Éméville est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
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Éméville | |
![]() L’église Saint-Léger. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Senlis |
Intercommunalité | CC du pays de Valois |
Maire Mandat |
Yvette Valun 2020-2026 |
Code postal | 60123 |
Code commune | 60207 |
Démographie | |
Gentilé | Emévillois, Emévilloises |
Population municipale |
288 hab. (2019 ![]() |
Densité | 157 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 50″ nord, 3° 01′ 43″ est |
Altitude | Min. 114 m Max. 165 m |
Superficie | 1,84 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Crépy-en-Valois |
Législatives | 5e circonscription de l'Oise |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.emeville.com/ |
modifier ![]() |
Eméville est un village ruralpicard du Valois dans l'Oise, limitrophe du département de l'Aisne situé à 6 km au nord-ouest de Villers-Cotterêts, 12 km au nord-est de Crépy-en-Valois, 21 km au sud-est de Compiègne et 24 km au sud-ouest de Soissons.
Il est aisément accessible depuis la route nationale 2.
Louis Graves indiquait en 1836 qu'Eméville était une « petite commune à territoire découvert, touchant à la forêt de Retz. Elle avait été réunie en1827 à celle de Vez, de laquelle une ordonnance royale du quinze septembre 1835 l'a séparée de nouveau. Il n'y a pas d'eau oourante [de rivière] dans l'étendue du pays. Le village, presque central, est formé de trois rues parallèles, liées par une communication transversale; il est bâti sur le sable[1] ».
Haramont Aisne |
Haramont Aisne |
Haramont Aisne |
Haramont Aisne |
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Haramont Aisne |
Bonneuil-en-Valois | Vez |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Trumilly », sur la commune de Trumilly, mise en service en 1975[8] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 717,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 56 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[14].
Éméville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,1 %), forêts (7,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 409, alors qu'il était de 399 en 2014 et de 378 en 2009[I 1].
Parmi ces logements, 85,3 % étaient des résidences principales, 10,2 % des résidences secondaires et 4,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,9 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Éméville en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (10,2 %) supérieure à celle du département (2,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 89,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (87,2 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Éméville[I 1] | Oise[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 85,3 | 90,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 10,2 | 2,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 4,5 | 7,1 | 8,2 |
La localité a été dénomée Emevilla, Demeville, Demesville[1].
Selon Louis Graves, « Le duc d'Orléans était seigneur suzerain du lieu , mais il y avait des seigneurs fieffés dont l'un appelé Rolland, fonda en 1539, dans, la ville de Soissons, un établissement appelé le collège de Bauton, destiné à élever treize étudians ecclésiastiques ; la nomination aux bourses était dévolue aux seigneurs d'Eméville et de Vez, et à leur défaut aux abbés de Valsery ou du Lieu-Restauré, assistés des curés locaux[1] ».
Les habitants ont largement participé à la grande Jacquerie au XIVe siècle[1].
En 1836, la commune venait de disposer d'une école. Les habitants, essentiellement des bûcherons et des agriculteurs, jouissaient du droit de ramasser le bois mort dans la forêt de Retz et d'y faire paître les vaches et les ânes[1].
La commune d'Éméville reste fortement marquée par toute l'activité liée à l'extraction de la pierre. qui commence au milieu du XIXe siècle à la carrière de la Bouloye. Cette carrière est rachetée en 1910 par Léon Civet pour le compte de la société Civet Pommier & Cie. De nombreuses carrières souterraines de pierre tendre sont exploitées dans la région pour en tirer de la pierre à bâtir. Deux Carrières ont été ouvertes à Éméville par deux carriers de Carrières-sur-Seine : Fréjus Daubin au tout début du XXe siècle et Georges Sarazin en 1920. La technique d'extraction pratiquée dans ces deux carrières est celle de « l'extraction à la lance », mise au point dans sa forme industrielle par Félix Civet (1829-1893) en 1860 à Saint-Maximin, technique qui a remplacé l'extraction au pic et qui permet d'extraire des blocs plus volumineux (jusqu'à 15 tonnes pour la carrière Daubin), tout en assurant un bien meilleur rendement. Cette méthode d'extraction a été ensuite largement diffusée dans les carrières de pierre tendre, aussi bien dans le bassin parisien que dans le Poitou en 1895. L'extraction industrielle de la pierre à la lance prend fin en 1963 à Bonneuil-en-Valois à la carrière des Trois-Fontaines.
Pour remonter les blocs de pierre des galeries la carrière Daubin a utilisé un treuil à manège mu par trois chevaux jusqu'en 1913, tandis que la carrière Sarazin a, depuis son origine en 1920, utilisé un treuil à moteur thermique. En 1913 un réseau de voie ferrée type Decauville, avec un locotracteur, a été construit pour relier différentes carrières de la vallée à la gare d'Éméville pour remplacer les fardiers qui défonçaient les routes. À cette époque, la carrière Daubin est devenue la « carrière du Chemin de Vez » ayant pour propriétaire la Société Civet-Pommier & Cie, qui a remplacé le treuil à manège par une bouche de cavage avec un accès direct par une descenderie au réseau Decauville. La « carrière du Chemin de Vez », actuellement propriété de la Société Rocamat cesse son activité d'extraction au mois de , tandis que la carrière Sarazin l'a fait dès 1935.
Deux associations de bénévoles relèvent le défi de réhabiliter ces deux carrières. Il est question des associations « Roches & Carrières » pour la carrière du Chemin de Vez et de « Carrières Patrimoine » pour la carrière Sarazin. La première reconstruit un treuil à manège et la seconde a restauré un treuil à moteur et travaille actuellement sur les piles du treuil et les margelles du puits d'extraction.
Les carrières constituaient avec l'agriculture et la forêt l'essentiel de l'activité économique. Éméville et les villages des alentours comptaient de grandes familles de carriers dont les descendants habitent encore sur place. Certaines carrières ont été reconverties avec succès en champignonnières ou à la culture d'endives ; mais il n'y en a plus aucune en activité. Dans la commune voisine de Bonneuil-en-Valois, l'extraction se poursuit encore, mais avec des moyens très modernes : haveuse à chaîne, bulldozers, etc[22].
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Senlis du département de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1802 du canton de Crépy-en-Valois[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 d'un nouveau canton de Crépy-en-Valois
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de l'Oise.
Éméville est membre de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1996 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
octobre 1989 | En cours (au 2 décembre 2021) |
Yvette Valun | Fonctionnaire Réélue pour le mandat 2020-2026[25],[26] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2019, la commune comptait 288 habitants[Note 8], en diminution de 2,37 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
166 | 196 | 210 | 172 | 200 | 213 | 241 | 188 | 186 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
172 | 184 | 183 | 162 | 261 | 174 | 195 | 201 | 209 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
176 | 175 | 198 | 206 | 206 | 172 | 175 | 184 | 155 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
133 | 142 | 180 | 226 | 279 | 276 | 269 | 293 | 294 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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288 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,1 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 148 hommes pour 140 femmes, soit un taux de 51,39 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
8,1 | 75-89 ans | 7,9 |
17,6 | 60-74 ans | 20,7 |
25,0 | 45-59 ans | 22,1 |
15,5 | 30-44 ans | 19,3 |
16,2 | 15-29 ans | 11,4 |
17,6 | 0-14 ans | 18,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
Éméville compte un monument historique sur son territoire :
En 2018, une bière brassée selon une ancienne recette de carrier local datant de 1920 a été réalisée par la brasserie de l'Etre, à Paris pour l'association Carrières Patrimoine[37].