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Benilloba (en castillan et en valencien) est une commune d'Espagne de la province d'Alicante dans la Communauté valencienne. Elle est située dans la comarque du Comtat et dans la zone à prédominance linguistique valencienne[1].

Benilloba

Héraldique

Vue générale de Benilloba.
Administration
Pays Espagne
Communauté autonome Communauté valencienne
Province Province d'Alicante
Comarque Comtat
District judic. Alcoy
Maire
Mandat
Ana Delia Gisbert Climent (Coalició Compromís)
2015
Code postal 03810
Démographie
Gentilé Benillobero/a
Population 737 hab. ()
Densité 77 hab./km2
Géographie
Coordonnées 38° 41′ 57″ nord, 0° 23′ 28″ ouest
Altitude 520 m
Superficie 954 ha = 9,54 km2
Divers
Saint patron Saint Joachim
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Communauté valencienne
Benilloba
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Benilloba
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Benilloba
Liens
Site web www.benilloba.es

    Toponymie


    Il est généralement admis que le toponyme Benilloba dérive de l'arabe بني لوبة (banī lūba), qui est une hybridation entre banī («fils [de]» en arabe) et lūba (de lupa, «louve», en langue romane)[2]. Cette origine, selon laquelle Benilloba signifierait « fils du loup ou de la louve », est corroborée par une légende locale qui veut que Benilloba tire son nom du grand roi local, Muhammad ibn abd Allab ibn Sad ibn Mardanis, surnommé le « Roi Loup » en raison de vaillance au combat dans la lutte contre l'invasion de la péninsule Ibérique par les Almoravides au XIe siècle[3].

    Cela étant, selon un autre auteur, il y aurait très peu de probabilité pour que le ben de Benilloba soit d'origine arabe, le plus probable étant qu'il trouve son origine dans le ben ibérique, qui signifie « mont » ou « hauteur ». Avec llo terre ») et ba bas »), le toponyme Benilloba, d'origine ibère, signifierait alors le « mont de la terre basse »[4].


    Géographie


    La commune de Benilloba est située sur la rive droite du Río Frainos, également connu sous le nom de rivière de Penàguila, dans les contreforts de la Sierra de Aitana, entre la Serreta de Alcoy et la Sierra de la Serrella, traversée par la route reliant Alcoy à Callosa d'en Sarrià.

    Sur son territoire se trouvent :


    Localités limitrophes


    Le territoire communal de Benilloba est voisin des communes de Cocentaina et Gorga dans la comarque du Comtat et Penàguila dans celle de l'Alcoià.


    Histoire


    Benilloba était à l'origine une population musulmane enclavée dans la zone montagneuse de l'actuelle province d'Alicante. Intégrée au Royaume de Valence après la Reconquête, elle appartenait au territoire de Penàguila, dont elle relevait administrativement, ayant le qualificatif de "lieu" (lloc), supérieur à celui de "hameau" (alquería)[5].

    Son nom (écrit Benaloba) apparaît pour la première fois dans un acte d'échange de terres passé à Cocentaina le entre le roi Jacques Ier d'Aragon, alors seigneur de Penàguila et de toutes ses dépendances et Don Eximeno Pérez de Orís, noble catalan. Ces terres seront vendues par un descendant de ce dernier, Don Juan Eximeno de Orís, le , à Don Bernardo de Cruïlles, autre noble catalan et pour alors seigneur de Penàguila[6].


    Création de la seigneurie


    Photographie ancienne de Benilloba (1912)
    Photographie ancienne de Benilloba (1912)

    L'information la plus ancienne sur son régime seigneurial date de 1316. Benilloba apparaît alors comme une seigneurie indépendante, détachée de celle de Penàguila. C'est un contrat passé entre Don Bernardo de Cruïlles, seigneur de Penàguila et Juseff Almatesi, Juif probablement de Valence, auquel il donne en location tous les droits qu'il détient sur le lieu de Benilloba, avant de les vendre l'année suivante au roi Jacques II d'Aragon. Ce dernier les cède peu après, le , à Doña Violante de Grecia, sa fille née de sa seconde union avec Blanche d'Anjou[7].

    En 1537, des troupes de l'Infant Don Fernando d'Aragon et de Castille, en conflit pour des motifs dynastiques avec son demi-frère, le roi Pierre IV d'Aragon, attaquent la population, qui parvient à les repousser, protégée derrière la muraille qui entoure alors et protège la ville. Entièrement peuplé de Mudéjars, Benilloba constituait alors une des aljamas les plus importantes de la région.


