Villesèquelande Écouter est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Villesèquelande | |
![]() L'orme de Sully. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Carcassonne Agglo |
Maire Mandat |
Aurélien Turchetto 2020-2026 |
Code postal | 11170 |
Code commune | 11437 |
Démographie | |
Gentilé | Villeséquois Villeséquoises |
Population municipale |
911 hab. (2019 ![]() |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 14′ 18″ nord, 2° 13′ 56″ est |
Altitude | Min. 104 m Max. 160 m |
Superficie | 32,14 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Malepère à la Montagne Noire |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ttp://www.villesequelande.com |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Carcassès, un pays centré sur la ville de Carcassonne, entre les prémices du Massif Central et les contreforts pyrénéens. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal du Midi, le ruisseau des Alauses et par divers autres petits cours d'eau.
Villesèquelande est une commune rurale qui compte 911 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Villeséquois ou Villeséquoises.
Commune située dans l'aire urbaine de Carcassonne près de l'aéroport de Carcassonne-Salvaza.
Pezens | ||
Sainte-Eulalie | ![]() |
Caux-et-Sauzens |
Arzens |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le canal du Midi, le ruisseau des Alauses, le ruisseau de Fach, le ruisseau de Granelle, le ruisseau de la Font de Saule, le ruisseau de Rivairolle et le ruisseau des Canards, qui constituent un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le canal du Midi, d'une longueur totale de 239,8 km, est un canal de navigation à bief de partage qui relie Toulouse à la mer Méditerranée depuis le XVIIe siècle[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ventenac-Cabardes », sur la commune de Ventenac-Cabardès, mise en service en 1971[11] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,2 °C et la hauteur de précipitations de 729,7 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 10 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[18],[19],[20].
Villesèquelande est une commune rurale[Note 4],[21]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (89,5 %), zones urbanisées (9,9 %), terres arables (0,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Villesèquelande est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1992, 1996, 1999, 2005 et 2009[26],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 375 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 375 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une infrastructure ferroviaire. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
La commune est en outre située en aval du barrage de Laprade, de classe A[Note 6], mis en eau en 1984, d’une hauteur de 30,9 mètres et retenant un volume de 8,8 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[30].
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D'argent à l'étoile de sinople. |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1944 | 1983 | Marcellin Horus[31] | SFIO-PS | Conseiller général du Canton d'Alzonne(1945-1949) |
1983 | 1989 | Alain Dédies | ||
1989 | 2012 | Jacques Brunel | ||
2012 | 2014 | Thierry Sabarthes | ||
2014 | 2020 | Bernard Jalabert | DVG | |
2020 | En cours | Aurélien Turchetto | DVG | |
Les données manquantes sont à compléter. |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 328 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 828 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 430 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 6,4 % | 8,5 % | 10,4 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 573 personnes, parmi lesquelles on compte 76,8 % d'actifs (66,4 % ayant un emploi et 10,4 % de chômeurs) et 23,2 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 104 emplois en 2018, contre 99 en 2013 et 98 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 386, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,5 %[I 10].
Sur ces 386 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 72 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 91 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
41 établissements[Note 9] sont implantés à Villesèquelande au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 41 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 5 | 12,2 % | (8,8 %) |
Construction | 9 | 22 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 8 | 19,5 % | (32,3 %) |
Information et communication | 1 | 2,4 % | (1,6 %) |
Activités immobilières | 4 | 9,8 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 8 | 19,5 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 9,8 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 2 | 4,9 % | (8,8 %) |
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 22 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 41 entreprises implantées à Villesèquelande), contre 14 % au niveau départemental[I 14].
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[32] :
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[33], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 32 | 21 | 16 | 10 |
SAU[Note 12] (ha) | 406 | 343 | 272 | 205 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 32 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 21 en 2000 puis à 16 en 2010[35] et enfin à 10 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 69 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[36],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 406 ha en 1988 à 205 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 13 à 21 ha[35].
Si la Maison dite « Presbytérale », demeure classée du seigneur des lieux au Moyen Âge, et l'église méritent le détour, c'est surtout l'Orme de Sully, planté sur la place de l'église qui retient l'attention. Il s'agit, en effet, de l'un des derniers ormes encore en vie en France, tous les autres ayant été tués par la graphiose. Celui-ci est traité en permanence, par un vrai système de perfusions, comme en médecine humaine. Planté sous Henri IV, cet arbre, à la ramure impressionnante et à l'ombre gigantesque, peut même être considéré comme effigie du village. Par ailleurs, au lieu-dit le Cimetière Vieux, existe un vestige de mur d'enceinte en arête de poisson. Il révèle l'existence d'une empreinte wisighotique datant du IVe et Ve siècles. C'est le plus vieil exemplaire connu dans le département.
Maurice-René Mazières 1909-1988 abbé Mazières, Curé de Villesequelande.
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