est membre de la communauté de communes Decazeville Communauté[I 5], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Decazeville. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[38].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 5]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Lot et Dourdou pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 5], et de la deuxième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[39].
Le conseil municipal d'Almont-les-Junies, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[40] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[41]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des onze candidats en lice[42] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 69,82 %[43]. Bruno Cavaignac est élu nouveau maire de la commune le [44].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[45]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes Decazeville Communauté[46].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2014 | mai 2020 | Patrick Grialou[47] | Artisan | |
mai 2020 | En cours | Bruno Cavaignac[47],[48] | Technicien |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[50].
En 2019, la commune comptait 445 habitants[Note 9], en diminution de 8,25 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
328 | 246 | 812 | 818 | 854 | 816 | 840 | 871 | 842 |
1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
839 | 837 | 899 | 824 | 779 | 725 | 707 | 687 | 644 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
631 | 606 | 569 | 593 | 594 | 564 | 565 | 541 | 518 |
1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
472 | 425 | 481 | 489 | 482 | 464 | 445 | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 193 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 440 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 450 €[I 6] (20 640 € dans le département[I 7]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 8] | 1,1 % | 2,2 % | 5,6 % |
Département[I 9] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 262 personnes, parmi lesquelles on compte 82,9 % d'actifs (77,3 % ayant un emploi et 5,6 % de chômeurs) et 17,1 % d'inactifs[Note 11],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Decazeville, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 11]. Elle compte 174 emplois en 2018, contre 172 en 2013 et 176 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 203, soit un indicateur de concentration d'emploi de 86 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,8 %[I 12].
Sur ces 203 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 75 travaillent dans la commune, soit 37 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 80,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 13,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
35 établissements[Note 12] sont implantés à Almont-les-Junies au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 15].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 35 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 12 | 34,3 % | (17,7 %) |
Construction | 4 | 11,4 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 4 | 11,4 % | (27,5 %) |
Activités financières et d'assurance | 3 | 8,6 % | (3,4 %) |
Activités immobilières | 4 | 11,4 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 4 | 11,4 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 2 | 5,7 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 2 | 5,7 % | (7,8 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,3 % du nombre total d'établissements de la commune (12 sur les 35 entreprises implantées à Almont-les-Junies), contre 17,7 % au niveau départemental[I 16].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[53] :
La commune est dans la « Viadène et vallée du Lot », une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aveyron[54]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 77 | 65 | 43 | 37 |
SAU[Note 15] (ha) | 1 501 | 1483 | 1376 | 1400 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 77 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 65 en 2000 puis à 43 en 2010[56] et enfin à 37 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 52 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[57],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 501 ha en 1988 à 1 400 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 19 à 38 ha[56].
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