Bercher est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du Gros-de-Vaud. Entre 1960 et 2007, elle faisait partie du district d'Échallens.
Bercher | |
![]() Vue de l'église de Bercher. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Canton | ![]() |
District | Gros-de-Vaud |
Communes limitrophes | Oppens, Ogens, Montanaire, Boulens, Fey, Rueyres |
Syndic | Ludovic Peguiron |
NPA | 1038 |
No OFS | 5512 |
Démographie | |
Population permanente |
1 322 hab. (31 décembre 2020) |
Densité | 311 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 42′ 00″ nord, 6° 43′ 01″ est |
Altitude | 638 m |
Superficie | 4,25 km2 |
Divers | |
Langue | Français |
Localisation | |
Carte de la commune
![]() |
|
Liens | |
Site web | www.bercher-vd.ch |
Sources | |
Référence population suisse[1] | |
Référence superficie suisse[2] | |
modifier ![]() |
Bercher est connu sous le nom de de Berchiaco en 1154. L'église Notre-Dame est mentionnée en 1228. Au Moyen Âge, Bercher est le centre d'une seigneurie incluant plusieurs village des environs, qui est une possession des sires de Cossonay puis de l'évêque de Lausanne. La seigneurie change plusieurs fois de propriétaire avant que Berne l'érige en baronnie en 1712. Le vieux château est démoli entre 1658 et 1732 et le château actuel est bâti à la fin du XVIIe siècle. Bercher fait partie du bailliage d'Yverdon à l'époque bernoise, puis du district d'Yverdon de 1798 à 1803, du district de Moudon jusqu'en 1960, du district d'Échallens jusqu'en 2007 et du district du Gros-de-Vaud depuis 2008. Une nouvelle église est construite en 1724. Le chemin de fer Lausanne-Échallens-Bercher existe depuis 1889[3].
![]() |
Les armes de la commune de Bercher se blasonnent ainsi : |
---|
La surface totale de la commune de Bercher représente 424 hectares qui se décomposent en : 69 ha de surfaces d'habitat et d'infrastructure, 241 ha de surfaces agricoles, 112 ha de surfaces boisées et enfin 2 ha de surfaces improductives (lacs et cours d'eau par exemple). Dans le détail en 2005, les aires industrielles et artisanales représentent 1,18 % du territoire communal, les maisons et bâtiments 8,73 %, les routes et infrastructures de transport 5,19 %, les zones agricoles 46,93 % et les zones arboricoles et viticoles moins de 1 %[2].
Jusqu'à sa dissolution, la commune faisait partie du district de Moudon. Depuis le 1er janvier 2008, elle fait partie du nouveau district du Gros-de-Vaud. Elle a des frontières communes avec Oppens, Ogens, Montanaire, Boulens, Fey et Rueyres.
Le territoire communal se trouve sur le plateau suisse, dans la région du Gros-de-Vaud, principalement sur un large plateau situé au sud de la colline de La Chavanne qui, avec 668 mètres d'altitude, est le point culminant de la commune. Ce plateau est bordé à l'est par une vallée d'une centaine de mètres de profondeur, taillée dans la molasse par la Mentue. Les frontières ouest et sud de la commune sont marquées respectivement par le ruisseau Foirause et la forêt du bois Béta.
En plus du village de Bercher, la commune compte également le hameau du Martinet situé au bord de la Mentue, ainsi que plusieurs exploitations agricoles dispersées.
Les habitants de la commune sont surnommés les Brûle-Chapeaux (lè Bourla-Tsapî en patois vaudois ; selon une histoire, ils auraient brûlé les chapeaux des habitants d'une autre commune pour venger l'exécution de l'un de leurs concitoyens) et les Chiens (lè Tsin)[5].
Bercher compte 1 322 habitants en 2020[1]. Sa densité de population atteint 311 hab./km2.
En 2000, la population de Bercher est composée de 434 hommes (49,4 %) et 444 femmes (50,6 %). La langue la plus parlée est le français, avec 814 personnes (92,5 %). La deuxième langue est l'allemand (27 ou 3,1 %). Il y a 772 personnes suisses (87,7 %) et 108 personnes étrangères (12,3 %). Sur le plan religieux, la communauté protestante est la plus importante avec 546 personnes (62 %), suivie des catholiques (176 ou 20 %). 104 personnes (11,8 %) n'ont aucune appartenance religieuse[6].
La population de Bercher est de 329 habitants en 1850. Après avoir atteint 563 habitants, elle redescend à 392 personnes en 1941. Le nombre d'habitants double en trente ans en passant de 551 en 1980 à 1 109 en 2010. Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Bercher entre 1850 et 2010[7] :
Lors des élections fédérales suisses de 2011, la commune a voté à 27,26 % pour l'Union démocratique du centre. Les deux partis suivants furent le Parti socialiste suisse avec 26,49 % des suffrages et le Parti libéral-radical avec 18,71 %[8].
Lors des élections cantonales au Grand Conseil de mars 2011, les habitants de la commune ont voté pour le Parti libéral-radical à 28,15 %, le Parti socialiste à 24,26 %, l'Alliance du centre à 17,90 %, les Verts à 16,04 % et l'Union démocratique du centre à 13,65 %[9].
Sur le plan communal, Bercher est dirigée par une municipalité formée de 5 membres et dirigée par un syndic pour l'exécutif et un Conseil communal dirigé par un président et secondé par un secrétaire pour le législatif[10].
Jusque dans la seconde moitié du XXe siècle, l'économie locale était principalement tournée vers l'agriculture, l'arboriculture fruitière et l'élevage qui ne jouent plus qu'un rôle mineur dans l'emploi local de nos jours. Depuis le XIVe siècle, un moulin et une forge sont attestés sur le cours de la Mentue.
En 1880, la commune connait un premier développement important avec la création d'une fabrique de lait condensé par l'entreprise Nestlé ; cette usine a fonctionné jusqu'en 1921. Bercher a ensuite vu la création de plusieurs entreprises, dans les domaines du transport, de l'horticulture, des ateliers mécaniques ; la commune compte également un entrepôt de céréales ainsi que de nombreuses autres petites entreprises.
Dans les dernières décennies, le village a connu un nouveau développement avec la création de zones résidentielles habitées par des personnes travaillant principalement dans les régions lausannoise et d'Yverdon-les-Bains.
La commune compte une boulangerie, un café-bar ainsi qu'une pharmacie[11].
Le château de Bercher[12], l'église Saint-Michel et sa cure ainsi qu'un grenier sont inscrits comme biens culturels d'importance régionale dans la liste cantonale dressée en 2009[13]. La commune compte également un parc animalier.
Au niveau des transports en commun, Bercher fait partie de la communauté tarifaire vaudoise Mobilis. La commune est desservie depuis 1889[14] par la ligne de train régionale du chemin de fer Lausanne-Échallens-Bercher qui s'arrête à la gare de Bercher, terminus de la ligne[15]. Les bus de CarPostal reliant Bercher à Yverdon-les-Bains par Gossens ou Ursins[16] et celui faisant le parcours Thierrens-Bercher-Bioley-Magnoux-Donneloye s'arrêtent également dans la commune. Bercher est aussi desservi par les bus sur appel Publicar, qui sont aussi un service de CarPostal[17].
Sur les autres projets Wikimedia :