Éclans-Nenon est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Éclans-Nenon | |
Église Saints-Pierre-et-Paul. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Dole |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Dole |
Maire Mandat |
Gabriel Bremond 2020-2026 |
Code postal | 39700 |
Code commune | 39205 |
Démographie | |
Gentilé | Éclanais-Nenonais |
Population municipale |
382 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 07′ 31″ nord, 5° 36′ 17″ est |
Altitude | Min. 205 m Max. 261 m |
Superficie | 25,83 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Authume |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | eclans-nenon.fr |
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Le village d'Éclans se situe dans une « reculée » rectangulaire de la forêt de Chaux. Il s'organise autour d'une route qui s'y enfonce, longe le château et rejoint plus haut une retenue d'eau dénommée « le grand étang ».
Rochefort-sur-Nenon | Audelange | Lavans-lès-Dole |
Falletans | ![]() |
Our |
Belmont | La Vieille-Loye | Santans |
Éclans-Nenon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,8 %), terres arables (11,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), zones urbanisées (1,5 %), prairies (1,4 %), eaux continentales[Note 3] (0,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
La commune résulte de la fusion en 1973 d'Éclans et de Nenon.
Un tumulus est cité par divers historiens[8] comme le lieu où les Romains dirigés par Jules César, après leur victoire dans la Plaine de la Lune sur les Séquanais, dirigés par Arioviste, ont réuni leurs morts et les ont brûlés. La terre de ce tumulus était noire et légère alors que celle des environs est rougeâtre et compacte[9].
Le village d'Éclans, autrefois écrit Esclans ou parfois Exclans dans les registres paroissiaux, a été précédé dans l'histoire par celui d'Éclangeot, situé plus près du Doubs.
Parmi les cultures anciennement pratiquées, il y eut celle du chanvre et bien sûr de la vigne, comme en témoigne une vente de biens vers 1606.
L'église d'Eclangeot, placée sous le patronage de saint Germain semble avoir été au départ une dépendance des chevaliers de l'ordre du Temple, dont une commanderie était située non loin de là, à Falletans. Après la suppression de l'ordre des Templiers, leurs biens, ici comme ailleurs, furent récupérés par l’ordre de Malte. Le 11 janvier 1735, l'église et le cimetière de la paroisse d'Eclangeot sont « frappés d'interdit » du fait des inondations du Doubs. Les inhumations se font à Falletans et à Our. En 1780, l'église et le cimetière du village d'Éclans sont bénis. Éclans devient une paroisse à la place de celle d'Éclangeot. L'église d'Éclangeot s'écroula en 1782 et ce fut la chapelle du château voisin, érigée en église paroissiale, qui devint l'actuelle église d'Eclans. En 2006, subsiste sur les lieux du hameau d'Éclangeot un corps de ferme dont le linteau de porte, selon les propriétaires, provient de l'ancien hameau.
Le château des seigneurs d’Éclans a été détruit au XVe siècle par les troupes de Louis XI lors de la guerre de succession de Bourgogne. Le château actuel a été construit par Charles Petrey, conseiller au parlement de Dole au XVIIe siècle. Rodrigue-Thérèse Masson, baron d’Éclans et de Longvy, issu des Pétrey par son arrière-grand-mère Suzanne Pétrey, transforma le château dans le style de l’époque au XVIIIe. Le dernier seigneur d’Éclans fut Charles François Masson, amateur de chasse à courre, grand dépensier, il organisait de grandes fêtes dans le château et son parc. Ruiné, il dut vendre le château en 1820.
Un bac a relié jusqu'au début du XXe siècle, le lieu-dit d'Éclangeot à la rive d'en face, au lieu-dit Les Aijottes.
Des baraques de bûcherons, charbonniers... (« Les Baraques du IV ») étaient reliées à ce village, comme en témoignent des naissances, mariages et décès signalés dans les registres d'État Civil et Registres paroissiaux. En 1935, le dernier couple d'habitants a quitté la Baraque n° 1 du IV.
Eclangeot (1177 Asclanget)[10].
Eclangeot (Eclans) 1339 ecclesia de Esclangeat TOB XIV°; Esclanget PB ; de Eclans J 1338[11].
Période | Identité | Etiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Jean Gallard | DVD | |
mars 2008 | mars 2014 | Christiane Porteret | PCF | |
mars 2014 | mars 2018 | Hervé Prat | EÉLV | Professeur d'Histoire-Géographie |
mars 2018 | juin 2018 | Virginie Poigeaut (intérim) | SÉ | Infirmière |
juin 2018 | septembre 2021 | Jacky Zasempa | DVG | Retraité |
septembre 2021 | octobre 2021 | Sophie Combel | SÉ | |
octobre 2021 | février 2022 | Nathalie Burtin (intérim) | SÉ | |
février 2022 | en cours | Gabriel Bremond | DVG | Gérant de camping |
Le 1er mars 2018, Hervé Prat démissionne de son poste de maire à la suite d'un désaccord au sein du conseil municipal sur un éventuel accueil de migrants[12],[13]. Virginie Poigeaut (alors première-adjointe) occupe le poste par intérim. Des élections partielles sont organisées le 14 juin 2018 ; elles sont remportées par Jacky Zasempa[14], qui, après avoir été réélu en 2020, démissionne en septembre 2021. Sophie Combel lui succède avant de démissionner un mois plus tard[15]. La préfecture missionne Nathalie Burtin comme maire par intérim[16], avant des élections partielles organisées en février 2022, qui voient l'élection de Gabriel Bremond comme maire[17].
L'ancien maire Hervé Prat, membre des Verts jusqu'en 2008, était très investi au niveau de l'environnement.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 382 habitants[Note 4], en diminution de 2,8 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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520 | 363 | 365 | 482 | 484 | 473 | 458 | 448 | 417 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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385 | 361 | 342 | 311 | 304 | 280 | 259 | 272 | 241 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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255 | 225 | 219 | 204 | 220 | 214 | 166 | 147 | 173 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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154 | 138 | 198 | 222 | 329 | 383 | 388 | 383 | 410 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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381 | 382 | - | - | - | - | - | - | - |
Après la guerre de Trente Ans, de nombreux villages étaient dévastés. Les recensements de la milice de 1644 signalent comme inhabités les villages d'Eclangeot et Nenon.
Recensement de la population, 9 février 1657[22] :
soit 129 personnes pour l'ensemble des trois lieux.
Douze de Marenche furent mayeurs ou maires de Dole entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
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