Erice est une ville italienne d'environ 29 000 habitants située dans la province de Trapani en Sicile, en Italie.
Pour les articles homonymes, voir Éryx.
Erice | |
![]() Erice: vue de la vieille ville depuis le sommet du campanile. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | ![]() |
Province | Trapani |
Code postal | 91016 |
Code ISTAT | 081008 |
Code cadastral | D423 |
Préfixe tel. | 0923 |
Démographie | |
Gentilé | ericini |
Population | 28 583 hab. (31-12-2010[1]) |
Densité | 608 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 38° 02′ 00″ nord, 12° 32′ 00″ est |
Altitude | Min. 751 m Max. 751 m |
Superficie | 4 700 ha = 47 km2 |
Divers | |
Saint patron | Maria SS. di Custonaci |
Fête patronale | août |
Localisation | |
![]() Localisation dans la province de Trapani. | |
Liens | |
Site web | site officiel |
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Erice est une ville située au Nord-Ouest de la Sicile dans la province de Trapani (12 km de Trapani), sur le mont San Giuliano, à 756 m d'altitude.
L'occupation du mont Éryx remonte au Néolithique et à l'Âge du bronze. Le site est une des principales cités des Élymes (peuple considéré par certains comme les seuls autochtones siciliens)[2].
La cité est conquise par les Carthaginois au VIe ou Ve siècle. Ils élèvent une muraille cyclopéenne sur un soubassement mégalithique élyme, pour se défendre des Syracusains[2].
Dans l'Antiquité, la ville était connue sous le nom d'Éryx (en grec ancien Έρυξ / Érux). Selon la légende, elle aurait été fondée par le héros éponyme Éryx, fils d'Aphrodite et Boutès[3]. Si ce ne sont que des récits étiologiques[4], la mythologie nous dit alternativement aussi que la fondation de la ville est liée à celle de Ségeste. En effet, c'est sous la pression d'un oracle déclarant qu'il faille sacrifier les jeunes filles pour apaiser le courroux des Dieux, que Laomédon, roi de Troie, exile l'une d'elles qui échoue en Sicile où elle enfante Aceste du dieu-fleuve local Crimissos. Aceste érige et nomme en l'hommage de sa mère la ville de Ségeste donc ; certaines versions suggèrent également qu'Aceste ait aussi fondé les villes d'Entella et d'Éryx selon le nom des sœurs de cette jeune fille troyenne[5]. L'historien grec Thucydide nous apprend par la suite que la partie occidentale de la Sicile, alors considérée comme le territoire des Sicanes, est peuplée par des Troyens fuyant la prise de leur ville après la guerre de Troie qui se fondent avec les autochtones et forment alors le peuple des Élymes[6].
La cité d'Éryx était le siège d’un culte voué à une déesse-mère préhistorique (créatrice de l’univers, promotrice de la vie), identifiée au gré des influences et occupations, à l'Astarté phénicienne, l'Aphrodite grecque et la Vénus romaine. Le culte était rendu par des prostituées sacrées qui accomplissaient l'acte générateur de la vie avec des pèlerins de passage, notamment les marins. Chaque année, les colombes sacrées quittaient Éryx pour l'Afrique (anagogé) et revenir neuf jours après (catagogé). Le sanctuaire, symbolisé par un temple dorique érigé au VIe ou Ve siècles, traverse ainsi l'Antiquité, jusqu'à ce que les chrétiens y bâtissent une basilique dédiée à la Madone. Les Romains, surtout, accordent beaucoup d'importance au culte de cette Vénus Érycine, mère et bienfaitrice d'Énée et protectrice des Romains face aux Carthaginois, au point de lui consacrer deux temples à Rome (sur le Capitole en -217 et en -181 près de la Porte Colline[2], mais aussi en Afrique[7].
Éryx est aussi une grande base carthaginoise aux VIe et Ve siècles av. J.-C. Elle joue un rôle fondamental dans les luttes contre les Grecs puis les Romains. En -277, Pyrrhus Ier assiège les Carthaginois à Eryx et mène lui même l'assaut. Lors de la première guerre punique, Eryx, Heircté et Lilybée sont les places fortes carthaginoises. Un temps occupé par les Romains, la forteresse accueille les garnisons d'Hamilcar Barca de -244 à -241[2].
Erice commence à se développer à partir de 831 et l’arrivée des Arabes. Conquise par le Comte Roger, en 1067, la ville devient normande et est nommée « Monte San Guliano » jusqu’en 1934 (Roger l'aurait vu en songe pendant le siège de la forteresse). Au milieu du Moyen Âge, elle atteint un plein essor avec l'influence normande (château du XIIe et XIIIe siècles construit sur les ruines du temple de la Vénus Erycine).
En 1963 a été créée dans quatre anciens monastères d'Erice la fondation Ettore Majorana et Centre pour la Culture Scientifique (Ettore Majorana Foundation and Center for Scientific Culture, EMFCSC) qui organise des écoles scientifiques spécialisées périodiques et distribue annuellement le prix Ettore Majorana, Science for Peace[8].
La ville dispose d'un stade sportif, le Stade polysportif provincial de Trapani, qui sert d'enceinte à domicile pour le club de football du Trapani Calcio.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. |
Napola, Ballata, Casa Santa, Pizzolungo
Buseto Palizzolo, Paceco, Trapani, Valderice
Église fortifiée du XIVe siècle avec une nef de style neo-gothique.
Château normand du XIIe siècle.