Aizecq est située dans le nord du département de la Charente, à 3,5 km à l'ouest de Nanteuil-en-Vallée et à 6 km au sud-est de Ruffec. Elle a été associée à Nanteuil-en-Vallée le par arrêté préfectoral du .
Les formes anciennes sont Aizec en 1280[1], Eziaco (ablatif de *Eziac) en 1293[2], Ayseco en 1302[3] (ablatif de *Aysec).
L'origine du nom d'Aizecq remonterait à un nom de personne gallo-romain Asius ou Atius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Asiacum, «domaine d'Asius»[4],[5].
Le suffixe -ec est une forme altérée de -acum (comme Chassiecq et Ruffec)[5].
Créée Aisec en 1793, elle se nomme Aizecq en 1801[6]. Vers 1850, la carte d'État-Major l'écrit Aisecq[7].
Histoire
Aizecq était autrefois un fief dépendant de la baronnie de Verteuil, et qui a appartenu à la famille Prévéraud jusqu'à la fin du XVIIesiècle. Cette famille a donné à Verteuil de nombreux sénéchaux et procureurs. Puis la seigneurie d'Aizecq est passé aux mains de la famille de Saluces, d'origine piémontaise, qui a longtemps possédé le château au bourg[8].
Le premier seigneur connu est Jean Prévost de Salles, car la terre d'Aizecq dépendait de l'abbaye de Nanteuil et il est noté qu'en 1171 il rend hommage à l'abbé de Nanteuil. À la fin du XVIesiècle elle passe à François Préveraud dont le petit-fils est anobli par Louis XIII, puis est vendue. Après la Révolution elle est restituée à Charles de Saluces bien qu'il ait émigré[9].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en [11],[Note 1].
En 2007, la commune comptait 251habitants.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1841
1846
1851
1856
548
545
530
568
538
484
497
558
501
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
456
429
402
393
432
424
382
330
326
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
296
288
288
270
275
242
255
262
246
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
2007
-
-
-
-
-
-
-
194
251
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Le manoir d'Aizecq date du XVIesiècle et a été remanié au XIXesiècle. Remarquable par son pigeonnier, il est inscrit aux monuments historiques depuis 2002[13].
Article détaillé: Manoir d'Aizecq.
L'église paroissiale Saint-Pierre
Le village, et ses alentours, compte une trentaine de lojhes (prononcé soit loge, soit loh en poitevin, patois charentais local), cabanes agricoles à usage d'abris ou de resserres à outils faisant partie intégrante des nombreux murs en pierre sèche de la commune appelés chirons[14],[15],[16].
L'église
Le manoir, près de l'église
Lojhe
Intérieur de la maison de Pierre Aumaître
Personnalités liées à la commune
Mémorial de saint Pierre Aumaître, près de l'église
Pierre Aumaître, prêtre martyr en Corée, canonisé par l'Église catholique en 1984.
Le Professeur Jean Bernard, membre de l'Académie française, membre et ancien président de l'Académie des sciences, membre de l'Académie de médecine, né le à Paris est inhumé depuis le à Aizecq où il avait l'habitude de passer ses vacances depuis 60 ans.
Notes et références
Notes
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t.III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582p., p.213
Mémoires - Société archéologique et historique de la Charente, L. Coquemard, Angoulême, (lire en ligne), p.191
Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [«Liber feodorum»], t.5, Société archéologique et historique de la Charente, (1reéd. 1273), 404p. (lire en ligne), p.134
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1reéd. 1963), 738p. (ISBN2-85023-076-6), p.7.
Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr.Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422p., p.38-39
Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis: La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499p. (ISBN978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne)
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