    Les comtes d'Aranda


    Les héritiers de Doña Violante de Grecia conservèrent la seigneurie sans problème pendant près d'un siècle jusqu'à ce que le roi ordonne le recensement de ses terres, auxquelles ses représentants entendirent inclure Benilloba et qu'il se heurte à l'énergique protestation de son légitime seigneur, Don Carlos de Beaumont Ximénez de Boil, descendant de Doña Violante. Finalement, le roi Alphonse V d'Aragon confirma, le , les droits de ce dernier et de ses descendants sur le lieu de Benilloba.

    À la mort de Don Carlos sans descendant, la totalité de ses biens passa à son plus proche parent, Don Pedro Ximénez de Urrea, à qui le roi octroya le le "merum et mixtum imperium". La seigneurie de Benilloba, devenue baronnie, passa ainsi à la famille aragonaise des Urrea, qui reçut en 1488 du roi Ferdinand II d'Aragon le titre de comte d'Aranda[8].


    Évangélisation de Benilloba


    Plaque commémorative apposée sur la façade de l'Ayuntamiento de Benilloba à l'occasion du 400e anniversaire de sa Carta Puebla (1611-2011)
    Plaque commémorative apposée sur la façade de l'Ayuntamiento de Benilloba à l'occasion du 400e anniversaire de sa Carta Puebla (1611-2011)

    En 1528 est nommé Bartolomé de los Angeles, frère franciscain, pour évangéliser la région. Malgré les multiples difficultés qu'il doit affronter, tant de la part des nobles locaux que de ceux que l'on prétend convertir, il prêche à Benilloba comme dans tous les autres villages morisques des alentours, où la totalité des populations est finalement baptisée. Fruit de cette mission, la mosquée de Benilloba est bénie et convertie en église en 1530, annexée à la paroisse de Penàguila. Quelques années plus tard, en 1535, Benilloba est érigée en paroisse indépendante, démembrée de celle de Penàguila, placée sous l'invocation de la Vierge Marie et de Saint Jérôme, avec pour annexes Benasau et Benifallim[9].


    Expulsion des Morisques et repeuplement de Benilloba


    En 1609, à la suite de l'expulsion des Morisques du Royaume de Valence, le village, qui comptait alors 330 familles de Morisques, soit près de 1 485 habitants environ, se vide entièrement de sa population et reste à l'abandon.

    En 1611, afin d'obtenir le repeuplement du lieu, les représentants de Don Antonio Ximénez de Urrea y Manrique de Lara, Ve comte d'Aranda, octroient deux chartes de repeuplement (Carta Puebla), la première le , la seconde le 7 du même mois à la suite de l'annulation de la précédente, très certainement exigée par les nouveaux colons face aux conditions abusives initialement posées par ledit seigneur. Sur les 42 chefs de famille, vieux chrétiens, cités dans cette seconde charte, la plupart semblent être originaires de villes et villages voisins. Trois mois plus tard, par écritures du , c'est 55 nouveaux colons qui reçoivent ainsi, par adjudication seigneuriale, terres et maisons[10].


    Les épidémies de peste et le patronage de Saint Joachim


    La première des épidémies du XVIIe siècle, la peste de Xàtiva (1596-1602), semble n'avoir que peu affecté Benilloba dont la mortalité au cours de ladite période, à en juger par les registres paroissiaux, n'a pas été supérieure à celle des années précédentes. La seconde épidémie de peste, sans doute la plus importante par le nombre très élevé de morts qu'elle causa dans les comarques voisines de Benilloba, fut celle qui se propagea de 1647 à 1652. L'épidémie s'étendit si rapidement qu'elle provoqua la panique au sein des populations du Royaume de Valence et comme l'avaient fait d'autres paroisses voisines, Benilloba voulut se choisir un saint patron à invoquer pour se protéger de l'épidémie. À cette fin, en 1647, tous les habitants du village se réunirent dans l'église, écrivirent les différents noms de saints proposés sur de petits papiers, les mirent dans un chapeau et les firent tirer au sort par un jeune enfant. Répétées par trois fois, le sort désigna à chaque fois Saint Joachim que les habitants prirent dès lors comme saint patron de la paroisse[11].


    Les comtes de Revillagigedo


    Le , Don Pedro Pablo Abarca de Bolea Ximénez de Urrea y Pons de Mendoza, Xe comte d'Aranda et Doña Ana María del Pilar Fernández de Híjar y Portocarrero, son épouse, vendent la seigneurie de Benilloba à Don Juan Francisco de Güemes y Horcasitas, Ier comte de Revillagigedo[12].

