Chalais est une commune suisse du canton du Valais, située dans la plaine du Rhône sur la rive gauche du district de Sierre. Elle regroupe les villages de Chalais, Réchy, Vercorin et Briey.
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Chalais | |
![]() Chalais et Vercorin vus depuis la base de la statue du Christ-Roi. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Canton | ![]() |
District | Sierre |
Localité(s) | Briey, Chalais, Réchy, Vercorin |
Communes limitrophes | Grône, Sierre, Chippis, Anniviers |
Présidente | Sylvie Masserey Anselin (PLR) |
NPA | 3966 |
No OFS | 6232 |
Démographie | |
Gentilé | Chalaisard |
Population permanente |
3 606 hab. (31 décembre 2020) |
Densité | 147 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 15′ 56″ nord, 7° 30′ 26″ est |
Altitude | 557 m |
Superficie | 24,46 km2 |
Divers | |
Langue | Français |
Localisation | |
Carte de la commune
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Liens | |
Site web | www.chalais.ch |
Sources | |
Référence population suisse[1] | |
Référence superficie suisse[2] | |
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L'origine du toponyme est incertaine. Il est peut-être dérivé de *cal- (« montagne pierreuse, flanc raviné ») et du suffixe -ārĭus (utilisé pour former des adjectifs et des noms dérivés)[3].
Le nom de la commune apparaît en 1052 sous le noms de « Jaler », puis de « Chalez » en 1209[3].
L'ancien nom allemand de la commune est Schalei[4].
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Blasonnement : |
La croix cantonnée de quatre étoiles figurait vraisemblablement déjà sur une ancienne bannière de Chalais et plus récemment sur un sceau de 1817.
Les débuts politiques de la commune remontent au XIIIe siècle, où Chalais se détacha de la seigneurie de Sierre pour constituer une châtellenie inféodée d’abord à une famille qui en prit bientôt le nom. Les « Chalesi », vassaux de l’évêque de Sion, habitaient l'ancienne tour carrée qui se dressait avec ses dépendances sur une butte à l’entrée du village (Tour de Chalais). Dès 1260, la châtellenie fut occupée par plusieurs familles avant de devenir un vidomnat des sires de Chevron. Mais vers la fin du XVIe siècle, l’évêque Hildebrand de Riedmatten acquit ce fief qu’il rattacha au dizain de Sierre, en lui conservant cependant une administration séparée.
Formant autrefois deux communes distinctes, les villages de Chalais et de Vercorin ont été réunis administrativement par un acte de réunification signé le . Depuis cette date, ces deux localités – ainsi que le village de Réchy - font partie de la commune de Chalais. La naissance du village de Vercorin est en fait antérieure à celle de Chalais. C’est par souci de commodité que les gens de Vercorin, descendus en plaine pour cultiver leurs vignes, fondèrent le village de Chalais.
Cela explique que les noms des bourgeois de Chalais se retrouvèrent à Vercorin dont ils étaient tous autrefois originaires. De petits hameaux, formé de quelques mazots permettant aux habitants de Vercorin venus faire les vendanges dans la plaine, de séjourner quelques jours, Chalais se mua peu à peu en un village important composé essentiellement par une population paysanne. Son nom est, du reste, étroitement lié à son aspect extérieur puisque Chalais vient, selon la thèse la plus plausible, du mot « Tzaly » (en patois « Tzalet », traduction du mot italien « casale » (maison)), que les valaisans prirent l’habitude de désigner par le terme de Mazot.
L’orthographe de Chalais varia fréquemment au cours des siècles. Dans son essai de toponymie publié en 1906, le professeur Henri Jaccard, mentionne notamment Chalez en 1219, Chaler en 1236, Chaleir en 1250, Chalex en 1298, Chaler entre 1303 et 1354, Challir en 1425, Challey en 1553 et Challie en 1806.
Le , le canton du Valais se dote d'une nouvelle constitution et crée la commune politique représentée par un président, son conseil communal et son assemblée primaire. Cette nouvelle entité intègre la notion de citoyenneté non plus seulement aux bourgeois mais à l'ensemble des habitants.
