Villardebelle Écouter (en catalan et occitan Vilardebèla, du Roman Villaris de Bella[1]) est une commune française, située dans le centre du département de l'Aude en région Occitanie.
Villardebelle | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Marguerite Falcou 2020-2026 |
Code postal | 11580 |
Code commune | 11412 |
Démographie | |
Gentilé | Villardebellois |
Population municipale |
55 hab. (2019 ![]() |
Densité | 4,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 01′ 19″ nord, 2° 23′ 36″ est |
Altitude | Min. 414 m Max. 857 m |
Superficie | 13,14 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Limoux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Région-Limouxine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lauquet, le ruisseau de Guinet et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes Corbières ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Villardebelle est une commune rurale qui compte 55 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 430 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Limoux. Ses habitants sont appelés les Villardebellois ou Villardebelloises.
La commune est située dans les hautes Corbières non loin du Lauquet. Elle s'élève en amphithéâtre dans un riant vallon, entouré de hautes montagnes boisées, sur la route de Limoux à Mouthoumet. Une source abondante naît sur la commune. Elle comprend aussi d’importantes carrières de marbre et de pierres.
Le paysage est souligné par le travail de l’homme pour l’élevage ovin et bovin, et la production de fourrages.
Caunette-sur-Lauquet | ||
Belcastel-et-Buc | ![]() |
Bouisse |
Missègre | Valmigère |
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le Lauquet, le ruisseau de Guinet, le ruisseau Coumo Escuro, le ruisseau de Labit et le ruisseau de la Pouzanque, qui constituent un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Lauquet, d'une longueur totale de 36,3 km, prend sa source dans la commune de Bouisse et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Couffoulens, après avoir traversé 10 communes[6].
Le ruisseau de Guinet, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune de Missègre et s'écoule vers l'ouest puis se réoriente au nord. Il traverse la commune et se jette dans le Lauquet à Clermont-sur-Lauquet, après avoir traversé 7 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Arquettes-en-Val », sur la commune d'Arquettes-en-Val, mise en service en 1991[13] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 838,4 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 22 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[17], à 14,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[19].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « hautes Corbières »[21], d'une superficie de 28 398 ha, accueillant une avifaune riche et diversifiée : rapaces tels que les Busards, l'Aigle Royal, le Circaète Jean-le-Blanc, qui trouvent sur place des conditions favorables à la nidification et à leur alimentation du fait de l'importance des milieux ouverts[22].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[23] : la « rivière du Lauquet et ruisseaux de Guinet et de l'Alberte » (115 ha), couvrant 6 communes du département[24] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] : les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[25].
Villardebelle est une commune rurale[Note 7],[26]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,4 %), prairies (12,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Villardebelle est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 2,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 76 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 sont en en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Villardebelle est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[32].
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Blasonnement de la commune : De gueules au pal bretessé d'or. |
Le premier document faisant mention de Villaris de Bella est une bulle de Calixte II de 1120 confirmant des possessions du monastère de Saint-Hilaire.[1]
À la Révolution, Villardebelle était chef-lieu de canton de l'arrondissement de Limoux. Le 8 pluviôse an X, le canton de Villardebelle est supprimé. La commune de Villardebelle est rattachée au canton de Couiza.
Par décret du , la commune de Villardebelle est ensuite rattachée au canton de Saint-Hilaire.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 1959 | mars 1971 | Hubert Mouly | DVD | Avocat |
mars 2001 | En cours | Marguerite Falcou[33] | PS | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2019, la commune comptait 55 habitants[Note 9], en augmentation de 1,85 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
340 | 410 | 393 | 403 | 426 | 422 | 430 | 384 | 386 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
60 | 358 | 354 | 310 | 316 | 330 | 325 | 291 | 252 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
220 | 215 | 189 | 151 | 155 | 146 | 139 | 159 | 155 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
136 | 101 | 84 | 64 | 61 | 74 | 71 | 70 | 54 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
54 | 55 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 12,2 % | 3,7 % | 14,3 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 28 personnes, parmi lesquelles on compte 85,7 % d'actifs (71,4 % ayant un emploi et 14,3 % de chômeurs) et 14,3 % d'inactifs[Note 10],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Limoux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 9 emplois en 2018, contre 11 en 2013 et 10 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 21, soit un indicateur de concentration d'emploi de 42,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,3 %[I 8].
Sur ces 21 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 8 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 85,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
3 établissements[Note 11] sont implantés à Villardebelle au [I 11]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (1 sur les 3 entreprises implantées à Villardebelle), contre 13,3 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 5 | 7 | 4 | 5 |
SAU[Note 12] (ha) | 386 | 539 | 367 | 371 |
La commune est dans le Pays de Sault, une petite région agricole occupant le sud-ouest du département de l'Aude[38], également dénommée localement « Pyrénées centrales et pays de Sault »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 6]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (cinq en 1988). La superficie agricole utilisée est de 371 ha[40],[Carte 7],[Carte 8].
Elle remonte à l'époque romane, au XIIe siècle. Elle fut remaniée aux XIIIe siècle et XIVe siècles. Primitivement placée sous l'invocation de saint Blaise et de saint Roch, elle est actuellement sous celle de l'Assomption de Marie.
Elle comprend deux chapelles latérales. Des tombeaux se trouvent dans la nef, en avant de l'appui de communion, du côté de l'Évangile. Une pierre de forme carré est fixée dans le sol vers le milieu de la nef. Cette pierre indique la place où, en 1873, mourut subitement M. le curé Bonnail, qui avait été nommé en 1820.
Une pierre tombale reste sans inscription, à l'entrée de l'église : c'est la sépulture de l'abbé Hilaire décédé en 1795. L'ancien cimetière se trouvait autrefois en avant de l'église, sous le clocher.
Ce beau platane fut planté en 1792 sur la place du village.
Un dimanche de les habitants de Villardebelle, assemblés sur la place publique, virent venir à eux leur curé constitutionnel, M. Marcou, coiffé d'un bonnet phrygien, porteur du drapeau tricolore et d'un jeune arbuste. Arrivé au milieu d'eux, le curé Marcou leur annonça que la Première République française venait d'être proclamée, et les invita à planter un arbre pour commémorer cet évènement. L'arbuste fut aussitôt planté.
Ce platane étend aujourd'hui ses rameaux sur toute la place. Le platane est classé au titre des sites naturels depuis 1937[41]
La mairie étant aussi l'école communale, est un bâtiment de la place publique construit en 1884.
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