Matera est une ville italienne d'environ 60 400 habitants, chef-lieu de la province de même nom, située en Basilicate.
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Matera | |
![]() Armoiries |
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![]() Les Sassi de Matera | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | ![]() |
Province | Matera |
Code postal | 75100 |
Code ISTAT | 077014 |
Code cadastral | F052 |
Préfixe tel. | 0835 |
Démographie | |
Gentilé | materani (fr) matéran/e |
Population | 60 391 hab. (31-12-2019[1]) |
Densité | 156 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 40° 40′ 19″ nord, 16° 35′ 44″ est |
Altitude | 401 m |
Superficie | 38 740 ha = 387,40 km2 |
Divers | |
Saint patron | Madonna della Bruna |
Fête patronale | 2 juillet |
Localisation | |
![]() Localisation dans la province de Matera. | |
Liens | |
Site web | site officiel |
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Considérée comme l'une des plus vieilles cités habitées au monde[2], Matera est célèbre pour ses habitats troglodytiques (les Sassi di Matera, littéralement pierres de Matera), classés sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité établie par l'Unesco.
Matera se situe à environ 400 m d'altitude, dans une région de collines d'altitude moyenne, aux confins nord-est de la Basilicate, tout près de la frontière avec la région des Pouilles (provinces de Bari et Tarente). Elle se situe dans et autour de la gravine di Matera, vallée incisée de type canyon.
Matera est située (à vol d'oiseau) à 67 kilomètres à l'est de Potenza, capitale de la Basilicate, ainsi qu'à 55 km au sud-ouest de Bari et à la même distance au nord-ouest de Tarente. La capitale de l'Italie, Rome, est située à vol d'oiseau à 375 kilomètres au nord-ouest de Matera.
La Gravina a creusé le calcaire du plateau des Murge, où s'étale Matera. De nombreuses grottes naturelles ont ainsi été creusées et ont servi de refuge aux hommes depuis le paléolithique ; ce serait l'un des plus anciens sites préhistoriques. Grecs et Romains ont à leur tour occupé les lieux, à la croisée des routes commerciales (Matera était l'une des étapes de la Via Appia).
Le calcaire ne permettant pas de retenir les eaux pluviales dans une nappe phréatique, l'eau de pluie est recueillie dans des citernes. Au cours de l'histoire de nombreuses grottes ont abrité des églises rupestres. Aux VIIe et VIIIe siècles, les grottes devinrent le refuge de moines byzantins, qui transformèrent leurs murs en chapelles. On peut ainsi y admirer des fresques à forte influence byzantine.
Pendant la domination normande, la ville connaît une période de prospérité, on y construit le château et les remparts. La population s'accroit, elle est contrainte d'occuper les grottes situées en dehors de la protection des remparts. Elle occupe alors deux amphithéâtres naturels, le Sasso Caveoso et le Sasso Barisano. Jusqu'au XVIe siècle, la vie s'organise avec et autour du relief.
Pendant la période d'occupation catalane / espagnole[réf. nécessaire], la ville ne possède plus le même rayonnement. Les priorités artistiques de l'époque dénigrent les Sassi, qui deviennent méprisés et abritent une population de plus en plus démunie et qui occupe les lieux par défaut[3].
La pièce principale sur le devant était occupée par la famille et les animaux domestiques étaient rentrés le soir dans la pièce du fond. La natalité était élevée dans ces quartiers : jusqu'à six enfants vivants, et tout le monde s'entassait dans une seule pièce qui servait de salle à manger, de chambre à coucher et d'atelier ; le bébé dormait souvent dans le dernier tiroir de la commode. Même au XXe siècle, ni l'eau courante, ni l'évacuation des eaux usées n'avaient été installées.
C'est seulement en 1953 que le dernier habitant est parti, à la suite d'une décision politique, en raison des conditions d'insalubrité de ces quartiers. C'est la loi De Gasperi, qui, en 1952, imposa l'évacuation des sassi et le relogement de leur population. À cette époque, 15 000 personnes vivaient là dans des conditions sanitaires très rudimentaires.
Depuis, un énorme projet d'aménagement s'est mis en place, confié aux meilleurs urbanistes du pays, pour créer de nouveaux quartiers, tout en essayant de préserver la sociabilité particulière des sassi. Dans les parties récentes, les façades des maisons sont construites et certains toits servent de rues aux étages supérieurs.
Les sassi comportent 130 églises rupestres, surtout dans le sasso Caveoso, quelques-unes d'entre elles sont ouvertes au public. Nombre d'entre elles sont ornées de fresques remarquables. San Pietro Barisano est la plus grande église rupestre de la ville.
Parmi les autres églises, sont à distinguer celles dédiées à Saint François d'Assise, Sainte Claire ou à Saint Dominique.
Le , Matera est choisie pour être le siège italien de la Capitale européenne de la culture 2019, l'autre étant la ville bulgare de Plovdiv. C'est la première ville du sud de l'Italie à recevoir ce titre.
Du au , la ville a accueilli le congrès italien d'espéranto[4].
Du au , la ville accueille le Congrès eucharistique Italien.
Matera est l'un des principaux lieux de tournage du film chef-d'œuvre de Pier Paolo Pasolini : « L'Évangile selon saint Matthieu » en 1964. C'est aussi sur ce site que le film de Mel Gibson, « La Passion du Christ » (2004) a été tourné.
Parmi les autres films tournés dans la ville, on peut citer :
La ville abrite une cimenterie du groupe Italcementi[5].
Le tourisme est également une activité importante pour Matera, en raison de la renommée des sassi.
La portion du territoire communal délimitée par les routes nationales 7 et 99 fait partie de la zone de production de la mozzarella di Gioia del Colle (AOP).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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12 juin 2007 | Michele Porcari | |||
12 juin 2007 | 2010 | Peuple de la liberté | ||
6 octobre 2020 | En cours | Domenico Bennardi | M5S | |
Les données manquantes sont à compléter. |
La Martella, Venusio, Picciano A, Picciano B
Altamura, Ginosa, Gravina in Puglia, Grottole, Laterza, Miglionico, Montescaglioso, Santeramo in Colle
Habitants recensés