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Novara di Sicilia ou Novare de Sicile (en gallo-italique Nuè) est une commune italienne de la province de Messine dans la région Sicile en Italie.

Novara di Sicilia
Administration
Pays Italie
Région Sicile 
Province Messine 
Maire
Mandat
Girolamo Bertolami
2012
Code postal 98058
Code ISTAT 083062
Préfixe tel. 0941
Démographie
Gentilé novaresi
Population 1 447 hab. (31-12-2010[1])
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 38° 01′ 00″ nord, 15° 08′ 00″ est
Altitude Min. 650 m
Max. 650 m
Superficie 4 800 ha = 48 km2
Divers
Saint patron Maria Santissima Assunta
Fête patronale 15 août
Localisation

Localisation dans la ville métropolitaine de Messine.
Géolocalisation sur la carte : Italie
Novara di Sicilia
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Novara di Sicilia
Géolocalisation sur la carte : Sicile
Novara di Sicilia
Liens
Site web site officiel

    Elle a une superficie de 49,18 km2 et comptait 1 447 habitants en 2010.


    Toponymie


    Le village se nomme à l'origine Noa, mot sicane signifiant jachère, appelé ainsi d’après la nouvelle méthode de culture du blé qu'avaient importée les Grecs. Il prend ensuite le nom de Novalia sous les Romains puis de Nouah (jardin, potager ou fleur) sous les Arabes. Au Moyen Âge il passe de Noeac, à Nugaria, à Nugara, à Nucaria, à Novaria, à Noara et enfin à Novara[2],[3].


    Géographie


    Le village de Novara di Sicilia se trouve en Sicile dans la Province de Messine, à la limite entre les Nébrodes et les monts Péloritains, deux chaînes de montagnes du Nord-Est de la Sicile. Il s'étend dans une vallée fermée au sud par la Rocca Novara (1 340 mètres d’altitude), dite aussi Rocca Salvatesta, et la Rocca Leone (1 221 mètres d’altitude) et qui débouche au Nord sur la mer Tyrrhénienne[4].

    Il est entouré par les communes de Francavilla di Sicilia, Fondachelli-Fantina, Mazzarrà Sant'Andrea, Rodì Milici et Tripi[4].


    Histoire



    Paléolithique


    Le village de Novara di Sicilia a des origines très anciennes remontant au Paléolithique. En effet, on a retrouvé dans en mai 1951 un repaire datant de 8000 à 6000 av. J.-C. dans la localité nommée Sperlinga (en dialecte de Novara : Spiinga) dans la frazione de San Basilio. Plusieurs autres objets datant de cette époque ont été retrouvés et conservés au Musée archéologique éolien de Lipari et à l’Institut italien de Paléontologie Humaine de Rome[5],[4].

    La Rocca Nkravaccada est proche  de San Marco, un village de Novara di Sicilia.
    La Rocca Nkravaccada est proche de San Marco, un village de Novara di Sicilia.

    Les habitants de Novara à l’Âge du fer sont les Sicanes, une peuplade considérée d’origine ibérique selon Thucydide, puis les Sicules, peuple qui donnera son nom à la Sicile[6].


    Période gréco-romaine


    Le territoire de Novara n’est habité sans interruption que depuis la première moitié du VIIIe siècle av. J.-C., date à laquelle les premiers colons grecs arrivent en Sicile où ils fondent des colonies. Le village de Noa est alors bâti sur le versant Est-Sud-Est de la Rocca Novara[6].

    En 459 av. J.-C., une bataille a lieu à Noa qui voit s’affronter le Roi des Sicules, Doukétios, aux Grecs de Sicile. Celle-ci est perdue par les Sicules qui abandonnent définitivement la zone aux Grecs. Pendant cette période, Noa accroît en importance car elle domine les routes, dont la Via Valeria, qui passent de la mer Tyrrhénienne à la mer Ionienne. En effet, les routes partant des villes de Tyndaris, Milazzo ou Tripi vers la cité grecque de Taormine traversent alors son territoire[7].

    Aux alentours de 260 av. J.-C., Noa est une ville assez peuplée faisant désormais partie de l’Empire romain. Elle est citée dans les œuvres de Pline l’Ancien comme se trouvant à l’extrémité des Neptunes (Rocca Novara) et faisant face à la cité de Tyndaris. Les allusions à la cité de Noa par Pline l’Ancien sont les dernières avant que la cité ne tombe dans l’oubli. En effet, au début de l’ère chrétienne, elle est détruite à cause d’un cataclysme naturel de tout le Sud-Est de la Rocca Novara où les maisons sont rasées au sol. La ville tombe donc dans l’oubli pour ne ressurgir que plusieurs années plus tard en une seconde Noa, bâtie cette fois-ci sur la crête de la Rocca Leone, à environ km de la précédente. La vieille cité de Noa reste quant à elle en ruine et sert de pâturage aux bergers qui y construisent des cubburi, petites édifices siciliens en pierre servant d’abri aux bergers[7],[3].


