Waziers est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. La Compagnie des mines d'Aniche y a ouvert ses fosses Gayant, Notre Dame et Bernicourt. L'extraction a cessé en 1978.
Cet article est une ébauche concernant une commune du Nord.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade «Bon début» quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune. Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Waziers
L'église Notre-Dame-des-Mineurs, inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco.
Commune urbaine située sur l’ancien bassin minier, la ville de Waziers est juxtaposée à la ville de Douai (3 km au Nord Est de Douai).
Traversée par plusieurs départementales telles que la D 917 à l’Ouest, la D35, ainsi que par la voie ferrée, certains quartiers de la commune se trouvent isolés du centre-ville. Ces barrières rendent, en effet, les déplacements difficiles à l’intérieur même de la commune, les populations se trouvant captives de leur quartier, isolées socialement et économiquement.
La ville de Waziers est, également, délimitée par deux rocades (la rocade Est et la rocade Nord Lille - Valenciennes) limitant la mobilité des habitants vers l’extérieur.
Ce problème est d’autant plus important dans les quartiers défavorisés classés zone urbaine sensible.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 10,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Douai», sur la commune de Douai, mise en service en 1962[7] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6°C et la hauteur de précipitations de 716,8 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Cambrai-Épinoy», sur la commune d'Épinoy, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1954 et à 18 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10°C pour la période 1971-2000[11] à 10,5°C pour 1981-2010[12], puis à 10,9°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Waziers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[17] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Douai, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 61 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (62,7% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (53,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones urbanisées (51,3%), terres arables (20,3%), zones agricoles hétérogènes (13,7%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,4%), prairies (3,3%)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Histoire
Cartulaire de Wasiers (XVIesiècle) dans l'Album de Croÿ par Adrien de Montigny( -1615)
Le mot «wazier» est apparu au XIIIesiècle. Il désigne une étendue de terre marécageuse détrempée par l'eau. Plusieurs termes se sont succédé, parmi lesquels Wasers, Wassers, Wasiers.
«Il y a eu deux châteaux à Waziers. Le plus ancien était érigé à un endroit qu'au XIIIesiècle on appelait déjà le Viès-Motte. C'était le chef-lieu de la seigneurie de Waziers-Hainaut qui subsistait encore au commencement du XVIesiècle. Le Grand Chastel de Waziers, chef-lieu de la seigneurie de Waziers-FIandre, fut bâti dans la première moitié du XIIIesiècle. Il était situé derrière l'église sur les confins du Frais Marais et du Marais de Sin»[24]
De la monnaie gallo-romaine y a été trouvée en 1905. Aujourd'hui exposé au Musée de la Chartreuse de Douai, ce «trésor» atteste que le territoire de Waziers était habité dès le IIIesiècle.
Le , est rendue une sentence de noblesse de l'élection d'Artois pour Jean de Waziers, écuyer, seigneur de Femy, demeurant à Lagnicourt[25].
Waziers est une ville dont l'histoire plus récente est fortement liée à l'exploitation minière: le charbon a été mis en évidence en 1851. Le , la catastrophe de la Fosse Notre-Dame tue onze mineurs. En 1945, au lendemain de la guerre, le ministre communiste Maurice Thorez est venu à Waziers faire son discours historique sur l'augmentation indispensable de la production de charbon.
La ville de Waziers est considérée comme un bastion du Parti communiste français, puisque depuis la fondation du Parti en 1920, la ville a toujours eu un maire communiste, à l'exception de la période 1939-1945 (Seconde Guerre mondiale).
À la fin des années 2010 naît le projet d'installer sur l'ancien site de Grande Paroisse une centrale solaire photovoltaïque[26].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Wasers en 1117[27], Villa de Wasers en 1123[28], Wasers en 1125 et en 1163[29], Wasiers 1189 et au XIIIesiècle[24].
Le mot «wazier» est apparu au XIIIesiècle. Le nom provient de Wasarius (terrain marécageux), issu de la racine germanique wasa (marais)[30]. Il désigne une étendue de terre marécageuse détrempée par l'eau.
Héraldique
Les armes de la commune de Waziers se blasonnent ainsi:
D'azur à l'écusson d'argent, à la bande de gueules brochant sur le tout[31].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Les maires sont communistes à Waziers depuis 1919[32].
Jacques Michon devient maire en 2002[32]. Il est conseiller général du canton de Douai-Nord de 1994 à 2015, suppléant du député Jean-Jacques Candelier puis d'Alain Bruneel.
Lors des élections municipales de mars 2014, Laurent Desmons échoue à quatre-vingt-onze voix près[33]. Jacques Michon est réélu maire[34].
Lors du second tour des élections municipales de 2020, la liste menée par Jacques Michon perd face à la liste divers gauche de son challenger Laurent Desmons[32].