L'histoire de la commune est étroitement liée à l'évolution géologique du Rhône, dont le lit se modifia fréquemment au gré des intempéries. Les habitants de Chalais ont été de tout temps contraints à franchir le fleuve pour se rendre aux terres qu'ils cultivaient sur sa rive droite. Au XIXe siècle, ils traversaient le Rhône grâce à deux ponts. L'un était situé à proximité du village de Granges, l’autre se trouvait à l’entrée ouest de la forêt de Finges, près de Sierre. Ces deux ponts étaient les seuls ouvrages érigés dans la région pour franchir le fleuve. La commune avait pour obligation de subvenir à leur entretien en fournissant chaque année une pièce de bois en mélèze prélevée dans ses forêts. Leur caractère provisoire constituait néanmoins un inconvénient de taille. Pour mettre un terme à cette situation peu satisfaisante, l'assemblée primaire de la commune de Chalais décida la construction d'un pont permanent, reliant par le plus court chemin le village de Chalais avec le hameau de Noës situé sur l'autre rive du Rhône.
Cette construction mit également un terme à une époque qui détériora pendant plusieurs années les relations qu’entretenaient les communes voisines de Chalais et de Granges. Peu enclins à entreprendre de longues marches sur les routes menant aux deux ponts de Granges et de Finges, les habitants de Chalais avaient imaginé un système ingénieux leur permettant de franchir le fleuve en période de basses eaux. Ils réussirent en effet à traverser le Rhône au moyen d'une passerelle en bois faisant usage de pont provisoire. La précarité de cet ouvrage nécessitait cependant son démontage rapide avant la crue des eaux. Si cette opération n’était pas effectuée suffisamment tôt, l’ouvrage, tel un radeau ballotté par les flots, quittait sa base et était entraîné vers des rives plus lointaines appartenant aux villages voisins. Profitant de l’aubaine, les riverains s'empressaient alors d’accaparer la passerelle. Cela amena naturellement les protestations véhémentes des citoyens de Chalais qui réclamaient avec raison leur dû.
Le pont ne leur était chaque fois restitué qu’à grand-peine, après de nombreuses palabres nécessitant l’intervention du gouvernement de Sierre.
Ce n'est finalement qu'en 1868 que le tablier métallique du pont du Rhône fut construit.
Durant le XXe siècle, la commune est marquée par une modernisation, conséquence entre autres de la révolution industrielle. Ainsi, en 1906, l'assemblée primaire vote l'installation du premier téléphone public à Vercorin et l'année suivante, la première station téléphonique communale voit le jour à Chalais. En 1911, la décision est prise d'installer les hydrants pour les villages de Chalais et de Réchy, et un embranchement de la ligne électrique Vissoie-Chippis permet l'arrivée de l'électricité à Vercorin, suivie deux ans plus tard de l'électrification des villages de Chalais et Réchy.
En 1933, l'ouverture de la route reliant Vercorin à Chippis permet aux premières automobiles de relier le tronçon, bien qu'à cette époque la largeur de la route exigeait de mettre en place un dispositif de montée aux heures paires et de descentes aux heures impaires. Ce n'est que deux ans plus tard que la décision est prise de construire le trançon de la route Chalais-Briey.
La chute du plan Nord de la Tour de Chalais en 1936, la mobilisation générale de la Suisse durant la seconde Guerre mondiale ainsi que le tremblement de terre de 1946 infligèrent à la commune une période creuse durant laquelle différents travaux de rénovation durent être entrepris. Néanmoins, sous l'essor du tourisme grandissant de l'époque, la commune inaugure en 1950 son téléphérique Chalais-Vercorin (qui sera transformé en 1989) et 4 ans plus tard construit le premier téléski du Coujon, suivie en 1962 de l'ouverture du téléski des Planards.
En 1963, la décision est prise de goudronner les ruelles de Chalais, suivie en 1966 de la construction de la route Vercorin-Pinsec et de l'inauguration de la télécabine de Vercorin-Sigeroulaz. Dans la lignée, la route Loye-Vercorin est ouverte en 1982. La mise en service du tronçon de l'autoroute A9 entre Mangold (ancienne sortie provisoire située à Saint-Léonard) et Sierre-Ouest le 10 décembre 1996, a permis à Vercorin de devenir la station valaisanne la plus proche de l'autoroute en la reliant de celle-ci en seulement 20 minutes.
Les habitants de la commune se nomment les Chalaisards (lé Tsalijar en patois valaisan). Ils sont surnommés les Renoillards, soit les grenouillards[4].
Les habitants du village de Briey se nomment les Briards[6].
Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Chalais entre 1850 et 2018[7] :
Les bureaux de l'administration communale se situent dans le bâtiment scolaire depuis sa construction en 1957[réf. nécessaire]. Le président de la commune ainsi que ses conseillers communaux sont élus pour une période de quatre ans lors des élections communales dont la dernière s'est tenue en 2020. La composition est la suivante :
Liste des présidents de la commune[8].
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