Lodelinsart (en wallon Lodlinsåt, généralement Å Såt, sur place Au Sârt) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
Lodelinsart | |
![]() Ancienne maison communale à la place Edmond Gilles. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | ![]() |
Communauté | ![]() |
Province | ![]() |
Arrondissement | Charleroi |
Commune | ![]() |
Code postal | 6042 |
Zone téléphonique | 071 |
Démographie | |
Gentilé | Lodelinsartois(e)[1] ou Vias du sart (blason populaire) |
Population | 8 594 hab. (2008) |
Densité | 2 903 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 25′ 51″ nord, 4° 26′ 57″ est |
Superficie | 296 ha = 2,96 km2 |
Localisation | |
![]() Localisation de Lodelinsart dans la commune de Charleroi | |
Liens | |
Site officiel | http://www.charleroi.be |
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C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Sart signifie "terrain essarté" (du latin sartum). On trouve la mention Hudelinsart en 868, le nom signifie donc défrichement de Huadalin, nom germanique[2].
D'une superficie d'un peu plus de 296 ha, la localité est bordée par Jumet, Gilly, Charleroi, Dampremy et Marchienne-au-Pont[3].
Elle est parcourue par le ruisseau de Lodelinsart auquel elle donne son nom et qui forme partiellement la limite avec Charleroi. Le ruisseau du Warchat, affluent du ruisseau de Lodelinsart, forme la limite avec Dampremy sur 550 m avant la confluence. Le ruisseau de Gilly, autre affluent du ruisseau de Lodelinsart, est mitoyen entre Lodelinsart et Gilly sur une longueur de 750 m[4].
Au sein de Charleroi, la section de Lodelinsart est divisée en trois quartiers, d'est en ouest : le Gros-Fayt, Lodelinsart Centre[5] et le Coucou. Ce dernier s'étend également sur l'ancienne commune de Dampremy[6].
En wallon « fayi » signifie « hêtraie »[7]. En effet, jusqu'au XVIIe siècle Lodelinsart reste une bourgade particulièrement verte et, d'ailleurs, le quartier du Gros-Fayt était encore couvert d’une abondante forêt de hêtres dont certains étaient particulièrement gros, témoignant ainsi de leur ancienneté. Un document datant de 1374 montre que le seigneur de ces lieux y possédait le bois du Fayau (→ Fayt). Il y avait également une zone plantée de charmes, « charniats » en patois, qui donna son nom à la rue du même nom. Le quartier du Gros-Fayt demeure d'ailleurs encore aujourd'hui très « vert »[8].
Lodelinsart est cité pour la première fois dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes au IXe.
Le , le maître verrier d'origine lorraine Jean de Condé obtient l'autorisation de construire et d'exploiter au faubourg de Charleroi - actuellement section de Lodelinsart - la première verrerie utilisant de la houille[9],[10].
La localité connaît un développement industriel important au XIXe siècle grâce à l'établissement et au développement de nombreuses verreries dans un environnement de charbonnages situés, eux, dans les communes voisines (Lodelinsart n'en possédait qu'un seul : le charbonnage Deschassis). C'est pourquoi aussi la commune fut appelée, à cette époque, le « Petit Paris ».
Aujourd'hui, il ne subsiste plus qu'une seule verrerie en activité dans la commune, propriété de Glaverbel, faisant partie du conglomérat japonais Asahi Glass et située à l'arrière du Spiroudôme de Charleroi.
De la période industrielle, il existe encore quelques grosses demeures à l'architecture typique, anciennes propriétés des maîtres verriers, ainsi que d'anciennes maisons ouvrières réunies en petits corons typiques comme celui de la rue Dupret ou encore celui du fond de la rue de Ransart. Il reste également les café et salle de spectacle « La Ruche Verrière », cœur des activités folkloriques et philanthropiques du Royal Climbia's Club, bâtis dans les années 1880 et en 1926 par le syndicat verrier « L'Union Verrière »[11].
C'est dans ce contexte industriel favorable de la fin du XIXe siècle, qu'est édifiée en 1876 par le pouvoir exécutif local, sur la place communale, l'église Notre-Dame actuellement en démolition[12].
Le nouvel hôpital civil de Charleroi, Marie-Curie, se situe au lieu-dit « Bon-Air », carrefour formé par les chaussées de Châtelet, de Bruxelles - N5 - et la Route du Centre. Il est accessible via la ligne 3 du métro léger de Charleroi, arrêt « Marie Curie ».
1801 | 1846 | 1900 | 1947 | 1977[18] | 2001 |
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986 | 2 211 | 8 621 | 10 759 | 9 617 | 8 726 |
La Ruche verrière est un ensemble de bâtiments situés à la place Edmond Gilles comportant des salles de réunions, un café et une salle des fêtes fondés à fin du XIXe siècle par la « Nouvelle union verrière », syndicat d'ouvriers verriers.
La cour Dejean est une verrerie, construite en 1846. Transformée en logements sociaux fin des années 1990, elle est actuellement le seul témoin encore existant de l'industrie verrière de la première moitié du XIXe siècle de la région de Charleroi.
L'ancienne église, construite avec des pierres sableuses de la région, s'élevait à l'entrée de la place et s'avançait jusqu'au milieu de celle-ci, là où se dresse actuellement la maison communale. Cette première église devenue trop petite et démolie, la construction d'une église plus vaste fut décidée. En 1874, le conseil de la fabrique d'église décide la démolition de cette ancienne église et le déplacement du cimetière voisin. Des discussions très vives s'engagent au sujet de l'emplacement du nouvel édifice religieux. Il est question de le bâtir plus au centre de la commune, rue des Déportés, non loin de Bon Air. Finalement, en 1876, l'église actuelle fut construite sur l'emplacement de l'ancien presbytère, au fond nord de la place Edmond Gilles. La mise en œuvre commence immédiatement, mais la réception définitive des travaux n'aura lieu que le . L'église actuelle est dénommé « église Sainte-Marie ou de Notre-Dame ». La fête patronale coïncide avec l'Assomption de la Sainte-Vierge[21].
En 2012, une étude indique que le bâtiment présente un problème de stabilité et mi décembre, le bourgmestre signe un arrêté de police qui donne l’ordre d’évacuer les lieux[22]. La Fabrique d’église trouve un nouveau lieu de culte provisoire dans l’ancienne poste de la localité. Ce bâtiment appartient à un propriétaire privé, et la ville de Charleroi prend en charge trois quarts des loyers. Tous les éléments de patrimoine qu’il est possible de sécuriser sont déplacés dans la nouvelle chapelle, afin de les préserver des risques de vandalisme ou de vol liés à la fermeture de l’église[23].
Les résultats d'une nouvelle étude de stabilité en 2019[23] font que le bourgmestre Paul Magnette signe un arrêté de démolition pour le bâtiment, avec une notion d’urgence pour le clocher[24]. Le permis de démolition est refusé par le fonctionnaire délégué de la Région Wallonne, mais la Ville entame quand même les travaux[22]. L'église est éventrée quand le fonctionnaire délégué fait arrêter les travaux[25]. Les procédures judiciaires qui suivent sont toujours en cours au début 2021[22].
L'église n’est pas désaffectée, et faute d'un autre lieu de culte pour la communauté chrétienne, le terrain restera affecté au culte ce qui aura pour conséquence qu’aucune autre affectation ne pourra lui être donnée tant qu’il le restera[23]. La Ville n’a pas encore décidé de l’affectation du lieu[22].
Édifice néo-gothique en briques élevé en 1913 sur les plans des architectes O. Lefebve puis Clerbaux. Cette église se trouve dans le quartier de l'Ouest rue Neuve entre Jumet et la route du Centre (N569).
Le Royal Climbia's Club est un club folklorique et philanthropique créé en 1893.
Selon la légende locale bien connue, ce veau fut le premier bourgmestre de la commune ! Le nom sert aussi de spot pour désigner les Lodelinsartois. Qui plus est, le groupe des Climbias perpétue la tradition en mangeant de la tête de veau le jour du carnaval[28].
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