    Malgré les dispositions qui abolirent les seigneuries en Espagne et les procès qui s'ensuivirent entre les habitants de Benilloba et les comtes de Revillagigedo entre 1836 et 1859, ces derniers ont réussi à maintenir leurs droits seigneuriaux jusqu'en juillet 1955, date à laquelle Doña María de la Concepción Ulloa y Fernández-Durán, Grande d'Espagne, comtesse de Revillagigedo, les céda à un particulier, Don Carlos Martínez de Velasco y Moreno, avocat madrilène[13],[14]. La seigneurie de Benilloba est donc encore en vigueur de nos jours, constituant un cas exceptionnel dans la Communauté valencienne.


    Les derniers siècles


    Inauguration et bénédiction de la Fontaine du Progrès (1896)
    Inauguration et bénédiction de la Fontaine du Progrès (1896)

    Les confréries de la Vierge des Douleurs et de Sainte Anne

    En 1812, est fondée la confrérie de la Vierge des Douleurs. La chapelle de la Communion, qui jouxte l'église paroissiale, lui est dédiée en 1819. Les journaliers, laboureurs et autres professions agricoles en étaient traditionnellement membres. Quelques années plus tard, vers 1850, les ouvriers du secteur textile, alors en plein essor, fondent une autre confrérie, celle de Sainte Anne. Ces deux confréries sont désormais intégrées au déroulement des fêtes patronales[15].


    L'eau potable

    En 1847, année au cours de laquelle fut célébré le bicentenaire du patronnage de Saint Joachim, l'eau potable, puisée depuis le lieu-dit de Petrosa où est installée une nouvelle fontaine (la Font Nova), est canalisée et conduite jusqu'au village, dans le jardin de Don Francisco Barrachina, actuelle Place de la Fontaine (Plaza de la Fuente), où une fontaine est construite, adossée au mur d'une maison de la Calle Mayor, la rue principle. Jusque-là, les habitants du village s’approvisionnaient aux différents réservoirs, citernes et puits existants aux alentours, transportant l'eau au moyen de jarres à dos d'homme ou à dos de mulets pour ceux qui en possédaient[16].

    Le , l'homme d'Etat, Don José Canalejas Méndez, visite Benilloba. À cette occasion, il promet à ses habitants, venus en foule l'accueillir, une aide financière pour reconstruire cette canalisation d'eau potable, en mauvais état et dégradée par endroits. Sa promesse sera tenue et les réparations nécessaires seront faites dès l'année suivante, en 1891[17].

    Cinq ans plus tard, en 1896, la Fontaine du Progrès (la Fuente del Progreso), magnifique fontaine en marbre remplaçant l'ancienne fontaine construite en 1847, est finalement inaugurée sur une petite place qui lui est dédiée, au centre du village[18].

    Le , est inaugurée, quelque temps après leur mise en service, la mise en place d'une nouvelle source de captage et l'installation d'un nouveau réservoir d'eau, au lieu-dit du Calvaire, au-dessus de la ville[19].


    La société de musique

    Vers 1885, une société de musique est fondée : La Filarmónica Benillobense (la Philharmonique de Benilloba)[20].

    Molí del Salt - Inauguration et bénédiction de la Fàbrica de la Llum (1902)
    Molí del Salt - Inauguration et bénédiction de la Fàbrica de la Llum (1902)

    L'électricité

    L'énergie hydraulique fournie par le Río Frainos, également connu sous le nom de rivière de Penàguila, a été mise à profit dès la fin du XIXe siècle pour permettre l'électrification de Benilloba et en faire bénéficier ses industries. En 1899, Luís Orta Montpartler, de Benilloba, achète le Molí del Salt au nom de la Société Électrique de Benilloba, dont l'objet prévoit de "faciliter l'accès au public de la force et la lumière électrique et de manière générale à toutes ses diverses applications". Quelques années plus tard, en 1902, est inaugurée et bénie par les autorités politiques et religieuses la Fàbrica de la Llum[21].


    Une forte émigration au début du XXe siècle

    Dans les premières années du XXe siècle, conséquence du déclin des industries qui s'y étaient installées au siècle précédent, Benilloba connaît une forte émigration, principalement de ses jeunes hommes, à destination des États-Unis, de l'Argentine ou encore de la France[22].


    L'arrivée de l'automobile

    En 1912, la route provinciale n°3313, traversant Benilloba et reliant Callosa d'en Sarrià à Alcoy, est inaugurée[23]. Quelques années plus tard, en 1924, le premier transport de voyageurs par automobile est mis en place entre Benilloba et Alcoy[24].


