Dampremy (en wallon standardDårmè; en ouest-wallon Dârmè[2] ou Darmet) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
Cet article concerne la section de Charleroi.Pour la station du métro léger, voir Dampremy (métro de Charleroi).
Dampremy
Château Passelecq, aussi appelé château Roisin, actuellement occupé par les services communaux de la ville de Charleroi.
Localisation de Dampremy dans la commune de Charleroi
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Dampremy
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C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Elle comprenait à cette date 8 500 habitants.
Elle a eu un grand passé industriel au temps des mines de charbon. Accueillant nombre de grandes industries qui participèrent à la prospérité du bassin industriel de Charleroi: les verreries de Dampremy, les concessions des Charbonnages de Sacré-Madame...
Étymologie
Villa domni Remigii: paroisse dédiée à saint Remi[3].
La rivière Sambre, un affluent de la Meuse, longe le territoire de la localité au sud. Le ruisseau Piéton et le canal Bruxelles-Charleroi, creusé dans sa vallée, y confluent avec la Sambre. À l'est, le ruisseau de Lodelinsart, affluent de la Sambre forme la quasi-totalité de la limite avec Charleroi. Au nord, le ruisseau Warchat, affluent du ruisseau de Lodelinsart, forme la limite avec Lodelinsart[4].
Quartiers et lieux-dits
La commune possède plusieurs quartiers et lieux-dits.
La Planche. C'est un quartier situé sur la route de Bru telles au voisinage de l'actuelle station qui parait avoir été habité de date deja ancienne et qui a conserve soo nom. Celui-ci provient raisemblablement d'un petit pont en planches qui franchisait le ruisseau de Lodelinsart en cet endroit[5].
Le Camp de Moscou. Ce nom tire son origine d'un can tonnement de cosaques en 1814 à Dampremy, Il s'agis sait d'un régiment de cosaques commandés par Wint zingensde, qui, avec les alliés de cette époque refoulait les troupes françaises[5].
Le Phenix. A l'endroit occupé par un petite place: «le Plan du Phénix» débaptisée dernièrement et appelée maintenant Place Ferrer». Le nom lui vient d'un ancien charbonnage «le Phénix situé derrière les écoles actuelles du même nom[5].
La-Haut. Partie la plus élevée du village tient son nom de sa situation; il y existe une petite place: "La place de Par La-Haut", ou du haut du Village"[5].
Le Fond des Piges. A donné son nom à un puits de charbonnage et à une verrerie en voie de démolition. On appelait piges» (en wallon pidges») de petits che mins empierrés. C'est sur l'emplacement de l'un d'eux que fut établie l'ancienne rue de Piges. C'était un des plus vieux chemins de Dampremy (actuellement Rue Decoux). On rencontre dans beaucoup de villages avoisinants la même dénomination (ainsi à Marchiennes). Du fond des Piges partaient de petits chemins qui se rendaient vers le centre du village[6].
Le Pont du Canal. Tient son nom du pont flanqué sur le canal de Charleroi à Bruxelles, là où ce canal se jette dans la Sambre[6].
Le Fond Beghin. aussi appelé Pont Beghin tient son nom de la propriété voisine de l'ancienne famille Beghin, plus tard occupée par la famille Rouard. Le pont enjambant le canal et le Piéton s'appelait, avant la construction du canal de Charleroi, le Pont aux Scouf fes. Il était construit en bois[6].
Histoire
Le nom de « Dampremi » est cité pour la première fois en 868 dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes[7]. La commune fut fondée autour de la vieille église (actuelle chapelle Saint-Ghislain) en 868, donc en 2018 la commune a fêté son 1150e anniversaire. Le , la Société du charbonnage de Sacré-Madame est fondée[8]. En 1966 l'astronaut américain John Glenn[9] a venu avec un Fouga Magister sur la place Albert 1er (actuellement place De Crawhez).
La première église Saint-Rémy fut bâtie vers 1600. Aujourd'hui démolie à la suite de mouvements miniers, son choeur a été sauvegardé pour devenir la chapelle Saint-Ghislain.