Buste de Maurice Guironnet près de la mairie de Waziers.
Tombe de Maurice Guironnet au cimetière Faidherbe.
Tombe de Georges Larue au cimetière Faidherbe.
Tombe de Roger Miquet au cimetière Faidherbe.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2019, la commune comptait 7 402 habitants[Note 8], en diminution de 2,19% par rapport à 2013 (Nord: +0,49%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
218
584
665
668
836
886
894
923
1 026
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 211
1 454
1 630
1 656
1 963
2 134
2 340
2 295
2 516
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
3 044
3 876
5 291
6 032
9 932
9 959
9 777
9 941
10 351
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
10 507
11 149
10 251
9 267
8 824
7 910
7 861
7 720
7 617
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
7 497
7 402
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[43].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,7%, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,9% la même année, alors qu'il est de 22,5% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 553 hommes pour 3 874 femmes, soit un taux de 52,16% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,8
5,3
75-89 ans
8,0
13,1
60-74 ans
14,1
18,5
45-59 ans
18,5
18,0
30-44 ans
17,8
19,9
15-29 ans
18,9
24,9
0-14 ans
21,9
Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[45]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,3
5,1
75-89 ans
8,1
14,3
60-74 ans
15,6
19,2
45-59 ans
18,6
19,6
30-44 ans
18,7
20,7
15-29 ans
19,1
20,7
0-14 ans
18,5
Lieux et monuments
L'église Notre-Dame-des-Mineurs, construite en 1927 par l'architecte Louis Marie Cordonnier. Cette église est classée le à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'église Sainte-Rictrude.
Le château de Jérusalem.
Les écoles des cités de la fosse Notre-Dame-des-Mines d'Aniche.
Le centre médical des cités de la fosse Notre-Dame-des-Mines d'Aniche.
Écoles des cités de la fosse Notre-Dame.
Centre médical des cités de la fosse Notre-Dame.
Folklore
Andréa et l'Zeph.
Waziers a pour géants Andréa, L'Zeph et Émilien[46].
Personnalités liées à la commune
Clément Découx, né le à Bruille-lez-Marchiennes, est habitant de Waziers lorsqu'il procède à l'attentat d'Aniche où il est tué par le souffle de la bombe qu'il portait, le .
Patrick Masclet (1952-2017), sénateur du Nord et maire d'Arleux.
François Mortelette, né à Waziers le , décédé à Saint-Sulpice (Loir-et-Cher) le . Conseiller municipal de Waziers en 1953, conseiller général de Loir-et-Cher en 1976, maire de Saint-Sulpice en 1977-2001.
Georges Prêtre, né à Waziers le . Chef d'orchestre de renommée internationale, directeur de l’orchestre de l’opéra de Marseille, puis de Lille et de Toulouse; successivement directeur des orchestres de Paris, Chicago, Londres, Vienne, Turin, Berlin, New York.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Statistique archéologique du département du Nord, vol.2, Quarré, (lire en ligne).
Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p.13, lire en ligne.
Laurent Decotte et Sébastien Leroy, «Aubry sur le fil, Bruay au RN et autres leçons», La Voix du Nord, édition Douaisis, no24269, , p.2-3.
J. G., «Quatre des 26 engagements pour Waziers du candidat Laurent Desmons à la loupe», La Voix du Nord, édition Douaisis, no24162, , p.18.
«Jacques Michon félicite son opposant», L'Observateur du Douaisis, no587, , p.14.
Marc Leleux, Histoire des sans-travail et des précaires du Nord, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 368p. (ISBN978-2-7574-0448-5), p.203:
«Le maire communiste de Waziers, Roger Miquet, lance ainsi solennellement à l'occasion d'un conseil d'administration de l'association, un «appel aux habitants du bassin minier»...»
Julien Gilman, «Waziers: un an avant les élections, trois candidats pour un fauteuil de maire», La Voix du Nord, : «Maire communiste depuis que Michel Monsieur lui a cédé l’écharpe en 2002, Jacques Michon brigue un quatrième mandat et une troisième élection sur son nom. « Oui, je me représente, comme la santé est bonne et qu’il paraît que j’ai toujours la pêche ».»
Nicolas Foissel, «Waziers: Quel bilan pour le mandat de Jacques Michon?», L'Observateur du Douaisis, : «Le 30 mars 2014, à 51,4%, les Wazierois renouvelaient leur confiance en Jacques Michon et lui confiaient le soin de mettre en œuvre les seize promesses listées durant l’entre-deux tours.»
Benjamin Dubrulle, Julien Gilman et Stéphane Labdant (infographie), «Municipales: la nouvelle carte politique du Douaisis», La Voix du Nord, no24270, , p.10 (ISSN0999-2189 et 2491-3189, BNF34418428):
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии