Villotte-sur-Aire est une commune française de Lorraine située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Communément appelé Villotte, ce village est entouré de Gimécourt au sud, de Ville-devant-Belrain et de Nicey-sur-Aire au nord.
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Villotte-sur-Aire | |
![]() L'entrée du village en venant de Gimécourt. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes De l'Aire à l'Argonne |
Maire Mandat |
Nathalie Meunier 2020-2026 |
Code postal | 55260 |
Code commune | 55570 |
Démographie | |
Population municipale |
208 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 35″ nord, 5° 20′ 32″ est |
Altitude | Min. 257 m Max. 362 m |
Superficie | 13,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Dieue-sur-Meuse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Ville-devant-Belrain | Ville-devant-Belrain | Rupt-devant-Saint-Mihiel |
Ville-devant-Belrain | ![]() |
Gimécourt |
Érize-la-Brûlée | Gimécourt | Gimécourt |
Villotte-sur-Aire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,4 %), forêts (30,1 %), prairies (21 %), zones urbanisées (2,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Village qui s'est appelé Villotte-devant-Belrain, puis Villotte-devant-Saint-Mihiel. Le nom "Villotte" est un diminutif du terme "ville" au sens ancien de « domaine rural » ou « village ».
Avant 1790, Villotte dépendait :
Actuellement : archiprêtré et arrondissement de Commercy. Doyenné et canton de Pierrefitte.
Durant la Première Guerre mondiale, Villotte, de par sa proximité avec le front du Saillant de Saint-Mihiel, est devenu un village de garnison. Pendant toute la durée des hostilités, le village a accueilli un nombre important d'unités combattantes ainsi qu'un important dispositif sanitaire, puisqu'au fil des ans le service de santé des armées a mis en place un hôpital de campagne qui comportait, en 1918, près de 450 lits.
Dimanche . C'est dans un village abandonné par ses habitants que se déroulent de farouches combats entre les troupes allemandes et les troupes françaises qui tentent désespérément de traverser la Meuse. Bombardé par l'artillerie allemande, une partie du village est détruite. À leur retour d'exode, les habitants ne pourront que constater les dégâts matériels considérables. Sur les 120 habitations qui constituaient à l'époque le village, 31 étaient totalement détruites et 12 endommagées mais réparables. À la Libération, Villotte figurait sur la liste des 55 communes sinistrées de la Meuse.
Du au , au lieu-dit Au Cimetière , des fouilles effectuées pour le compte de la Direction des Antiquités Historiques de Lorraine ont permis la mise au jour d'une nécropole et d'une dizaine de fosses d'habitat qui semblaient appartenir à la période gallo-romaine précoce. Ces vestiges avaient été révélés lors de labours profonds.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1664 | 1667 | Marc Viard | ||
1695 | 1695 | Claude Collin | ||
1710 | 1710 | Fery Viard | ||
1736 | 1752 | Nicolas Montardier | ||
1752 | 1752 | Nicolas Hardy | ||
1753 | 1768 | Nicolas Montardier | ||
1769 | 1769 | Didier Billoz | ||
1769 | 1784 | Dominique Herbillon | ||
1787 | 1787 | Nicolas Montardier | ||
1788 | 1788 | Didier Thiebaud | ||
1788 | 1789 | Nicolas Varnusson | ||
1792 | 1794 | Christophe Mercier | ||
1801 | 1801 | Nicolas Montardier | ||
1804 | 1806 | Étienne Millot | ||
1809 | 1809 | Nicolas Montardier | ||
1810 | 1810 | Étienne Millot | ||
1810 | 1813 | Jean Joseph Rampont | ||
