Sig (anciennement Saint-Denis-du-Sig pendant la période française) est une commune d'Algérie de la wilaya de Mascara, située à 52 km d'Oran à l'ouest de l'Algérie.
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Sig | |
![]() Hôtel de ville | |
Noms | |
---|---|
Nom arabe algérien | سيڨ |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | Oranie |
Wilaya | Mascara |
Daïra | Sig[1] |
Président de l'APC Mandat |
Meliani Maida Nasreddine 2017-2022 (FLN) |
Code postal | 29300 |
Code ONS | 2926 |
Indicatif | 045 64 82 21 / 045 64 82 17 |
Démographie | |
Population | 70 499 hab. (2008[2]) |
Densité | 526 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 35° 32′ 00″ nord, 0° 11′ 00″ ouest |
Altitude | 56 m |
Superficie | 134 km2 |
Localisation | |
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Le territoire de la commune de Sig est situé dans la partie Nord de la wilaya de Mascara, à environ 48 km au nord-ouest de Mascara, 29 km de la mer, et à environ 43 km au sud-est d'Oran.
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Oran 43 km | Marsat El Hadjadj 29 km Arzew 37 km |
Mostaganem 52 km | ![]() |
Zahana 19 km Oued Tlelat 23 km |
N | Mohammadia 25 km Relizane 72 km | ||
O Sig E | ||||
S | ||||
Sidi Bel Abbès 53 km | Sfisef 32 km | Mascara 33 km |
Oggaz | Ras El Aïn Amirouche | Bou Henni |
Oggaz | ![]() |
Bou Henni |
El Gaada | Chorfa | Bou Henni |
Sig est situé à 56 m d’altitude et à une trentaine de kilomètres de la mer à vol d’oiseau. La ville est limitée au sud, par les monts des Ouled Ali, dont le djebel Touakes à 429 m domine la ville, et dans la direction de Mascara, par le djebel Bou Sella, au-dessus de l’Union du Sig (une réalisation du fouriérisme), enfin par le djebel Ben Djouane (429 m). Elle est traversée par l'Oued Sig (Mekerra), qui prend ses sources au Sud de la ville de Tlemcen, et passe par Sidi Bel Abbès.
La ville[Quoi ?] est caractérisée par un hiver peu rude par rapport à d'autres régions, et un été assez chaud, la pluviométrie quant à elle ne dépasse les 400 millilitres par an.
La commune de Sig est constituée à partir des localités suivantes[3] :
Saint-Denis du Sig était à sa création en 1845 [4] un tout petit village.
Son plan avait été établi par les soins du Génie : un rectangle aux lignes géométriques, identique à celui de toutes les villes en Algérie construites par les Français. L’accès se faisait par quatre portes : à l'est, la porte de Mascara, au nord la porte de Garrabas, au sud la porte des Ouled Sliman. Du côté de l'ouest, bordé par la rivière (le Sig), on entrait par la porte d'Oran.
Construit au pied du djebel Touakes, Saint-Denis du Sig formait un rectangle de 670 m d'est en ouest, de 600 m du nord au sud avec un système urbanistique axial par rapport à son boulevard principal long de 900 m et large de 33 m.
Sig se trouve à 43 km au sud-est d'Oran au débouché de la vallée de la Mékerra. La région du Sig a attiré l'homme préhistorique qui y a laissé des traces de son séjour : silex taillé, hache polie…[réf. nécessaire]
Le Sig existait déjà à l'époque romaine sous le nom de Tasacorra, du berbère tara (défilé) et corra (Mékerra) : défilé de la Mékerra. Tasacorra était une des stations de la grande voie romaine Rusuccuru (Dellys) à Calama (Nedroma) entre Costa-Nova (Mohammadia) et Régia (Arbal (en)).
Après les Vandales et les Romains, les armées musulmanes envahirent la région. À cette époque, la région du Sig aurait été occupée par la tribu berbère zénète des Béni Houna. Vers 1150, la région tomba aux mains des Berbères de Houara.
Dès 1708, la région devenait définitivement possession turque[pourquoi ?]. Ces derniers tentèrent une mise en valeur rationnelle de la plaine du Sig[précision nécessaire].
Au tout début l'installation des Français en Algérie, le Sig désigné comme gîte d'étape pour engager la lutte contre Abd el Kader et plusieurs combats furent livrés dans la plaine attenante. En particulier, le , le combat d’Abd El Kader contre l'armée française à la ferme de la forêt Moulay Ismaï près de la ville du Sig[5],[6].
