Aiti est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Vallerustie, en Castagniccia.
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Aiti | |
![]() Vue d'Aiti. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes Pasquale Paoli |
Maire Mandat |
Pierre Orsoni 2020-2026 |
Code postal | 20244 |
Code commune | 2B003 |
Démographie | |
Population municipale |
25 hab. (2019 ![]() |
Densité | 2,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 24′ 00″ nord, 9° 14′ 41″ est |
Altitude | 735 m Min. 240 m Max. 1 120 m |
Superficie | 12,17 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Corte (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Golo-Morosaglia |
Localisation | |
modifier ![]() |
Aiti est située à l'adret de la vallée de la Casaluna, en Castagniccia, en limite du territoire de vie éponyme du parc naturel régional de Corse, dans la piève de Vallerustie.
Aiti occupe une partie septentrionale du chaînon montagneux à l'ouest du massif du Monte San Petrone (1 767 m) dont elle est séparée par la vallée de la Casaluna.
La commune se situe dans le « Deça des monts » (Cismonte en langue corse) ou « Corse schisteuse » au nord-est de l'île, dans le prolongement de l'arête schisteuse du Cap Corse qui se poursuit avec le massif du San Petrone et se termine au sud de la Castagniccia. Ce massif est un bloc de schistes lustrés édifié au tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien, de la fin de l'ère primaire.
Le culmen se situe à la Cima a l'Orzale (1 121 m), au sud de la commune, et le point le plus bas sur le bord du Golo, à 238 m au nord-ouest.
Commune de moyenne montagne, voire de collines en Castagniccia occidentale, son territoire occupe une faible partie d'une zone dépressionnaire appelée « cuvette de Ponte Leccia », l'une de la série de dépressions centrales s'étendant de L'Île-Rousse à Solenzara en passant par Ponte-Leccia, Corte et Cateraggio. Il comporte de nombreux petits vallons dans lesquelles s'écoulent des ruisseaux affluents, suivant les flancs, du Golo ou de la Casaluna.
Le principal cours d'eau est le Golo qui longe sur près de 500 m le territoire communal à l'ouest. À l'est la Casaluna arrose le territoire communal sur près de 1 750 m et le sépare de San Lorenzo.
Plusieurs ruisseaux sillonnent la commune, naissant de part et d'autre du chaînon secondaire précité. Les principaux sont les ruisseaux de Poggie, de Coticcio[1] alimenté par les ruisseaux de Campo et de Riduri, et le ruisseau de Fossa Ceca.
La commune est verte et boisée. Un haut maquis composé de bruyères, arbousiers, lentisques, salsepareille, parsemé de bosquets de chênes verts, couvre son territoire, hormis une forêt de pins maritimes.
La forêt territoriale de Pineto (ou Pinetu) s'étend sur le territoire de trois communes : Gavignano, Saliceto et Aiti. Elle ne couvre que 16,753 7 ha de la commune. C'est une forêt à peuplement pur de pins maritimes.
On accède à Aiti par la route D 239, soit :
Village se trouvant au centre de l'île, hors des circuits touristiques, Aiti est distant, par route, de :
Aiti est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Corte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
La majorité des gens demeurent au village qui est haut perché, dans des habitations alignées sur la crête d'une arête de montagne. L'église paroissiale Saint-Étienne, qui se situe en bout de celle-ci, est à 739 m d'altitude.
Dans la vallée du Golo, à Ghiunchelle et Valghe, se trouvent quelques habitations éparses de plus récente construction (années 1980-1990). Ce lieu, "Le Fiuminale d'Aïti" n'était jusque-là qu'une dépendance de l'économie d'auto-subsistance du village proprement dit. Chaque famille d'Aïti avait sa maison d'habitation principale au village et une maison de vignes au Fiuminale pour les travaux agricoles saisonniers, dont la production de vin (pressoir au rez-de-chaussée et chambres à l'étage). Les dernières vendanges ont eu lieu en 1993. Depuis, cet habitat saisonnier dispersé a été abandonné sauf une bâtisse en pierre du Golo qui reste entretenue actuellement par les héritiers d'Agostini Hyacinthe (1861-1939). Les trois habitations récentes le long du Golo ont été construites comme résidences principales par les petits enfants du même ancêtre. Nés dans les années 1910-20 de familles nombreuses, ces nouveaux retraités désireux de s'installer en Corse n'avaient pas de place au village. Ils ont donc été les premiers habitants permanents du Fiuminale d'Aïti.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le nom en corse de la commune est Àiti.
