Villeneuve-d'Olmes (Vilanòva d'Òlmes en occitan languedocien) est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays d'Olmes, haut lieu de la tragédie cathare alliant des paysages d'une extrême diversité.
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Villeneuve-d'Olmes | |
![]() Le village vu du ciel. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Pamiers |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Olmes |
Maire Mandat |
Gérald Sgobbo 2020-2026 |
Code postal | 09300 |
Code commune | 09336 |
Démographie | |
Gentilé | Villeneuvois |
Population municipale |
965 hab. (2019 ![]() |
Densité | 163 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 54′ 30″ nord, 1° 49′ 16″ est |
Altitude | 600 m Min. 544 m Max. 880 m |
Superficie | 5,92 km2 |
Aire d'attraction | Lavelanet (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pays d'Olmes |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de Villeneuve-d'Olmes |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Douctouyre, le Touyre et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Villeneuve-d'Olmes est une commune urbaine qui compte 965 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Lavelanet. Ses habitants sont appelés les Villeneuvolmois ou Villeneuvolmoises.
Commune située dans les Pyrénées au sud-ouest de Lavelanet en Pays d'Olmes sur le Touyre.
Les communes limitrophes sont Bénaix, Lavelanet, Montferrier, Péreille et Roquefixade.
Péreille | ||
Roquefixade | ![]() |
Lavelanet |
Montferrier | Bénaix |
La commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années, et pour d'autres du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans les feuilles « n°1075 - Foix » et « n°1076 - Lavelanet » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[2],[3] et leurs notices associées[4],[5].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 5,92 km2[6],[Note 1]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 6,05 km2[3]. Son relief est relativement accidenté puisque la dénivelée maximale atteint 336 mètres. L'altitude du territoire varie entre 544 m et 880 m[9].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[10]. Elle est drainée par le Douctouyre, le Touyre, un bras du Touyre, un bras du Touyre, le ruisseau de freychinadel, le ruisseau de Pichobaco et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[11],[12].
Le Douctouyre, d'une longueur totale de 42,08 km, prend sa source dans la commune de Freychenet et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Vals, après avoir traversé 16 communes[13].
Le Touyre, d'une longueur totale de 39,2 km, prend sa source dans la commune de Montferrier et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Lagarde, après avoir traversé 10 communes[14].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[15]. En 2020, la commune est du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[16].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[15].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[18] complétée par des études régionales[19],[20] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montferrier », sur la commune de Montferrier, mise en service en 1992[21] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[22],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 385,8 mm pour la période 1981-2010[23]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 55 km[24], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[25], à 14,1 °C pour 1981-2010[26], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[27].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[28] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[28] :
Villeneuve-d'Olmes est une commune urbaine[Note 7],[35]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[36].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lavelanet, dont elle est une commune du pôle principal[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,4 %), zones agricoles hétérogènes (24,4 %), prairies (19 %), zones urbanisées (16,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %)[37].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 625, alors qu'il était de 627 en 2013 et de 620 en 2008[I 4].
Parmi ces logements, 76,5 % étaient des résidences principales, 5,1 % des résidences secondaires et 18,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 85,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 14,1 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Villeneuve-d'Olmes en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,1 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79,1 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 5].
Typologie | Villeneuve-d'Olmes[I 4] | Ariège[I 6] | France entière[I 7] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 76,5 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 5,1 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 18,4 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Villeneuve-d'Olmes est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[38],[39].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, le Touyre, ou ruissellement d'un versant. L’épisode de crue le plus marquant dans le département reste sans doute celui de 1875. Parmi les inondations marquantes plus récentes concernant le Touyre figurent les crues de 1992[40].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Villeneuve-d'Olmes[41]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[42].
Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Villeneuve-d'Olmes[41]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[42].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques (PPR) inondation et mouvement de terrain approuvé le 26 avril 2001[43].
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[44].
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Blason | De sinople, à un chevron d'or et un chef de même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La commune de Villeneuve-d'Olmes est membre de la communauté de communes du Pays d'Olmes[I 8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Lavelanet. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[45].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Pamiers, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 8].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Pays d'Olmes pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 8], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[46].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | ? | Roland Mercadère | PCF | |
mars 2001 | 2008 | Patrick Pont | MoDem | |
mars 2008 | En cours | Gérald Sgobbo | LREM | Artisan Président de la communauté de communes |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[48].
En 2019, la commune comptait 965 habitants[Note 9], en diminution de 7,48 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 477 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 926 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 760 €[I 9] (19 820 € dans le département[I 10]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 11] | 9,6 % | 14,7 % | 14,2 % |
Département[I 12] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 13] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 523 personnes, parmi lesquelles on compte 68,1 % d'actifs (53,9 % ayant un emploi et 14,2 % de chômeurs) et 31,9 % d'inactifs[Note 11],[I 11]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie du pôle principal de l'aire d'attraction de Lavelanet[Carte 2],[I 14]. Elle compte 193 emplois en 2018, contre 261 en 2013 et 505 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 295, soit un indicateur de concentration d'emploi de 65,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 42,8 %[I 15].
Sur ces 295 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 72 travaillent dans la commune, soit 24 % des habitants[I 16]. Pour se rendre au travail, 88 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2 % les transports en commun, 5,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 17].
73 établissements[Note 12] sont implantés à Villeneuve-d'Olmes au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 18].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 73 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 24 | 32,9 % | (12,9 %) |
Construction | 6 | 8,2 % | (14,2 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 20 | 27,4 % | (27,5 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 1,4 % | (2,8 %) |
Activités immobilières | 2 | 2,7 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 6,8 % | (13,2 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 9 | 12,3 % | (14,4 %) |
Autres activités de services | 6 | 8,2 % | (8,8 %) |
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,9 % du nombre total d'établissements de la commune (24 sur les 73 entreprises implantées à Villeneuve-d'Olmes), contre 12,9 % au niveau départemental[I 19]. Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[51] :
La commune de Villeneuve a été marquée aux XIXe et XXe siècles par une importante activité textile, qui a fait suite à une proto-industrie liée aux forges. Quelques-unes des plus grosses entreprises textiles du pays d'Olmes ont développé leur activité sur le territoire, comme Avelana ou la Sotap-Carol. Ces usines sont aujourd'hui fermées.
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 9 | 2 | 3 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 152 | 73 | nd[Note 14] |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région sous-pyrénéenne »[52]. Trois exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 15] de 2010 (neuf en 1988)[54].
US Villeneuve d'olmes xv actuellement en sommeil pourrait être réactivé au niveau de l'école de rugby et intégrer le regroupement éducatif du rugby pays d'olmes (projet fin 2021)
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