Merlas est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Merlas | |
![]() Le village de Merlas et son église en août 2019 | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | La Tour-du-Pin |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays voironnais |
Maire Mandat |
Denis Grandperrin 2020-2026 |
Code postal | 38620 |
Code commune | 38228 |
Démographie | |
Population municipale |
479 hab. (2019 ![]() |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 26′ 44″ nord, 5° 39′ 48″ est |
Altitude | Min. 400 m Max. 1 542 m |
Superficie | 15,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Chartreuse-Guiers |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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La plus grande partie de la commune est perchée à plus de 600 mètres d'altitude, dans la partie septentrionale du plateau jurassien du Grand Ratz[1], au pied du Col des Mille Martyrs, non loin du massif de la Chartreuse. Merlas est une des communes adhérentes à la communauté d'agglomération du Pays voironnais et du parc naturel régional de Chartreuse.
Le lac de Saint-Sixte est situé dans un hameau éponyme de la commune. Des découvertes archéologiques effectuées dans le secteur immédiat de ce lac témoignent d'une présence humaine à l'époque romaine.
Les habitants de la commune sont dénommés les Merlantins [2].
La commune est située dans le centre-est de la France en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans la partie septentrionale du département de l'Isère et plus précisément, au nord de la ville de Voiron, dans une zone de plateau dominant la vallée de l'Ainan.
Le centre du bourg de Merlas se situe, par la route, à environ 16,4 km de Voiron[3]. Le village est également situé, par la route, à 44 km de Grenoble, préfecture de l'Isère, 91 km de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 319 km de Marseille, ainsi qu'à environ 561 km de Paris[4].
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Saint-Bueil | ![]() | ||
Saint-Geoire-en-Valdaine Massieu |
N | Miribel-les-Échelles | ||
O Merlas E | ||||
S | ||||
Saint-Nicolas-de-Macherin | Saint-Aupre |
Le territoire de Merlas se situe entre des collines molassiques dites périalpines de l'avant-pays du Bas-Dauphiné et le prolongement septentrional du chaînon du Ratz.
Le col des Mille Martyrs, traversé par la RD28 et séparant le territoire de Merlas avec celui de Miribel-les-Échelles, est un simple replat sur la large échine par laquelle se prolonge un ensemble de chaînons jurassiens depuis le plateau du Ratz, au nord de Voreppe, jusqu'à la montagne de l'Épine en Savoie. L'Urgonien affleure presque en dalles structurales sur le flanc oriental de la montagne[5].
C'est sur le territoire de la commune de Merlas que sont situées les sources de deux ruisseaux qui sont des affluents de la rivière de l'Ainan : l'Aigueblanche et le ruisseau de Crozarieu[6].
Un petit lac naturel, le lac de Saint-Sixte, d'une superficie de 5,64 hectares[7], est situé sur le plateau à environ trois kilomètres au sud-ouest du bourg.
La partie du territoire du département l'Isère dans laquelle se situe le village de Merlas et sa région est une zone de bas plateaux entourées de quelques collines de hauteur assez modeste mais présentant un climat un peu plus rude que dans la plaine. Il peut donc neiger sur le territoire de la commune alors que la plaine qu'elle domine peut n'être soumis qu'à un régime de pluie. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent assez aisément.
Le territoire de la commune de Merlas est situé à l'écart des voies de grandes circulations. L'autoroute la plus proche est l'A48 qui relie L'agglomération lyonnaise à celles de Grenoble.
Le territoire est cependant traversé par des routes départementales d'importance secondaires dont :
La commune est desservie par une ligne du réseau transport du Pays voironnais, service public de transport en commun centré sur la ville de Voiron. Il s'agit de la ligne interurbaine TAD (« transport à la demande ») E1 qui relie Merlas à Saint-Geoire-en-Valdaine et Voiron.
Les deux gares ferroviaires les plus proches de la commune de Merlas sont la gare de Pont-de-Beauvoisin et la gare de Voiron.
Merlas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,8 %), prairies (37,5 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voici ci-dessous, la liste des différents hameaux, lieux-dits et quartiers qui composent le territoire de la commune de Merlas. Ces données sont présentées selon les références toponymiques fournies par le site géoportail[14].
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L'ensemble du territoire de la commune de Merlas est situé en zone de sismicité no 4 (sur une échelle de 1 à 5), en limite orientale de la zone de sismicité n°3[15].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le village de Merlas se dénommait La Chanas durant l'époque médiévale. le nouveau nom, pris en 1680 est liée à la présence de la famille des « Merles » possédant des droits sur la paroisse (du latin « merulus »)[17].
Le dolmen dit la Pierre à la Marte atteste d'une présence humaine sur le territoire de la commune dès le Néolithique.
La région de se situe dans la partie occidentale du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.
Des médailles datant de l'époque romaine aux effigies de Jules César et de l'empereur Auguste ont été retrouvés aux abords du lac de Saint-Sixte, situé sur la commune[18].
