Villotte-devant-Louppy est une commune française située dans le département de la Meuse, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
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Villotte-devant-Louppy | |
![]() Église Saint-Brice. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Bar-le-Duc |
Intercommunalité | Communauté de communes De l'Aire à l'Argonne |
Maire Mandat |
Alain Chaudron 2020-2026 |
Code postal | 55250 |
Code commune | 55569 |
Démographie | |
Population municipale |
165 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 53′ 11″ nord, 5° 04′ 39″ est |
Altitude | Min. 165 m Max. 232 m |
Superficie | 11,23 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bar-le-Duc (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Revigny-sur-Ornain |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Villotte-devant-Louppy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,1 %), prairies (25,4 %), terres arables (19,2 %), zones urbanisées (2,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1983 | 1986 | Alain Gabriel | ||
1986 | 2001 | Jean Renauld[8] | ||
2001 | 2008 | Albert Hannequin | ||
2008 | En cours | Catherine Zanon |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2019, la commune comptait 165 habitants[Note 3], en augmentation de 3,77 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
520 | 559 | 565 | 585 | 555 | 555 | 573 | 548 | 553 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
521 | 492 | 498 | 493 | 524 | 508 | 492 | 469 | 439 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
379 | 355 | 348 | 245 | 226 | 212 | 204 | 212 | 202 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
196 | 182 | 240 | 190 | 169 | 170 | 159 | 154 | 153 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
164 | 165 | - | - | - | - | - | - | - |
Les "coquins"
Au XIXe siècle, des nodules de phosphate de chaux (coprolithes pour certains), familièrement appelés "coquins", ont été extraits dans une trentaine de communes de la Meuse. Il s'agit d'une veine de 300 km de long de l'Yonne jusqu'aux Ardennes sur 500 m à 3 km de large. En 1877, Charles de Molon, qui a découvert ces veines de phosphates vers 1850 (brevets d'applications en 1856 et 1857 pour la fertilisation agricole), estime la quantité encore exploitable en Meuse à 80 millions de tonnes[13]. En 1886, on a extrait dans les départements de la Meuse et des Ardennes 76 600 tonnes de nodules[14].
C'est à Villotte-devant-Louppy que se trouvait la plus grande exploitation de la Meuse, commencée en 1861. En 1890, la superficie des gisements et les réserves étaient estimées respectivement à 1 000 hectares et 1,5 million de tonnes[15]. Il y avait environ 50 puits et 200 ouvriers. Alcide Bister (1841-1916), natif de Villotte, industriel, avait la plus grosse exploitation sur sa propriété de la forêt des Argonnelles. M. Desaux exploitait quant à lui des mines dans la forêt du Beaubois[16].
L'extraction s'effectuait d'abord en surface (moins d'un mètre), où les nodules sont libres puis avec des puits pouvant atteindre 20 m de profondeur, où les nodules sont empâtés dans la roche. La grosseur des nodules est de 1 à 10 cm environ. Les nodules étaient lavés, concassés puis séchés, avant d'être pulvérisés dans des moulins identiques aux moulins à farine, pour en faire une poudre très fine, seule exploitable comme engrais. Il y avait des ateliers de lavage le long de la Chée. Alcide Bister transportait ses nodules à Revigny où il possédait des moulins hydrauliques. M. Desaux utilisait le moulin de Laheycourt, sur la Chée et, à Villotte, le moulin à blé du Matron, sur la Chée également, reconverti vers 1881 en moulin à phosphates. Une petite voie de chemin de fer à voie unique (appelé aussi tramway), mise en service en 1880, assure le transport vers Revigny-sur-Ornain, soit des nodules, soit de la poudre en sacs de 50 kg[16].
L'extraction et le traitement des phosphates de chaux ont été une activité importante pendant une trentaine d'années (environ 1860-1890) puis en déclin à cause de la concurrence étrangère notamment d'Afrique du Nord. Elle a pratiquement disparu en 1900.
Alcide Bister se reconvertira dans la production de produits en béton et surtout d'animaux en pierre reconstituée. Il a donné une vache à Villotte (fontaine de la Vache, classée MH).
On peut y trouver également deux œuvres de l'artiste burkinabé Sahab Koanda, une vache et une porteuse d'eau. On y trouve aussi une représentation à l'identique d'une vache en pierre reconstituée.
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Blasonnement :
De gueules à la vache couchée d'argent chapée d'azur à deux croix écotées alésées d'or ; au chevron d'or chargé d'une aigle éployée de sable brochant sur la partition.
Armoiries composées et dessinées par R.A LOUIS ,adaptées conformément aux souhaits de la municipalité ,avec les conseils de la Commission héraldique de l'UCGL et adoptées par la commune en novembre 2013. |
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