1813 | 1813 | Étienne Millot | ||
1814 | 1814 | Jean Montardier | ||
1815 | 1821 | Jean Nicolas Varnusson | ||
1821 | 1831 | Étienne Millot | ||
1831 | 1838 | Benoît Badier | ||
1838 | 1843 | Claude Hardy | ||
1843 | 1855 | Benoît Badier | ||
1855 | 1871 | Étienne Adolphe Raulx | Conseiller général du canton de Pierrefitte-sur-Aire (1880-1886) | |
1871 | 1876 | Claude Nicole Bouquet | ||
1876 | 1884 | Étienne Adolphe Raulx | Conseiller général du canton de Pierrefitte-sur-Aire (1880-1886) | |
1884 | mai 1908 | Alexandre Louis Devilliers | ||
mai 1908 | décembre 1919 | Charles Edmond Lalmand | ||
décembre 1919 | avril 1930 | René Leblan | ||
avril 1930 | octobre 1949 | Gustave Hubert Saintin | ||
octobre 1949 | mai 1950 | Jean Polmard | ||
mai 1950 | mai 1959 | Gaston Polmard | ||
mai 1959 | mars 1971 | Pol Leblan | ||
mars 1971 | janvier 1973 | Charles Ruzé | ||
janvier 1973 | février 1986 | Jean Decheppe | Droite | Conseiller Général du Canton de Pierrefitte-sur-Aire (1970-1985) |
février 1986 | janvier 1988 | Bernard Dedieu | ||
janvier 1988 | février 1988 | Maurice Polmard | ||
mars 1988 | février 2001 | Ernest Rimlinger | Droite | |
mars 2001 | avril 2007 | Michel Jeanvoine | PS | |
avril 2007 | En cours (au 17 avril 2014) |
Nathalie Meunier |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2019, la commune comptait 208 habitants[Note 2], en augmentation de 7,77 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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380 | 413 | 418 | 439 | 469 | 515 | 528 | 527 | 525 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
517 | 485 | 461 | 399 | 381 | 335 | 338 | 337 | 313 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
289 | 289 | 268 | 247 | 213 | 212 | 210 | 182 | 190 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
166 | 139 | 317 | 340 | 215 | 209 | 190 | 184 | 193 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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205 | 208 | - | - | - | - | - | - | - |
La statue de cette sainte et héroïne nationale, symbole, après la défaite de 1870, de la patrie que l'on défend, a été offerte à la commune par deux de ses enfants, les abbés Jean-Baptiste et François Victor Raulx et fait office de monument aux morts du village.
L’église de Villotte placée sous le vocable de saint Lumier[12], patron de la paroisse, réparée plusieurs fois en 1694 et en 1710 (Arch. Dép. cote 4H88) a été reconstruite en 1762. Dominant le village, elle est érigée sur un tertre, tout comme les dolmens qui, à l’époque du culte druidique, surplombaient les lieux environnants ; ne dit-on pas que c’est sur la montagne sacrée que la parole fut révélée ? On accède au parvis et à l’ancien cimetière par un escalier en pierre de dix marches, autrefois encadré de deux pilastres surmontés chacun d’un pinacle. Ces deux éléments ont aujourd’hui disparus, probablement détruits lors du bombardement de 1940.
Sans style particulier et sans réelle valeur du point de vue archéologique, son implantation et son orientation ne sont pas dus au hasard mais relèvent du symbolisme médiéval et sont conformes aux constitutions apostoliques. En effet, depuis des temps reculés, sauf rares exceptions, l’Église catholique romaine oriente ses églises suivant un axe allant du levant au couchant du soleil. Le chœur de l’église de Villotte, comme pour toutes les anciennes églises, est orienté vers la lumière, vers le point du lever du soleil au jour de l’anniversaire du saint à qui est dédié le sanctuaire.
