Miège est une ancienne commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Sierre.
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Miège | |
![]() Vue sur Miège depuis le haut du village. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Canton | ![]() |
District | Sierre |
Commune | Noble-Contrée |
NPA | 3972 |
No OFS | 6241 |
Démographie | |
Gentilé | Miégeois |
Population permanente |
1 399 hab. (avant la fusion) |
Densité | 553 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 18′ 45″ nord, 7° 32′ 54″ est |
Altitude | 702 m |
Superficie | 2,53 km2 |
Divers | |
Langue | Français |
Localisation | |
Sources | |
Référence population suisse[1] | |
Référence superficie suisse[2] | |
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Elle fusionna le avec ses voisines Veyras et Venthône pour former la commune de Noble-Contrée.
Par sa situation, vers 700 m d'altitude et son orientation plein sud, le plateau fertile miégeois a été probablement peuplé depuis les époques les plus lointaines. Mais il n'y a pas d'archives antérieures au début du XIIe siècle et les bâtisses antérieures à la fin du XVe siècle n'existe plus.
L'histoire de Miège se confond avec celle du Valais, mais les premières mentions dans les archives remontent à[3] :
1203 | Cordonam (Cordona) |
1226 | mieio (Miège) |
1238 | Pierre de Miège prêtre à Laques |
1331 | Jean Chablo de cordona reconnaît détenir 1/6 de l'alpage du Sex |
1342 | damenona (Aminona) |
1351 | les gens de la Contrée de Sierre élisent leurs magistrats |
1360 | sentence de l'évêque ayant trait aux alpages à l'est de la Raspille |
1434 | destruction par des gens de Salquenen, Varone et Loèche, du bisse de la Tièche ouvert par les propriétaires de la Contrée |
1435 et 1490 | partages des eaux de la Raspille |
1469 | merdesson (Merdéchon) |
selon une entente Miège doit entretenir les chemins de Miège-Venthône, Miège-Aminona, Miège-La Poprija. | |
1630 et 1660 | la commune achète différents locaux : cave, écurie, salle, habitations |
1717 | construction de la maison bourgeoisiale sur d'anciens locaux |
1857 | incendie et reconstruction de la maison bourgeoisiale, en 1954 restauration importante |
1889 | inauguration de la route Miège - Glarey, construction de la 1 ère école avec laiterie au sous-sol, installation des hydrants, fontaines et bassins publics |
1932 | construction de la route Sierre - Montana |
1956 | ouverture de la route Miège - Veyras |
En 999, Rudolphe III, dernier roi de Bourgogne donne le Valais à l'évêque de Sion. Dès lors, Miège est rattaché à la châtellenie de Sierre, sous la juridiction des évêques de Sion.
Pour lutter contre l'emprise des ducs de Savoie et de la noblesse féodale, les évêques accordent des franchises au peuple valaisan afin de s'assurer leur soutien, c'est l'origine de l'émancipation des communes[3].
Dès 1302, les communautés de la Contrée de Sierre se regroupent en une fédération pour gérer les biens communs : forêts, pâturages, construction et entretien des chemins et du réseau d'irrigation; pour l'organisation militaire, la justice et l'assistance publique.
Chaque communauté est administrée par un procureur (président) et par un châtelain (juge).
Les assemblées des villages et paroisses, celles de la Contrée de Sierre et celles du dizain représentent le pourvoir législatif[3].
En 1798, la Révolution française met fin à l'Ancien Régime. Les communes deviennent autonomes et sont administrées par un président et des conseillers, le juge remplace le châtelain et l'organisation actuelle se met en place, la Grande-Bourgeoisie de la Noble-Contrée réunit les bourgeoisies de Miège, Veyras, Venthône, Mollens et Randogne. Sierre forme une commune et une bourgeoisie indépendantes[3].
De gueules à une gerbe de blé d'or accostée de deux ceps de vigne de sinople, fruité chacun d'une grappe d'or, mouvant les trois d'un mont à trois coupeaux de sinople, le tout surmonté d'un soleil figuré d'or.
Ces armoiries, choisies en 1939, empruntent le soleil à Sierre pour marquer l'appartenance de Miège à ce district. La gerbe de blé et les ceps de vigne symbolisent les principales cultures de la commune. Son nom est cité pour la première fois en 1226 et dérive de « medio, medius » signifiant au milieu (du mont). Longtemps, Miège appartint à la châtellenie épiscopale de Sierre. Mais vers le milieu du XVIe siècle, le vidomne Nicolas de Chevron l'en détacha pour constituer un petit vidomnat qu'il remit par la suite aux de Preux. En 1674, Jean-Joseph-Georges de Preux restitua la seigneurie à Sierre en échange de la charge de capitaine général du dizain. La bourgeoisie est citée au XVe siècle et formait avec Veyras. Muzot, Venthône et Anchettes le tiers du milieu de la châtellenie de Sierre. C'est en 1839 que Miège obtint sa complète autonomie communale[3].
Miège, c'est surtout sa vigne et son vin qui règnent en seigneurs. Solidement accroché à un coteau d'alluvions calcaires, le territoire de la commune est aujourd'hui couvert essentiellement de vignes.
Sur ces terres graveleuses et sèches qui bénéficient d'un ensoleillement intense, l'épi doré a fait place au cep de vigne.
Le Miégeois a su garder la maîtrise de son avenir, et le cheminement qu'il a parcouru sur la voie du progrès et du mieux-être, n'a pu combler ses aspirations qu'en s'accompagnant de réalisations d'un ordre plus élevé.
Il faut évoquer le développement culturel, les sports, l'évolution sociale, mais il faut évoquer surtout le remaniement parcellaire intégral décidé en 1973. En l'espace de huit ans la topographie du vignoble a été totalement bouleversée. Disparues les vignes en escaliers, les murs en pierres sèches, cette mosaïque de petits carrés et rectangles évoquant un paysage aztèque, cultures en terrasses au flanc des collines, avec ci et là un vieux prunier ou cerisier sauvage.
Plus de deux millions et demi de terre ont été tournées et les 1 724 petites et anciennes parcelles ont été remaniées et reconstituées en 774 parcelles. Le réseau des routes qui était anciennement d'environ 8 km, est aujourd'hui de 28 km et il dessert toutes les parcelles par le haut et le bas. L'irrigation du vignoble s'effectue par un système fixe totalement enterré avec 3 500 arroseurs disposés suivant un réseau de 18 × 20 m.
Sur une aire de 120 hectares, on y cultive aujourd'hui principalement le chasselas et le pinot, mais également de nombreuses spécialités.
En conclusion, la communauté de Miège, comme toutes celles du canton, a profité d'un progrès considérable tout au long de ces dernières décennies[3].
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