Saint-Nicolas-de-Macherin est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Macherinois.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Nicolas.
Saint-Nicolas-de-Macherin | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays voironnais |
Maire Mandat |
Freddy Rey 2020-2026 |
Code postal | 38500 |
Code commune | 38432 |
Démographie | |
Population municipale |
977 hab. (2019 ![]() |
Densité | 92 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 23′ 57″ nord, 5° 36′ 27″ est |
Altitude | Min. 447 m Max. 952 m |
Superficie | 10,6 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Voiron |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-saintnicolasdemacherin.fr |
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Saint-Nicolas-de-Macherin est située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, au centre du département de l'Isère. La superficie de la commune est de 1 060 hectares et l'altitude varie de 447 à 952 mètres.
La commune se trouve à 5 km au nord de Voiron, chef-lieu de canton, et à 28 km au nord-ouest de la préfecture, Grenoble. Elle se situe à 510 km de Paris.
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Chirens | Massieu | Merlas | ![]() |
Chirens | N | Saint-Aupre | ||
O Saint-Nicolas-de-Macherin E | ||||
S | ||||
La Murette | Voiron | Saint-Étienne-de-Crossey |
La partie du territoire du département l'Isère dans laquelle se situe le territoire de Saint-Nicolas-de-Macherin est une zone de bas plateaux entourées de quelques collines de hauteur assez modeste mais présentant un climat un peu plus rude que dans la plaine. Il peut donc neiger sur le territoire de la commune alors que la plaine peut n'être soumis qu'à un régime de pluie. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent assez aisément.
Le territoire de la commune de Saint-Nicolas-de-Macherin est situé à l'écart des voies de grandes circulation. L'autoroute la plus proche est l'A48 qui relie L'agglomération lyonnaise à celles de Grenoble.
Saint-Nicolas-de-Macherin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), prairies (10,4 %), terres arables (8,2 %), zones urbanisées (5,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Nicolas-de-Macherin est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), non loin de la zone n°3 située plus à l'ouest[7].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Au Moyen Âge, la paroisse de Saint-Nicolas était partagée entre le mandement de Tolvon et le mandement de Hautefort. Le mandement de Hautefort était une possession des seigneurs de Clermont et faisait partie du Dauphiné. Ils y construisirent un château. Le mandement de Tolvon, incluant le bourg actuel, était possession des Comtes de Savoie, lesquels possédaient la maison-forte de Pied-Barlet. La frontière entre le Dauphiné et la Savoie passait ainsi sur l'actuel territoire de la commune si bien qu'Hautefort était en Dauphiné et le bourg en Savoie. Après le rattachement du Dauphiné à la France, les possessions des Comtes de Savoie furent réorganisées et le mandement de Tolvon passa au Royaume de France. L'intégralité du territoire de l'actuelle commune de Saint-Nicolas-de-Macherin se trouvait alors en France. À la suite de ce remaniement, la maison-forte de Pied-Barlet perdit son intérêt défensif et devint une habitation. On sait qu'elle fut vendue, en 1363, à la famille de Hermerat avant de passer, en 1591, aux mains de la famille du Vivier qui la conservera jusqu'à la révolution[9].
Le château de Hautefort, toujours aux mains des Clermont en 1446, devint propriété de Pierre de Gumin en 1537. Ses descendants occupèrent les lieux pendant deux siècles avant que le château ne devienne propriété des Meffray de Césarges. D'apparence féodale à sa construction et alors à vocation défensive et militaire, le château fut maintes fois remanié pour prendre la forme que nous lui connaissons aujourd'hui.
Le bourg se développa autour de l'église. La date exacte de sa construction est inconnue mais on estime qu'elle daterait du Moyen Âge. De ces bâtiments primitifs, seul subsiste le chœur de l'église actuelle. La nef, en très mauvais état, fut remplacée en 1831 et une importante partie de l'église fut alors remaniée. Le clocher, lui aussi en piteux état, s'effondra en 1889 et fut reconstruit en 1898, orné d'une horloge, toujours visible. Une cloche, datée de 1721, se brisa dans l'effondrement du clocher. La seconde cloche, datée de 1843, fut remontée dans le nouveau clocher et est toujours en service. Une chapelle, Notre-Dame-de-Pitié, jouxtait l'église mais fut détruite lors des travaux de 1831. Notons qu'il existait également une chapelle Sainte-Marie dans le château de Hautefort, aujourd'hui détruite. Enfin, une chapelle Sainte-Croix existait à Pied-Barlet jusqu'au XVIIIe siècle.
La commune de Saint-Nicolas-de-Macherin est créée en 1790 avant d'être rattachée à Saint-Etienne-de-Crossey en 1794. Elle redevient indépendante durant le Consulat, en 1801[10]. Le cadastre napoléonien de la commune date de 1819.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1791 | 1792 | Claude Gaillard | ||
1792 | 1793 | Vial | ||
1793 | 1796 | Antoine Perrin | ||
1796 | 1797 | Jean Tivollier | ||
1797 | 1800 | Pierre Gaillard | ||
1800 | 1804 | Jean Bourdis | ||
1804 | 1811 | Jean Vial | ||
1811 | 1812 | Jean Tivollier | ||
1812 | 1814 | Claude Picard | ||
1814 | 1830 | Jean-Marie Constantin de Chanay | ||
1830 | 1831 | Claude Picard | ||
1831 | 1836 | Jacques Fagot | ||
1836 | 1846 | Claude Picard | ||
1846 | 1848 | André Chalaron | ||
1848 | 1868 | Joseph Vial | ||
1868 | 1884 | Antoine Fagot-Mallot | ||
1884 | 1885 | François Guilligay | ||
1885 | 1896 | Rémy Fagot | ||
1896 | 1925 | Liguori Vial | ||
1925 | 1943 | Louis Fauchon | ||
1943 | 1944 | Joseph Gaillard | (Maire délégué volontaire à la suite de la démission de Louis Fauchon) | |
1944 | 1945 | Jean Marcoz | (Conseil municipal provisoire nommé par le canton de Voiron) | |
1945 | 1953 | Paul Merle | ||
1953 | 1965 | Albert Satre | ||
1965 | 1989 | Jean Tabeling | SE | |
1989 | 2001 | Marcel Descombes | SE | |
2001 | 2020 | Roland Grambin | SE | |
2020 | En cours | Freddy Rey | SE | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2019, la commune comptait 977 habitants[Note 3], en augmentation de 11,91 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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643 | 704 | 749 | 701 | 796 | 816 | 828 | 857 | 874 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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790 | 753 | 723 | 687 | 690 | 660 | 623 | 590 | 586 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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514 | 542 | 525 | 443 | 435 | 427 | 398 | 420 | 390 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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384 | 380 | 389 | 518 | 615 | 782 | 863 | 885 | 933 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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977 | - | - | - | - | - | - | - | - |
D'après les chiffres de l'INSEE (2013), 91,6 % des ménages de la commune vivent en maisons individuelles contre 8,4 % en appartements[15]. 94 % des logements de la commune sont des résidences principales, 1,7 % sont des résidences secondaires, les autres étant vacants lors de l'enquête (2013). Il est à noter que 21 % des logements de la commune furent construits avant 1919 tandis que 62 % furent construits entre 1971 et 2005.
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, assez régulièrement, y compris le dimanche, dans son édition du Voironnais à la Chartreuse, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton et quelquefois du village, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[16],[17].
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Saint-Nicolas-de-Macherin possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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