Le porche franchi, on entre de plain-pied dans la nef par une large porte orientée à l’ouest et couverte par les boiseries de la tribune sur laquelle, jadis, étaient installées les orgues (voir plus loin le paragraphe concernant cet instrument). De là s’offre au regard une perspective d’ensemble de l’intérieur de l’église. Celle-ci est donc constituée d’une nef rectangulaire divisée en quatre travées avec voûte en plein cintre supportée par des colonnes monolithes à chapiteaux, de deux bas-côtés et d’un transept non saillant. Le baptistère est placé sur le côté nord, près de l’entrée de la nef ; celui qui veut entrer dans les voies de la religion chrétienne, qui vient du monde des ténèbres – le nord – doit être baptisé, purifié, avant de connaître l’embrasement de la lumière. Au sol, une sorte de pavé mosaïque noir et blanc symbolise les joies et les peines. Les dalles blanches signifiant les pensées et les actes faits pour l’amour de Dieu et les bonnes actions, les dalles noires pour les mauvaises. Le sol des bas-côtés est, quant à lui, recouvert de grandes dalles de pierre. Le chœur, auquel on accède par deux marches est prolongé par une abside semi-circulaire, l’ensemble a été reconstruit et allongé vers 1845. Autrefois, le chœur et la nef étaient séparés par une petite grille (autrefois appelée "prône") qui a disparu au cours des ans. Le maître-autel, surélevé de trois marches, symbole de la Sainte Trinité - le Père, le Fils et l’Esprit Saint - est surmonté de deux anges en adoration. Sur les murs de l’abside, on peut voir de simples panneaux de chêne qui constituent le mobilier. L’ensemble de l’édifice est éclairé par des fenêtres romanes ébrasées. Les vitraux, ne sont plus d’origine. Détruits, lors du bombardement de , ils ont été remplacés en plusieurs étapes à partir de 1947. À l’extérieur, entre chaque fenêtre, de part et d’autre du bâtiment, les murs en pierres sont consolidés par trois épais contreforts destinés à contenir la poussée des voûtes. Dans le transept, près du mur du collatéral nord, se trouve un autel dédié à saint Joseph. À l’opposé, également dans le transept, près du mur du collatéral Sud, on peut voir un autre autel dédié à la Vierge Marie. Cet autel est surmonté par un tabernacle en pierre sur lequel repose une statue très ancienne, retrouvée dans le cimetière, et qui fut restaurée en 1956 par M. Leroy, sculpteur à Chauvoncourt, et qui provient très probablement de l’ancienne église. Au pied, on peut voir une dalle funéraire, en marbre noir, gravée en l’honneur de l’abbé Nicolas-Basile Laviron décédé le et dont le cœur repose dans la table de marbre de l’autel. On peut y voir un cœur enflammé avec, de part et d’autre, un ange en adoration.
Quant au clocher carré, massif, il est néanmoins intéressant par sa rustique simplicité. Sa flèche, symbole de l’élan de l’âme des fidèles, de la foi qui s’élève vers Dieu, est surmontée d’un coq. Composé de plusieurs pièces de cuivre ou de tôles martelées et soudées, cet animal, emblème chrétien de la vigilance et de la prière, est le symbole universel de la lumière naissante puisqu’il annonce par son chant matinal le lever du jour. C’est aussi le coq gaulois, symbole le l’appartenance à la nation française. Celui de Villotte a connu plusieurs mésaventures. Le premier a été arraché en même temps que la flèche, en 1915, par un ballon dirigeable allemand et remplacé en 1920. Après 81 ans de bons et loyaux services il était nécessaire d’intervenir à nouveau et c’est en juin 2001 qu’un nouveau coq a été installé.
Au pied du clocher, dans le porche, subsistent encore, gravées dans le marbre et la pierre, quelques pages de l'histoire de cette église. Dans un angle, face à l'entrée de la nef, on remarque :
Un buste en fonte sur un socle de pierre, datant de 1938, élevé à la mémoire de monseigneur Emile-Christophe Enard.
Une plaque de l'ancienne église, datée 1750, dont voici le retranscription : "Anne Hardy fille de Jean Hardy et de Françoise Pierrot vivants habitants de cette paroisse a fondé deux messes hautes l'une du très Saint-Sacrement à dire annuellement et à perpétuité chaque jeudy de chacun mois de l'année à la fin de laquelle se doit donner la bénédiction, et le lendemain l'autre messe haute de requiem pour le repos de son âme et de celle de ses père mère et parents, de laquelle fondation il est passé acte pardevant Me. Hannecart et son confrère notaires entre Me. Miedard advocat es siège de Bar son exécuteur testamentaire et les fabriciens de cette église le 5 aoust 1750.
Dans le porche, également, contre le mur sud, face à l'entrée, se trouve un monument funéraire rappelant l'obit fait, en 1724, par Jean Pierrot et Lucie Collignon, de douze messes annuelles du Saint-Sacrement. Ce monument, datant également de l'ancienne église, est surmonté de deux anges en adoration devant le Saint-Sacrement exposé ; au soubassement, on y voit les insignes de la mort (2 os entrecroisés surmonté d'un crâne).
Dans ce même clocher, tout en haut, dans l’enchevêtrement des poutres, on trouve celles qui ponctuent le rythme de la vie du village, qui annoncent les événements, tristes ou joyeux, qui invitent à la prière, qui signalent les dangers et les incendies, ce sont les cloches. Elles sont mises en place, l’ensemble pesant un peu plus de deux tonnes, le de 1885 :
![]() |
Blason | D'argent à la croix enhendée de gueules, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or et à la champagne ondée d'azur. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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