En 1837; le Lieutenant général Bugeaud propose de créer près de l’oued Sig un village européen défensif d'environ 350 familles. Le traité de la Tafna, conclu avec Abd El Kader, lui donnait en effet toute latitude pour occuper cette plaine, qu’il avait résolu de mettre en valeur. Il décrit son projet au ministre de la Guerre mais celui-ci ne lui donne une réponse qu’en 1839 en envoyant son projet au gouverneur de l’Algérie, le maréchal Valée.
En 1841, les colons français s'installèrent. Le , un arrêté ministériel déclare officiellement la création de la commune du Sig[7], sous la dénomination de Saint-Denis, emprunté à la basilique royale. En même temps, une zone d'irrigation est constituée, elle est alimentée par un barrage-déversoir (le Petit Barrage) établi par le Génie Militaire en 1845 dans un défilé de l'Oued Sig à 3 kilomètres en amont de la ville.
Le , un groupe d’avocats, de médecins, d’ingénieurs et d’officiers fouriéristes de Lyon et de Franche-Comté fondèrent l’Union Agricole d’Afrique à Saint-Denis du Sig, en Algérie. La rigueur militaire du règlement dissuada beaucoup de colons et cet essai se changea rapidement en une société normale basée sur le salariat : l’Union du Sig[8],[9].
, Saint-Denis-du-Sig deviendra une commune de plein exercice, qui a élu le premier maire.
Les premiers habitants de cette nouvelle colonie
Première pépinières, le Domaine des Oliviers fondées en 1885 par M. Escudier (distinctions honorifiques : 102 médailles or, argent, vermeil, 1er prix cultural d'Oran 1909).
Un hôpital militaire est aussi créé qui peut accueillir 50 malades.
En juin 1846, il ne reste que 11 familles à la suite de fortes épidémies de fièvres. Soit 184 Français, 3 Espagnols, 2 Italiens, 1 Suisse. L’État civil indique 114 décès, 4 naissances et 1 mariage.
La chapelle Notre-Dame du Bon Remède fut érigée sur un mamelon au flanc Touakes, sur l'initiative de l'abbé Victor Bertrand (1854).
Le , un décret impérial désigne Saint-Denis du Sig comme chef-lieu d’un Commissariat Civil. La commune sera administrée par le maire, un adjoint, sept conseillers municipaux, dont 5 français, un étranger, un indigène, mais provisoirement les fonctions de maire seront exercées par le Commissaire Civil.
L'église fut édifiée en 1860, avec son clocher quadrangulaire de 24 mètres, carillon de 9 cloches, horloge à 4 cadrans. Construit par Viala de Sorbier, cet ouvrage est une réminiscence du style roman.
Par décret du , la ville devient une commune mixte de plein exercice après 15 années sous le régime du Commissariat Civil.
Le vers 5 heures du soir : sous l'effet de pluies torrentielles, les terrains de la rive droite cèdent. Le Grand barrage, puis le Petit barrage cèdent à leur tour. Grâce au courage du caïd des Cheurfas, Mohamed Ben Mustapha, qui n’hésita pas à crever son cheval pour annoncer la nouvelle, une partie de la population s’enfuit vers le sanctuaire de Notre-Dame du Bon Remède. Une vingtaine de maisons s’écroulent[10].
La mairie a été édifiée en 1898 par Albert de Maupassant (cousin de Guy de Maupassant), ingénieur (1841-1923).
http://www.ons.dz/img/pdf/armature_urbaine_2008.pdf
1847 | 1860 | 1913 | 1954 | 1966 | 1977 | 1987 | 1998 | 2008 |
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486 | 2 119 | 13 000 | 25 500 | 27 700 | 32 306 | 47 331 | 60 783 | 70 499 |
Sig reste en matière économique la commune la plus riche de la wilaya de Mascara et le poumon de la région.
La principale ressource de la ville reste l’oléiculture, le bassin irrigué de la plaine de Sig s'étend sur quelque 5 500 hectares, faisant travailler quelque 8 000 travailleurs saisonniers, et comptent plus de 200 confiseries d'olives.
Hormis l'agriculture, la commune dispose d'une zone industrielle parmi les plus grandes et plus viabilisées de l'Ouest algérien, elle comprend entre autres l'unité de l'ENAP (13 ha), l'unité Safina du groupe Metidji (11 ha), l'unité de la SNTA (13 ha), la STCO (01 ha), le groupe espagnol Dulcesol (05 ha) et une vingtaine d'autres privés.
Une assiette de cinq hectares a été dégagée à un groupe espagnol dernièrement pour une unité agro-alimentaire.
Il existe d'autres unités en dehors de la zone industrielle, telle que l'ENAMARBRE (3 ha.), TREFISIG (3 ha.), l'unité Safia (3 ha.), l'EMAC (4 ha), et la zone d'activité (3 ha).