Williers est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Villiers.
Florenville ![]() | ||
Mogues | ![]() |
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Puilly-et-Charbeaux |
Williers, village assez isolé, situé aux confins du canton de Carignan, a été construit sur un éperon barré. Le ruisseau du fond de Nanty forme la frontière avec la Belgique.
Williers est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,2 %), forêts (40,6 %), terres arables (15,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Ce toponyme se retrouve dans les Archives Vaticanes en l'an 788 sous le nom latin Parrochia Villa germanicii . Cela nous laisse envisager l'existence d'une villa gallo-romaine en ce lieux. Des fouilles approfondies de la région les dévoileraient sans doute. La paroisse est alors placée sous la protection de Sancta Palladia - sainte Pallade.
Le nom de la localité n’apparait qu’à la fin du Moyen Âge. Mais le hameau campé sur une crête que gravit la voie romaine qui reliaient Trèves et Reims, les capitales des deux provinces de la Gaule belgique, devait selon l’archéologue belge Joseph Mertens[8] qui a fouillé systématiquement le relais romain de Chameleux situé en Belgique et en contrebas, avoir été au Bas-Empire un site stratégique de premier ordre. À l’entrée du village, les vestiges d’un mur épais devant lequel passait la voie formaient un éperon barré caractéristique. De très nombreuses pièces romaines, principalement du IIIe siècle, furent trouvées sur le site. Récemment, on a trouvé un solidus d'or de Constantin II monté en médaille. L'histoire de Williers au Moyen Âge est mal connue. Au XVIe siècle, le village a été ruiné par les guerres et Williers « nouvelle ville » ne compte que trois feux ou familles en 1531. À cette époque, les habitants n'ont pas d'église et doivent se rendre à Mogues. Une nouvelle église est construite en 1628. Pendant la guerre de Trente Ans, le site est transformé en fort et les Français s'en emparent en 1641. Le fort et le village sont rasés et Williers est désert au dénombrement de 1656. Trois ans plus tard, Williers devient français avec le reste de la prévôté d'Yvois. En 1753, le curé Pierre-François Thiedericq est accusé d'ivrognerie et de concubinage et l'archevêque de Trèves lui interdit d'exercer son ministère. Peu avant 1940, une maison forte est construite à Williers. Ses restes ont été intégrés dans un chalet.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, au cours de la bataille de France, Williers est prise le par les Allemands de la 36. Infanterie-Division[9].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1977 | mai 2020 | Rémi Richard[10] | Commercant | |
mai 2020 | en cours | Marie-Françoise Collin[11] | Ancienne Cadre | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 41 habitants[Note 2], en diminution de 19,61 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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183 | 135 | 166 | 213 | 176 | 234 | 244 | 246 | 255 |
1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
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210 | 200 | 202 | 208 | 224 | 236 | 217 | 216 | 182 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
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163 | 144 | 125 | 101 | 108 | 85 | 82 | 73 | 53 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - |
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46 | 40 | 34 | 38 | 44 | 51 | 42 | 41 | - |
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Les armes de Williers se blasonnent ainsi : de sinople à la barre d’argent accompagnée, en chef d’une tour d’or ouverte et ajourée du champ et en pointe d’un besant du même[16].
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Ce village frontalier a été édifié sur un éperon rocheux fermé par un mur très ancien. Un magnifique point de vue, derrière la chapelle St Barthélémy, offre un panorama sur la vallée de Chameleux (Belgique). La chapelle date du XVIIIe siècle. On y trouve un maître-autel en bois peint et des retables latéraux de la même époque. Quelques pierres tombales anciennes devant l'église. Du côté belge, vestiges du relais établi sur la voie romaine de Reims à Trèves.
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