La seconde église Saint-Rémy, était située sur la place communale (Actuelle place De Crawhez). Elle est l'œuvre de l'architecte Justin Bruyenne et était de style néo-roman. La première pierre fut posée 8 mai 1870. À la suite de mouvements miniers, de grosses fissures apparurent dans la maçonnerie du choeur, l'église a été fermée par sécurité et des travaux de réparation sont entrepris en 1890. En 1916 l'église est rendue au culte mais elle se dégrade rapidement. L'église a été démolie en 1981 et 1982. Aujourd'hui l'emplacement de l'édifice est devenu une place où se déroule la ducasse Saint-Rémy.
Le Château De Crawhez appartenait à la famille Dumont. Il se situait à gauche de la seconde église. Il a été démoli en même temps que celle-ci pour le tunnel du métro.
A gauche de la chapelle Saint-Ghislain, il y avait un presbytère (aujourd'hui disparut). Dans la nuit du 27 au 28 février 1911 le curé De Jong fut assassiné.
La vieille église actuellement chapelle Saint-Ghislain.
L'église Saint-Remy de 1873 démolie en 1981.
L'ancien château Crawez aujourd'hui disparut.
Bâtiments actuels
Le château Passelecq fut érigé en 1860 dans le parc installations des Charbonnages de Sacré-Madame. Philippe Passelecq, directeur-gérant au Charbonnage de Sacré-Madame, dispose de ce logement de fonction au début du XXesiècle. La demeure devient ensuite le Château Roisin, du nom de son successeur à la tête du charbonnage, Louis Roisin. Le château devient enfin une propriété communale, et est reconverti en hôtel de ville de Dampremy[16].
Nouvelle église Saint-Rémy: construite en 1978, elle remplace l'ancienne église de la place De Crawhez; de style moderne et avec un campanile de 9 mètres de haut, l'église est construite à côté du parc.
Un temple protestant situé rue Jean Jaurès près de la place du Haut du Village.
La Semeuse, monument aux morts 1914-1918 dans le cimetière.
Église paroissiale Saint-Remy. Construite en 1978.
Ancienne Maison communale construite en 1869, actuellement antenne du C.P.A.S.[17].
Église évangélique (protestant).
Stèle de la famille de Crawhez Hardy de Beaulieu derrière la chapelle Saint-Ghislain.
Chapelle Saint-Ghislain (chœur de l'ancienne église)[18]. Classée le .
Le campanile de l'église.
Folklore
Ducasse Saint-Remy et cortège de La Marsaude
La Marsaude en 2014 au parc du Crahwa.
Chaque année depuis 2005, la ducasse Saint-Remy est célébrée fin septembre ou début octobre. La fête débute officiellement par la reconstitution de la Marsaude, une lampe de mineur géante, et un cortège.
« Marsaude » est le terme local pour désigner une lampe de mineur[19]. La Marsaude est divisée en cinq pièces conservées durant l'année dans les « clans » (écoles): le clan des bleus d'or (école Saint-Joseph), les verts d'argent (école du Phénix), les terres d'Orange (école du Centre), les jaunes cosmos (école de Devoirs), et les feux violets (école du Camp)[20]. Le samedi matin, chaque clan apporte solennellement sa partie de la Marsaude à la chapelle Saint-Ghislain, lieu de naissance présumé de Dampremy. Elle est alors reconstituée par la confrérie de la Marsaude et de Saint-Remy. Symbole de diversité locale (quand ses éléments sont séparés), elle devient symbole d'unité une fois reconstituée. La statue de Saint-Remy sort de la chapelle. La Marsaude et Saint-Remy sont alors promenés dans les rues de Dampremy, accompagnés de groupes représentant les différents quartiers. Chaque clan possède son char et son géant: le loup garou, le Golem, la Sirène, le jardin extraordinaire. Ils représentent les anciens gardiens du trésor des Damrémois. Les verriers, porteuses de canon, mineurs, sidérurgistes arbalétriers, pelotons de marcheurs avec leur fanfare et batterie complètent le cortège conduit par les échassiers.
