L'Anse-aux-Canards–Maisons-d'Hiver[1] (en anglais : Black Duck Brook and Winterhouse) est un district de services locaux de Terre-Neuve-et-Labrador, au Canada. Le village est situé sur la péninsule de Port-au-Port. Elle est peuplée majoritairement de Franco-Terreneuviens.
L'Anse-aux-Canards Maisons-d'Hiver | |
![]() Carte de la Péninsule de Port-au-Port | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Province | ![]() |
Statut municipal | District de services locaux |
Démographie | |
Population | 96 hab. (2011 ![]() |
Densité | 8,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 42″ nord, 58° 54′ 44″ ouest |
Superficie | 1 094 ha = 10,94 km2 |
Divers | |
Langue(s) | Français |
Fuseau horaire | UTC-3:30 |
Indicatif | +1-902 |
Localisation | |
modifier ![]() |
![]() |
La partie dénommée L'Anse-aux-Canards fait référence à la présence du Canard noir (Anas rubripes en latin, black duck en anglais)[1]. Elle doit son nom à la communauté francophone des Franco-Terreneuviens qui vivent encore nombreux dans cette péninsule, officiellement bilingue.
Les localités de L'Anse-aux-Canards-Maisons-d'Hiver sont situées au nord de la péninsule de Port-au-Port, le long du golfe du Saint-Laurent et de la baie de Port-au-Port.
![]() |
Port-au-Port | ![]() | ||
N | ||||
O L'Anse-aux-Canards–Maisons-d'Hiver E | ||||
S | ||||
Lourdes, Cap-Saint-Georges | La Grand'Terre, Grand Jardin, Petit Jardin |
La péninsule compte plusieurs villages anglophones ainsi que la principale communauté acadienne et francophone de la province[2]. C'est en fait le berceau de la francophonie sur l'île de Terre-Neuve, le seul endroit où la population francophone terre-neuvienne est de descendance acadienne ou française depuis plusieurs générations[3]. La communauté acadienne est principalement répartie dans quelques villages de la péninsule de Port-au-Port, notamment Port-au-Port, Cap-Saint-Georges, la Grand'Terre, Grand Jardin, Petit Jardin, Grau, L'Anse-aux-Canards-Maisons-d'Hiver.
La péninsule est considérée comme le seul district bilingue de l’île de Terre-Neuve depuis 1971[4].
L'établissement des francophones sur la Côte Ouest de Terre-Neuve remonte aux premières décennies du XIXe siècle. La péninsule de Port au Port faisait partie de la «Côte française», ouverte exclusivement aux pêcheurs saisonniers, fréquemment originaires de Saint-Malo. Leur établissement permanent était interdit, au risque d'une expulsion. En 1904, la France abandonne ses droits sur Terre-Neuve. Les pêcheurs restés sur place formèrent alors les communautés de l'Anse-à-Canards, de Maison d'Hiver, de la Grand'Terre et de Cap-Saint-Georges[5].
Entre 1820 et 1850, une vague d'immigration acadienne venue du Cap-Breton et des îles de la Madeleine, s'installa d'abord dans la Vallée de Codroy, puis dans la Baie Saint-Georges et enfin sur la péninsule où elle fit souche grâce aux pêcheurs français qui y étaient établis[6].