    Les écoles

    En 1929, se termine la construction des écoles publiques. Ces bâtiments, qui resteront en fonction jusqu'en 1982, hébergent aujourd'hui le centre des retraités[25].

    Cette même année, le , le ministre du Commerce, du Tourisme, des Transports et des Communications, Luis Gámir Casares, inaugure le nouveau collège destiné à accueillir les élèves de toute la zone (Collège public Vierge des Douleurs)[26].


    La Guerre Civile

    Durant toute la Guerre Civile, la vie religieuse et paroissiale est interrompue. La première année du conflit, en 1936, l'église est incendiée par deux fois à quelques mois d'intervalle : la première fois dans la nuit du 6 au et la seconde fois dans la nuit du 22 au  ; dernier incendie au cours duquel furent détruits presque tous les ornements intérieurs de l'édifice.


    Les trois Filaes de Benilloba

    En 1947, sont créées les trois Filaes (bandes) de Benilloba à l'occasion des fêtes du tricentenaire du patronage de Saint Joachim : Moros del Castillo (les Maures du Château), Cristianos de La Palmera (les Chrétiens de La Palmeraie) et Moros del Arrabal (les Maures du Faubourg)[27].


    Le centre de santé

    En 1991, est inauguré le centre de santé, qui dispense des soins médicaux et assure les premières urgences pour Benilloba et les villages voisins[28].


    Le développement durable

    Le , la municipalité reçoit, à Madrid, des mains de Leurs Altesses Royales, les princes des Asturies, le Prix de la Science et de l'Innovation 2010 (Ville de la Science et de l'Innovation 2010), pour la réalisation de panneaux photovoltaïques sur le toit du collège public, destinés à développer une source d'énergie renouvelable et à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.


    Démographie


    Évolution démographique
    1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1981 1991 2000 2005 2010 2012
    1 541 1 087 1 228 1 041 1 026 1 144 1 232 1 189 1 023 900 922 874 821 800

    Administration


    María Fernanda Sanz Biosca, du Parti Populaire, est l'actuelle première magistrate de Benilloba.

    Liste des maires depuis les élections démocratiques de 1979
    Mandat Maire Parti Politique
    1979-1983 Joaquín Doménech Boronat UCD
    1983–1987 Emilio Monerris Catalá PSPV-PSOE
    1987–1991 Emilio Monerris Catalá PSPV-PSOE
    1991–1995 José Cortés Cascant PSPV-PSOE
    1995–1999 Fernando Carbonell Llinares PP
    1999–2003 María Elena Mira Sousa PSPV-PSOE
    2003–2007 María Elena Mira Sousa

    Rosalía Rosario Llorens Baena

    PSPV-PSOE

    Groupe Mixte

    2007–2011 María Fernanda Sanz Biosca PP
    2011–2015 María Fernanda Sanz Biosca PP
    2015- Ana Delia Gisbert Climent Coalició Compromís

    Économie



    Agriculture


    Les terres agricoles représentent 73 % de la superficie du territoire municipal. Les surfaces cultivées le sont presque exclusivement en aridoculture, dominées par la culture de l'olivier (335 ha) et celles des arbres fruitiers (174 ha).


    Industrie


    Traditionnellement, l'industrie textile a occupé une place importante dans l'économie de Benilloba, réputé de longue date notamment pour ses couvertures. À la suite de la modernisation de ce secteur dans les années 1960, beaucoup de manufactures s'y étaient encore installées. Mais, à la suite de la profonde crise subi par ce secteur à partir des années 1970, il n'en restait plus aucune dix ans plus tard. Les seules industries qui parvinrent à s'y maintenir de par leur spécialisation, ont disparu en totalité dans les premières années du XXIe siècle.


    Monuments et lieux remarquables


    Saint Joachim (Église de la Nativité de Notre-Dame de Benilloba)
    Saint Joachim (Église de la Nativité de Notre-Dame de Benilloba)
    Photographie ancienne du Palais des Comtes de Revillagigedo (1933)
    Photographie ancienne du Palais des Comtes de Revillagigedo (1933)
    Ruines du Molí del Salt
    Ruines du Molí del Salt

    Fêtes


    Maison natale de l'Exm°. Sr. D. Pascual Doménech Tomás (1842-1925)
    Maison natale de l'Exm°. Sr. D. Pascual Doménech Tomás (1842-1925)

    Personnalités



    Concours de télévision


    En 2010 a été organisé un concours de télévision sur Canal 9 à l'issue duquel, un couple à la recherche d'une maison, a été choisie parmi plusieurs autres familles, pour remporter une maison dans le village.