À la mi-parcours, le cortège s'arrête pour la danse de la Marsaude. Un peu plus tard un nouvel arrêt permettra aux clans de s'affronter dans une série d'épreuves afin de remporter le trophée que le gagnant gardera jusqu'à la ducasse suivante. Le parcours se termine au parc du Crawha où durant toute la ducasse Saint-Remy, elle veillera sur le «trésor» des Damrémois, enfoui en 2005 à cet endroit[21]. La ducasse peut alors commencer.
Personnalités
Voir la catégorie: Naissance à Dampremy.
Émile Fourcault et Émile Gobbe: les Verreries de Dampremy ont abrité le développement et le peaufinage du procédé de production, en continu, du verre à vitre par étirage à partir du four à bassin. Le procédé "Fourcault" est le fruit de la recherche, à mérite égal, des ingénieurs Émile Gobbe et Émile Fourcault. Le centre culturel de Dampremy ne porte que le nom de Fourcault.
Angelo Galvan (1920-1988), sauveteur lors de la catastrophe du Bois du Cazier.
Lodoïs Tavernier, Ingénieur des mines, le vrai Père de la CECA (cf le livre "L'idée de la CECA de par sa nécessité: Un père de l'Europe oublié" aux éditions Avant-propos), ce qui en fait un des Pères de l'Europe qui vécut successivement aux numéros 1, 6 et 10 rue de Bruxelles de 1920 à 1925 et de 1930 à 1934.
Notes et références
Jean Germain, Guide des gentilés: les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p.31.
Jean-Jacques Jespers, Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 750p. (ISBN978-2-87386-733-1), p.234
Philippe Vandermaelen, Dictionnaire géographique de la province de Hainaut, Bruxelles, A l'établissement géographique, (lire en ligne), p.139-140
Albert Moret, LES ORIGINES DE DAMPREMY, , 163p., p.17
Albert Moret, LES ORIGINES DE DAMPREMY, , 163p., p.18
Nobiliaire des Pays-Bas et du comte de Bourgogne, vol.2, (lire en ligne), p.775.
Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t.1: Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p.217
Dernier bourgmestre de la commune avant la fusion de 1977.
Jean-Louis Delaet et Anne-Catherine Bioul (dir.), «Les châteaux d'industriels au pays de Charleroi», dans Une nouvelle vie pour les châteaux d'industriels: Sauvegarder et réaffecter ces lieux de mémoire (Actes de la journée d'étude sur les demeures patronales industrielles organisée dans le cadre du château Mondron à Jumet (Charleroi) le ), Namur, Institut du patrimoine wallon, coll.«Les dossiers de l'IPW» (no18), , 239p. (ISBN978-2-87522-162-9), p.62-63.
Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll.«Carnets du patrimoine» (no11), , 64p., p.7-9
«Chœur gothique de l'ancienne église du XVIesiècle dédiée à Saint-Remy, partiellement détruit vers 1910 à la suite des dégâts miniers, transformé depuis lors en chapelle funéraire de la famille Le Hardy de Beaulieu.»Le patrimoine monumental de la Belgique, vol.20: Wallonie, Hainaut, Namur, DGATLP, , 602p. (ISBN2-87009-588-0, lire en ligne), p.109
Ce nom vient de Jean-Baptiste Marsaut (1833-1914), ingénieur français des mines, inventeur de lampe Marsaut, première lampe de mineur de sûreté.
Redécouvrir son quartier sous un autre regard... Charleroi: Section de Dampremy, Charleroi, Espace Environnement, , 16p. (lire en ligne)
Emmanuel Brutsaert (Rédacteur en chef), Gilbert Menne (Secrétaire d'édition) et Johan De Meester (Mission photographique), Histoire et patrimoine des communes de Belgique: Province du Hainaut, Bruxelles, Éditions Racine, , 608p. (ISBN978-2-87386-599-3), p.149-150
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