En , par ordonnance du directoire du district et confirmée par l'assemblée administrative du département, les trois paroisses de Saint-Sixte, Merlas et La Chapelle se séparent de la commune de Saint-Geoire-en-Valdaine pour former entre elles la commune de Merlas.
Durant l'occupation allemande, de nombreux jeunes français de la région sont appelés pour contribuer au STO. Certains d'entre eux sont réfractaires et cherchent refuge dans les campagnes. Petit à petit, ces groupes s'organisent en mouvements de résistance à l'occupant. Un groupe dénommé AZUR se met en place dans le secteur de Saint-Sixte et celui-ci est dirigé par Élysé Billon-Laroute, ancien maire de Merlas. En avril 1944, ce mouvement reçoit des armes grâce à un parachutage des alliés, mais à la suite d'une dénonciation, les combattants sont menacés par les hommes de la Wehrmacht et le château de Saint-Sixte, considéré comme le quartier général de la résistance est incendié par les soldats allemands, le .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1792 (inclus) | Marc-Antoine D'Arnoux de Reignier | ||
1793 | 1800 | Ailloud-Perraud | ||
28 floréal 1800 | 9 décembre 1827 | Marc-Antoine D'Arnoux de Reignier | ||
21 mars 1828 | 21 janvier 1878 | Louis Garon-Guinaud | ||
21 janvier 1878 | 16 décembre 1888 | Jacques Gros-Balthazar | ||
16 décembre 1888 | 27 mai 1889 | Claude Perrier | ||
23 juin 1889 | 21 février 1891 | Jacques Gros-Balthazar | ||
19 avril 1891 | 16 juin 1903 | Alexandre Gros-Balthazar | ||
16 juin 1903 | 21 juillet 1907 | Germain Ailloud-Goussard | ||
21 juillet 1907 | 17 mai 1908 | Joseph Garon | ||
17 mai 1908 | 17 mai 1925 | Jean Burlet-Camborde | ||
17 mai 1925 | 19 mai 1929 | Elisée Billon-Laroute | ||
19 mai 1929 | 7 septembre 1936 | Julien-Joseph Gros Coissy | ||
7 septembre 1936 | 2 décembre 1942 | Joseph Rossat | ||
21 mars 1943 | 26 août 1944 | Jean Burlet-Camborde | ||
26 août 1944 | 31 octobre 1947 | Elisée Billon-Laroute | ||
31 octobre 1947 | 26 mars 1977 | Marius Charat | ||
26 mars 1977 | 17 mars 2001 | Georges Montagnat-Rentier | ||
17 mars 2001 | 30 mars 2014 | Bernard Gros-Balthazard | DVD | |
30 mars 2014 | 2020 | Jean Cailly | SE | Retraité |
2020 | En cours | Denis Grandperrin | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2019, la commune comptait 479 habitants[Note 2], en diminution de 3,82 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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934 | 1 074 | 1 071 | 1 011 | 1 235 | 1 206 | 1 144 | 1 194 | 1 128 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
988 | 980 | 980 | 970 | 985 | 921 | 921 | 907 | 888 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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834 | 790 | 709 | 578 | 536 | 533 | 537 | 500 | 491 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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424 | 373 | 290 | 320 | 381 | 405 | 458 | 463 | 496 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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499 | 479 | - | - | - | - | - | - | - |
Rattachée à l'académie de Grenoble, la commune de Merlas ne comporte aucun établissement scolaire[23] depuis le , date à laquelle l'école primaire a fermé, les enfants étant scolarisés dans d'autres communes, notamment l'école de Saint-Bueil, située sur la route de Merlas.
La commune de Merlas ne comporte aucun équipement sportif. Les équipements sportifs les plus proches de la commune se situent à Saint-Geoire-en-Valdaine avec notamment la salle polyvalente de la Martinette[24] et une piscine municipale.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, assez régulièrement, y compris le dimanche, dans son édition du Voironnais à la Chartreuse, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton et quelquefois du village, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église de Merlas (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Saint-Jacques de la Marche qui comprend vingt autres églises situées dans le même secteur du Voironnais. Cette paroisse est rattaché au diocèse de Grenoble-Vienne[25].
Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[26],[27].
Les ruines du château de Saint-Sixte évoquent la résidence d'été de l'industriel André Descours, fondateur du groupe Descours & Cabaud (né en 1854-décédé à Saint-Sixte en 1904, inhumé à Millery-Rhône). Occupé par des maquisards durant la Seconde Guerre mondiale, le château fut incendié par les Allemands en représailles. Des ruines subsistent dans les bois au-dessus du hameau de Saint-Sixte.
La commune, positionné au pied du col des Mille Martyrs (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique, classée sous le numéro régional, no 38000054, sur une surface de 2,6 hectares), fait partie du parc naturel régional de Chartreuse.
Le site du lac de Saint Sixte, situé sur le territoire de la commune de Merlas héberge selon, l'INPN, la ZNIEFF du « Lac et tourbière de Saint Sixte »[32].
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Merlas possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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