    Moyen Âge et période moderne


    Blason de la famille Palizzi.
    Blason de la famille Palizzi.

    Avec la chute de l’Empire romain au Ve siècle, les Vandales occupent la partie occidentale de l’île et d’autres tribus barbares mènent des incursions en Sicile, dont les Francs, les Goths, les Wisigoths et les Huns. Ainsi, en 479, les Goths occupent la Sicile et le territoire de Novara où ils construisent des murailles, des tours et des châteaux dont on observe encore aujourd’hui les vestiges[7].

    Au IXe siècle, les Sarrasins construisent un château à Novara qui restera habité jusqu'à la fin de la domination byzantine en Sicile[5].

    Avec l'invasion normande de la Sicile, les Hauteville font construire une ville, à l'emplacement exact de l'actuel Novara di Sicilia, qui sert de fortification pouvant contrôler l'intégralité de la vallée à ses pieds. À cette époque, aux alentours de 1061 et 1072, des colons lombards s'installent dans l'ouest de la Sicile où ils fondent l'ethnie des Lombards de Sicile et usent de leur propre langue, le gallo-italique de Sicile, que les habitants de Novara restent aujourd'hui parmi les derniers à utiliser encore avec ceux de San Fratello, Nicosia et Sperlinga. En 1169, Novara est touchée par le séisme de Catane qui la détruit partiellement[8].

    En 1171, l'abbé français Ugo (qui deviendra par la suite saint Ugo) s'installe à Novara sous le règne du roi Roger II et y fonde la première abbaye cistercienne de Sicile, l'abbaye Sainte-Marie de Novara qui avait été consacrée en 1137 par des moines basiliens. Saint Ugo deviendra vers 1600 le saint patron de la ville. Au XIIIe siècle, l'amiral Roger de Lauria fait édifier des fortifications dans le village et en 1298, Novara est appelée Castrum Nucariae[5].

    Au XIVe siècle, les terres de Novara sont un fief de la famille d'origine normande Palizzi en la personne de Nicolo Palizzi en 1299, puis Matteo Palizzi en 1337 qui acheta en juin 1338 le titre de Comte de Novara. À partir de 1364, la ville passe aux mains du seigneur Vinciguerra d'Aragona, arrière-petit-fils du roi Frédéric II de Sicile[5].

    Après la mort de Vinciguerra d'Aragona, Novara entre dans le domaine royal et est sous la juridiction directe des rois de Sicile jusqu'en 1391 quand le roi Martin Ier de Sicile la cède à Guglielmo Raimondo di Montecateno. Le 19 novembre 1397, ce dernier est chassé par le roi pour félonie et immédiatement après, Bartolomeo Gioeni, grand chancelier du royaume, s'invente un lien de parenté avec la défunte femme de Raimondo et demande par conséquent les terres de Novara. Le roi les lui concède alors sans vérifier ses dires et ce n'est qu'un an après qu'il découvre la vérité et récupère Novara. Bartolomeo Gioeni se présente alors auprès du Parlement sicilien qui décide que Novara n'est pas un territoire domanial mais bien une baronnie et il récupère donc de manière perfide le village[3].

    Petronio Gioeni hérite de la baronnie de Novara à la mort de son père et la transmet à son fils Bartolo. Ce dernier n'ayant pas d'héritier, c'est son frère Perrucchio qui lui succède et reçoit en 1453 l'investiture du roi Alphonse V d'Aragon. Novara passe ensuite entre les mains de Bartolomeo III Gioeni, fils de Perrucchio, puis dans celle de son fils Lorenzo et enfin à partir de 1542 elle devient une propriété du gendre de ce dernier, le baron Colonna. Le dernier feudataire fut Tommaso Gioeni qui la vendit au roi au XVIIe siècle[3].

    Vers 1400, le dôme de Sainte-Marie-de-l'Assomption est bâti dans le centre historique de Novara. Il appartient à l'Archidiocèse de Messine-Lipari-Santa Lucia del Mela[8].

    En 1612, Novara di Sicilia obtient le statut de commune autonome (università à l'époque)[5].

    Entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle, Novara change plusieurs fois de feudataire. En 1641, le général et amiral Marcantonio V Colonna (1606-1659) l'achète puis l'offre à sa femme Isabella Gioeni qui est déjà Princesse de Castiglione. En 1723, les ducs d'Anjou qui en étaient entrés en possession l'attribuent à la famille Gioeni de Catane[5].