    Notes et références


    1. Loi 4/1983 du 23 novembre 1983 relative à l'utilisation et l'enseignement du valencien
    2. M. Asín Palacios, Contribución a la toponimia árabe de España, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Madrid, 1940, p. 90.
    3. J. Doménech Boronat, El Rey Lobo ¿Origen de Benilloba?, Revista de las fiestas de Benilloba, Benilloba, 1989.
    4. B. Mira Tormo, El origen ibero-tartésico del euskera, Vision net, Madrid, 2006, p. 79 et 80.
    5. J. Hinojosa Montalvo, Ares y Benilloba (Alicante), dos comunidades mudéjares valencianas a fines de la Edad Media, Sharq al-Andalus, 16-17 (1999-2002), Universita d'Alacant, Alicante, p. 45 à 71.
    6. F. Momblanch García, Aportaciones a la historia de Benilloba, XV Asamblea de Cronistas del Reino de Valencia, Valencia, 1986, p. 212.
    7. E. Gozalbez Esteve, El señorío de Benilloba, Obra cultural de la Caja de Ahoros de Alicante y Murcia, Alcoy, 1985, p. 18.
    8. A. Sanz de Bremond Mayans, Expulsión y repoblación, el señorio de Benilloba a lo largo de la Edad Moderna, Ediciones Puertollano, Puertollano, 2005, p. 45-47.
    9. F. Momblanch García, Aportaciones a la historia de Benilloba, op. cit., p. 223.
    10. A. Sanz de Bremond Mayans, Expulsión y repoblación, el señorio de Benilloba..., op. cit., p. 212 et 231.
    11. F. Momblanch García, Aportaciones a la historia de Benilloba, op. cit., p. 346 à 349.
    12. E. Gozalbez Esteve, El señorío de Benilloba, op. cit., p. 70.
    13. A. Gil Olcina, La propriedad señorial en tierras valencianas, Valencia, 1979, p. 175.
    14. E. Gozalbez Esteve, El señorío de Benilloba, op. cit., p. 145.
    15. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - Su historia. Vida, costumbres y fiestas, Gráficas Agulló, Cocentaina, 2009, p. 105 et 115.
    16. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 108.
    17. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 121 et 122.
    18. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 123.
    19. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 361.
    20. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 546.
    21. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 126.
    22. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 134.
    23. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 133.
    24. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 143.
    25. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 145.
    26. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 451.
    27. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 243 et 249.
    28. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit., p. 15 et 518.
    29. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba - ..., op. cit, p. 15.
    30. J. Doménech Boronat, Historia de Benilloba -..., op. cit., p. 14.
    31. V. Ximeno, Escritores del Reyno de Valencia, chronologicamente ordenados desde el año M.CC.XXX.VIII de la Christiana Conquista de la misma Ciudad hasta el M.DCC.XL.VII, J. E. Dolz, Valencia, 1747, p. 284.
    32. V. Ximeno, Escritores del Reyno de Valencia..., op. cit., p. 281.
    33. A. Sanz de Bremond Mayans, Expulsión y repoblación, el señorio de Benilloba..., op. cit., p. 480.
    34. A. Sanz de Bremond Mayans, Expulsión y repoblación, el señorio de Benilloba..., op. cit., p. 481.
    35. S. Lorenzo García, La expulsión de los jesuitas de Filipinas, Publicaciones de la Universidad de Alicante, San Vicente de Raspeig, 1999, p. 229 et 230.
    36. Congreso de los Diputados - Histórico de Diputados 1810-1977.

    Voir aussi


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    Bibliographie



    Article connexe



    Liens externes



    На других языках


    [en] Benilloba

    Benilloba (Valencian: [beniˈʎoba], Catalan: [beniˈʎoβa]) is a municipality in the comarca of Comtat in the Valencian Community, Spain.

    [es] Benilloba

    Benilloba es un municipio y localidad española de la Comunidad Valenciana, perteneciente a la provincia de Alicante. Ubicado en la comarca del Condado de Cocentaina, cuenta con una población de 737 habitantes (INE 2021).
    - [fr] Benilloba

    [ru] Бенильоба

    Бенильоба (исп. Benilloba) — муниципалитет в Испании, входит в провинцию Аликанте в составе автономного сообщества Валенсия (автономное сообщество). Муниципалитет находится в составе района (комарки) Комтат. Занимает площадь 9,5 км². Население — 821 человек (на 2010 год).



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