Au Moyen Âge, Santo Stefano était la Pieve de Vallerustie. Il n'en reste aujourd'hui qu'un amas de pierres.
Vers 1520, la pieve de Valle Rustia comptait environ 2 100 habitants. Elle avait pour lieux habités Carticasi, Candia, Loriani, Corsuli, Santo Quilico, li Forci, lo Tribio, Coibiti, le Noce, lo Borgo, Aiti, Lano, Errone, Rusia[9].
Au début du XVIIe siècle, selon le rapport[10] de l'abbé Francesco Maria Accinelli, la pieve de Vallerustie comprenait les communautés de Carticasi (111 hab), Cambia (105 hab), Borgo, e Sermano (64 hab), Forci, e Pente (92 hab), Corsoli (73 hab), Russio, ed Errone (332 hab), Aiti, e Lano (208 hab), Tribio, e Cobiti con 2 ville (267 hab), Loriani e S.Quilico (180 hab).
Au XVIIIe siècle, par le traité de Versailles du 15 mai 1768, la Corse est définitivement rattachée au patrimoine personnel du Roi de France, cédée par les Génois. L'île passe sous administration militaire française. La pieve de Vallerustie prend le nom de canton de Vallerustie.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
vers 1897 | ? | Antoine-Laurent Agostini | ||
avant 1981 | En cours | Gérard Orsoni puis Pierre Orsoni (2022) | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2019, la commune comptait 25 habitants[Note 3], en diminution de 26,47 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +6,41 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
297 | 311 | 294 | 356 | 332 | 340 | 314 | 304 | 293 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
284 | 282 | 277 | 273 | 322 | 306 | 239 | 250 | 231 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
218 | 200 | 256 | 234 | 204 | 209 | 143 | 150 | 66 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
59 | 32 | 16 | 26 | 24 | 29 | 31 | 32 | 34 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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25 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'église paroissiale (Santo Stefano) relève du diocèse d'Ajaccio.
Le , saint Étienne le saint patron est fêté.
Bâtie au XIVe siècle ou XVe siècle (?), rénovée au XVIIIe siècle, l'église a été reconstruite au XIXe siècle, comme l'indique l'année 1837 gravée sur une pierre murale, à la suite du déplacement de son ancien site, en même temps que le reste du village[15]. Elle se situe depuis en bout et en bas de l'arête rocheuse sur laquelle ont été construites les maisons. L'église paroissiale Saint-Étienne dresse son haut clocher à quatre étages, surmonté d'un bulbe, visible depuis le fond de la vallée de la Casaluna. Ce clocher a été construit en 1860. L'édifice religieux a repris le vocable de Santo Stefano de l'ancienne piévanie.
Cette église dont il ne subsiste qu'un amoncellement de pierres écroulées, était l'église principale de la piève de Vallerustie. C'était un petit édifice de plan allongé, à nef unique et abside orientée vers l'est, construit probablement aux IXe et Xe siècles comme les églises romanes voisines de San Giovanni de Corte et de Santa Maria de Valle-di-Rostino)[16]. Le site qui est nommé San Stefano sur les cartes IGN, se situe à environ 700 m « à vol d'oiseau » à l'E-SE du village ; il est accessible par un sentier.
La commune est concernée par deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :
La zone d'une superficie de base de 1 000 ha des communes de Gavignano, Saliceto et Aiti, recouvre le petit massif qui occupe l'interfluve entre le Golo à l'ouest et la Casaluna au nord et à l'est. Son intérêt porte sur l'espèce déterminante présente de l'Autour des palombes (Accipiter gentilis (Linnaeus, 1758))[17].
La zone couvre une superficie de 1 173 ha d'une dizaine de communes de Haute-Corse ; elle est matérialisée par une ligne de crête qui isole la Castagniccia occidentale de la région cortenaise et du Bozio, et qui est une succession de plateaux recouverts d'une végétation basse, qui sont utilisés comme zone d'estive par les troupeaux en élevage extensif. On y trouve plusieurs espèces de plantes endémiques strictes dont une espèce déterminante, le Chiendent de Corse (Elytrigia corsica (Hack.) Holub, 1977)[18].