    À la fin du XVIIe siècle est définitivement terminée la construction du centre historique qui garde le même aspect encore aujourd'hui, la partie la plus ancienne étant celle du quartier de San Francesco (autour de l'église du même nom) puis, chronologiquement, les quartiers de San Sebastiano, de San Filippo Neri (autour de l'oratoire Philippe Néri, actuelle mairie de la commune), de San Giorgio et de Sant'Antonio[5],[3].


    Période contemporaine


    festival en Août de l'Assomption de Marie
    festival en Août de l'Assomption de Marie

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Novara est touchée par un bombardement anglo-américain le 9 et le 12 août 1943 qui détruit des édifices et touche également de nombreuses autres communes de la Province de Messine[8].

    le tradiotionnel tournoi du fromage Maiorchino se deroule dans le periode du Carnaval avec épreuves  aussi en aout
    le tradiotionnel tournoi du fromage Maiorchino se deroule dans le periode du Carnaval avec épreuves aussi en aout

    Administration



    Liste des maires dès 1820


    Les maires successifs[9],[10]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1820 1825 Giuseppe Russo Bourbons  
    1826 1827 Antonino Rao Costa Bourbons Don
    1828 1831 Giuseppe Caruta Bourbons  
    1831 1835 Francesco Stancanelli Bourbons Don
    1835 1837 Salvatore Orlando Bourbons et Libéraux  
    1838 1839 Giuseppe Stancanelli Bourbons  
    1840 1843 Rosario Stancanelli Bourbons  
    1844 1845 Paolo Salvo Bourbons  
    1846 1848 Salvatore Orlando Bourbons et Libéraux  
    1849 1850 Angelo Truscelli Bourbons  
    1851 1852 Antonino Caruta Bourbons Don
    1852 1855 Giachino Stancanelli Bourbons  
    1856 1859 Andrea Stancanelli Bourbons  
    1856 1860 Gioacchino Stancanelli Bourbons  
    1860   Unification de l'Italie    
    1860 1861 Francesco Sofia Patriote du Risorgimento Président municipal, 1er maire de Novara après l'unification
    1861 1863 Giacchino Bertolami    
    1864 1865 Antonino Orlando    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1893 1893 Antonino Russo   Conseiller de la Province de Messine
    Les données manquantes sont à compléter.
    1900 1902 cav. Vincenzo Stancanelli    
    1903 1903 Antonino Russo    
    1904   Giuseppe di Gioachino Stancanelli    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1985 1990 Giovanni Ferrara Démocratie chrétienne  
    1990 1993 Enzo Maymone Démocratie chrétienne  
    1993 2002 Antonio Sofia   Réélection en 1997
    2002 2002 Michele Truscello   Réélection en 2007
    2012 actuel Girolamo Bertolami   Docteur

    Langue


    Carte des parlers gallo-italiques de Sicile.
    Carte des parlers gallo-italiques de Sicile.
    Articles connexes : Gallo-italique de Sicile et Lombards de Sicile.

    Les parlers gallo-italiques de Sicile ont été formés avec l'arrivée en Sicile des soldats et colons dits « lombards » de l’Italie du Nord après la conquête normande de l'Italie du Sud par les troupes du comte Roger de Hauteville. Ce mot de lombard désigne en réalité surtout des Piémontais de la région de Montferrat qui faisait alors partie de la Longobardie/Lombardie, royaume bien plus vaste que la région actuelle. À la fin du XIe siècle, la Sicile a été repeuplée par ces colons venus du Montferrat historique (où l'on parle le piémontais), de l'intérieur des terres du Ponant ligure et de petites fractions de populations venues de petites zones occidentales de la Lombardie proprement dite et de l'Émilie, proches du Montferrat. Selon la plupart des spécialistes, ces migrations se seraient poursuivies jusqu'au XIIIe siècle.

    Les parlers de ces colons en provenance du Montferrat se sont longtemps maintenus en Sicile, mais les îlots linguistiques ainsi créés sont seulement le reliquat de cette période médiévale, assimilés aux dialectes siciliens qui les entourent et donc menacés de disparition bien avant l'arrivée de la télévision. Les centres principaux de ces parlers sont : Nicosia, Sperlinga, Piazza Armerina, Valguarnera Caropepe et Aidone en province d'Enna ; San Fratello, Acquedolci, San Piero Patti, Novara di Sicilia, Fondachelli-Fantina, Montalbano Elicona, Tripi en province de Messine.

    Les principaux centres du langue gallo-italique sont, dans la province de Messine, San Fratello (San Frareau en gallo-italique), Novara di Sicilia (Nuè en gallo-italique) ; dans la province d'Enna, Nicosia et Sperlinga (Sperrënga en gallo-italique).

    Le nom précis du dialecte gallo-italique parlé à Novara est le Patua de Nue.

    Patua de Nue Sicilien Italien Français
    Enni Anni Anno Année
    Pauolli Paroli Parole Paroles
    Sinsu Senzu Senzo Sens
    Quari Quali Quali Quels
    Giurnari Jurnali Giornali Journaux
    Peupuru Pòpulu Popolo Peuple
    Zuora Zona Zona Zone
    Popuraziuri Pupulazzioni Populazzione Population
    Luntéu Luntanu Lontano Loin/Lointain
    Spagneuru Spagnolu Spagnolo Espagnol
    Ginti Genti Gente Gens

    Démographie


    Année Nombres d'habitants[11],[3]
    1600 1628
    1861 4996
    1871 5419
    1881 5613
    1901 6792
    1911 6673
    1921 6785
    1931 5866
    1936 5720
    1951 4932
    1961 4324
    1971 3059
    1981 3039
    1991 2197
    2001 1731
    2011 1413

    Ethnies et minorités étrangères


    Selon les données de l’Institut national de statistique (ISTAT) au 31 décembre 2009 la population étrangère résidente était de 59 personnes. Les nationalités majoritairement représentatives étaient[11] :

    RangPaysPopulationPourcentage
    1 Roumanie362,44%

    Lieux d'intérêt



    Édifices religieux


    La cathédrale.
    La cathédrale.
    Église Saint-Georges.
    Église Saint-Georges.

    Palazzi nobiliaires



    Autres



    Situation administrative



    Hameaux


    San Basilio, San Marco, Vallancazza, Piano Vigna, Badia Vecchia, Santa Barbara et Scellia


    Communes limitrophes


    Fondachelli-Fantina, Francavilla di Sicilia, Mazzarrà Sant'Andrea, Rodì Milici, Tripi


    Personnalités liées à la commune



    Notes et références


    1. (it) Bilancio demografico e popolazione residente sur le site de l'ISTAT.
    2. (it) « Novara di Sicilia », sur I Borghi piu belli d'Italia, (consulté le ).
    3. (it) Gaetano Borghese, Novara di Sicilia : notizie storiche, Milan, Tipo-Litografia di Regis e Tosi, (lire en ligne).
    4. (it) Thèse sur le Palazzo Russo, Messine, , « Géographie de Novara », p. 1.
    5. Sebastian Fischer, « Novara di Sicilia », sur celeste-ots.it, (consulté le ).
    6. (it) Thèse sur le Palazzo Russo, Messine, , « Histoire de Novara », p. 1.
    7. (it) Thèse sur le Palazzo Russo, Messine, , « Histoire de Novara », p. 2.
    8. (it) Thèse sur le Palazzo Russo, Messine, , « Histoire de Novara », p. 3.
    9. Archive d’État civil italien de Novara, Novara di Sicilia, 1848 et 1862 à 1865 (lire en ligne).
    10. Archive civile de la Restauration de Novara, Novara di Sicilia, 1820 à 1860 (lire en ligne).
    11. ISTAT, « Statistique démographique de Novara di Sicilia », sur dati.istat, (consulté le ).
    12. (it) « Da Vedere a Novara di Sicilia », sur I Borghi piu belli d'Italia, (consulté le ).
    13. (it) Maria Emanuele et Gaetani Di Francesco, Carlo Crispo Moncada et Antonino Mango di Casalgerardo, Della Sicilia nobile, vol. 1, Forni, (lire en ligne), p. 11.

    На других языках


    [de] Novara di Sicilia

    Novara di Sicilia ist eine italienische Gemeinde der Metropolitanstadt Messina in der Autonomen Region Sizilien mit 1251 Einwohnern (Stand 31. Dezember 2019) ist Mitglied der Vereinigung I borghi più belli d’Italia[2] (Die schönsten Orte Italiens).

    [en] Novara di Sicilia

    Novara di Sicilia (Gallo-Italic of Sicily: Nuè; Sicilian: Nuvara) is a comune (municipality) in the Metropolitan City of Messina in the Italian region of Sicily, located about 160 kilometres (99 mi) east of Palermo and some 40 kilometres (25 mi) southwest of Messina.

    [es] Novara di Sicilia

    Novara di Sicilia es una localidad italiana de la provincia de Mesina, región de Sicilia, con 1.517 habitantes.[3]
    - [fr] Novara di Sicilia

    [ru] Новара-ди-Сицилия

    Новара-ди-Сицилия (итал. Novara di Sicilia) — коммуна в Италии, располагается в регионе Сицилия, подчиняется административному центру Мессина.



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